Chapitre 8

24 4 0
                                    

Je voulais retourner à mon bureau, consciente que je ne reverrais peut être plus jamais ma cousine.

Je ne voulais pas faire mes adieux au reste de l'Épiosa, cela ne servais à rien. Anna, Lana, Bastien. Toute les personnes avec qui j'avais crée des contacts.

Cela me ferait trop mal de les voirs sachant que ce serait la dernière fois... Mon coeur me  disait d'entrer et d'aller la serrer dans mes bras mais mon esprit me criait de fuir. Alors comme une idiote je restais là, bloquée, malheureuse.

La porte s'ouvrit brusquement, laissant apparaître Lisa dans le cadre de la porte. Elle me regarda comme si j'étais un alien et soudain me prit dans ses bras avec force.


-Sally... Tu m'as manquée.         

-Oui toi aussi tu m'as manquée Lisa. Je la serrait un peu plus fort, craignant qu'elle disparaisse d'un coup.

-Bah ça alors ! t'as une sacrée poigne. Me dit elle en riant .

-Ho désolé si je t'ai fait mal...

-Non y'a pas de mal j'ai juste été surprise c'est tout !

-Ho ok.

-Qu'es ce qui y'a ?

-Rien, rien du tout ! dis je nerveusement.

-Menteuse, allez dit moi ce qui y'a.

-Je vais partir Lisa, dès maintenant, c'est la dernière fois que nous nous voyons...

-C'est une plaisanterie hein ? Demanda t'elle mal à l'aise.

-Non Li' je m'en vais. Je la repoussais avec force.


Les larmes aux yeux elle me regardait sans comprendre, mal à l'aise je la fixait.


-Tu as changée. Dit elle pour rompre le silence. -La Sally que je connaissais a bel et bien disparut.

-Tu as raison mais la nouvelle Sally tient quand même a protéger sa cousine.

-Et si Lisa souhaitait que tu ne l'a considère plus comme une enfant mais comme une adulte a présent ! Elle entra dans son bureau et claqua la porte.


Je m'accroupis au milieu du couloir désert et pris ma tête entre mes mains. La personne que j'aimais le plus me rejetais, et je ne cesserais de le dire : Lisa comptait plus que tout pour moi.

Je me relevais, séchais mes larmes et retournais à mon bureau, j'ouvris la porte rassemblais des affaires et sortis de mon bureau. J'étais simplement vêtu d'une jupe, d'une chemisette et de bottines à talon, le tout caché par un trench brun. Je passais inaperçus dans cette foule de gens tous habillé de la même manière.

Je sortis de l'agence par la porte principale du musée comme une cliente normale, seulement quand je passais les portes le temps s'arrêta, les gens stoppaient leur marche et les enfants arrêtèrent de courir.

Félix se tenait en face de moi, immobile. Il me tendit la main. J'hésitais un instant puis lui donnait la mienne a contrecoeur. Quand je pris sa main ma vision de brouilla  et nous arrivâmes dans un labo ressemblant en tout point a l'ancien labo de l'ancien QG des araignées, spacieux mais encombré de machines qui produisaient des tas de : bip, bip,bip,...


-Jusqu'où tes pouvoirs iront ils ? Demandais-je.

Il ne répondit pas mais me fit un grand sourire qui dévoila toutes ses dents et sa gencive, un sourire a faire froid dans le dos. Mon unique souhait actuellement était que je sois en train de rêver, j'ésperais disparaitre d'un instant à l'autre, et me retrouver dans mon bureau à faire de la compta. Mais rien ne se produisit, je restais face à Félix qui me regardait, me fixait, me souriait.

-Félix arrête ! Ordonnais je.

-Quoi donc ? Demanda t'il naïvement.

-Çe que tu fais ... Les mots ne sortaient plus de ma gorge, il restaient coincés, incapable de sortir. Je poussais un cri de rage.

-Allez suit moi !


Sa force de persuasion était immense. Je lui prit la main pour la deuxième fois, la sensation se reproduisit et nous nous  trouvâmes cette fois ci dans une pièce immaculée, presque translucide.

-Félix qu'est-ce que tu fais !

Je le vis s'évaporer sous mes yeux. Son sourire toujours accroché à son visage. Il me laissait seule dans une immense pièce vide, sans porte, sans fenêtres, çe qui était horrible c'est que je sentais, j'aurais été incapable de décrire ce que je sentais, mais c'était là... Omniprésent... Je n'étais pas seule, pourtant tout était vide. Quelques minutes passèrent.

Une douleur sourde me secoua d'un coup. Puis deux, puis trois, ma vie passait devant moi... Quelqu'un était en train de me faire quelque chose. Ma tête me brûlait, j'avais envie de tout arracher, mais il n'y avait rien, rien que du vide.

Je me pris la tête entre les mains. Je criais.

-Sort, sort, sort !

Mais rien ne sortait.


-Attrape moi si tu peux !

-Bien sur que je peux !

Deux jeunes filles naïvent se poursuivaient, quoi de plus amusant comme jeu que de se pourchasser dehors, pieds nus, les cheveux au vents.

-Sally tu cours trop vite arrête toi !


-Pourquoi tous les souvenirs de mon enfance me hantent ?

La douleur c'était apaisée, mais elle était toujours là. Des paroles résonnaient dans la tête de Sally, des paroles que Félix avait prononcé : -Tu as vécu plus que les autres ...

Ces paroles n'étaient plus exacte dans la tête de Sally mais elles prenaient tout leur sens seulement maintenant.


La douleur revint, plus forte... Puis se fut le noir complet.


                                            ******



-Elle s'en remettra.

-Parfait. Il nous faut l'éveiller, sinon elle nous est inutile.

-D'accord monsieur.

Rouge, sang Où les histoires vivent. Découvrez maintenant