A l'heure de la descente, j'étais soulagée car je sentais que j'étouffais. J'ai marché quelques mètres pour pouvoir prendre un car rapide. A ce moment je me suis dit ''tiens, je vais aller voir Georges, je ne lui dirais pas ce qui s'est passé mais je suis sûre qu'il m'aiderait à me changer les idées". Je dépassai les transports en comment, traversai la route et arrivai enfin chez lui. Heureusement qu'il n'habitait pas loin de mon lieu de travail.Nous avions eu cette chance depuis le début de notre relation ou bien j'avais eu la chance d'être dans des écoles qui étaient à une rue de sa maison, lycée comme école professionnelle.
Et voilà que je me retrouvais dans un bureau situé également à quelques pas de chez lui.
Ah super! Il est juste devant sa maison avec ses amis. Je les connaissais tous et ils me connaissaient tous. Normal nous avons commencé à sortir quand j'avais 19 ans, je peux dire que c'est mon grand frère parce que je l'ai connu à un moment de ma vie où j'étais disons ''perdue'', brisée car sortant d'une relation très difficile avec un connard qui me trompait avec toutes les filles qui croisaient son chemin y compris mes "amies".
Georges je l'ai connu comme ça par hasard, un après midi pendant que j'étais avec les seules vraies amies qui me restaient à l'époque et qui le sont toujours d'ailleurs.
Alors je portais un haut noir et une jupe en jean très courte. Quand je repense à la taille de mes jupes ou robes à l'époque j'ai tellement honte de moi. A un moment donné je voulais m'asseoir sur le trottoir mais comme je portais des chaussures à talons, je ne pouvais pas le faire et ma jupe était trop courte également. Pendant que je réfléchissais au moyen de m'asseoir, je vis un homme plutôt svelte de teint noir qui me regardait. Quand nos deux yeux se sont croisés, je me suis dit "il est beau ce mec là" mais meune neu kholei dal.
Il m'a saluée, heureux hasard une de mes amies le connaissait. Nous avons échangé quelques mots et il m'a demandé mon numéro de téléphone. Je ne voulais pas lui donner car cela me ferait passer peut-être pour une fille trop facile qui donne son numéro à n'importe qui, mais comme je l'ai dit plus haut j'étais un peu dépressive à l'époque et j'avais envie d'avoir un nouvel homme dans ma vie.
J'ai pris son numéro aussi à l'époque, hasard aussi, j'habitais à la Zone A, lui à la Zone B, c'était donc le même quartier avant que je ne déménage à Colobane.
D'appels en appels, de messages en messages, nous avons entamé une relation amoureuse. En fait je ne savais pas si il m'aimait réellement ou non, je savais juste qu'il était là quand j'en avais besoin et qu'il savait me tirer les bretelles lorsqu'il le fallait.
Je savais aussi que contrairement à moi qui était très extravertie lui était très introverti. Il est quasi impossible de connaître ses sentiments, ses faiblesses, ses passions et ses envies. Ah si, c'était possible seulement lorsqu'il avait bu de l'alcool.
Moi, je savais que je l'aimais mais au fond de moi je savais que c'était une relation impossible car il était catholique et moi musulmane! A l'époque, on s'en foutait jusqu'à ce que des années plus tard la réalité nous attrapa. Je disais que lui était mon âme sœur en plus nous avions le même jour d'anniversaire, même amour pour la lecture et la fête. Pour ce dernier point, il aime plus faire la fête que moi... Nous étions contraires, différents sur beaucoup de points, nous nous disputions sur beaucoup de choses et surtout à cause de sa jalousie.
De mon côté, mon passe-temps favori était de chauffer ses nerfs, j'adorais l'énerver. .Pourquoi? Je l'ignore, l'immaturité peut-être. A l'époque je faisais partie de la longue liste de filles qui croient que pour garder un homme à ses côtés il faut être une garce, casse-couille, peu démonstrative sur nos sentiments. Mes trahisons précédentes avaient renforcé cette conviction en moi. Ceux à qui j'avais montré un amour pur, sincère, vrai m'avaient pour la plupart trahi, fait souffrir.
Georges a eu la malchance d'être arrivé dans ma vie à un moment où j'avais décidé tout simplement de ne plus aimer. Je m'étais jurée que même s'il m'arrivait de tomber amoureuse, je n'allais pas le montrer. Du coup, les preuves d'amour à n'en plus finir n'étaient plus ma tasse de thé! Pourtant peut-être qu'il ne méritait pas cela car ce n'est pas parce qu'un homme nous a fait mal, nous a fait pleurer que tous les hommes sont pareils. Il y en a de biens et de mauvais, il y en qui sont des princes charmants tandis que d'autres sont des porcs. Le plus difficile cependant, est de pouvoir les reconnaître à temps...
Il y a beaucoup de princes sous des habits de crapauds, tout comme il y a beaucoup de crapauds sous des habits de prince. Le plus souvent, en amour, il faut apprendre à aller au-delà des apparences...
Trêve de bavardages...
-Tu as l'air épuisée, que se passe t-il? En plus tes yeux sont rouges? Tu pleurais... Me demanda Georges dès qu'il me vit.
Il me connaissait tellement...
-Bah rien c'est sûrement la fatigue. On monte, j'ai envie de faire pipi.
-Il n'y a pas de toilettes là où tu travailles?
-Si mais je préfère les toilettes de ta maison.
-Tu es tellement bizarre...
Je ne connaissais certes pas toute sa maison par cœur, mais sa chambre oui. Nous entrâmes dans la maison et comme toujours personne en vue du jardin à sa chambre. Je me disais que sa chambre est située là-bas pour qu'il puisse faire entrer les filles comme bon lui semblait, qu'est ce que je peux être méfiante...
J'adorais cette chambre, j'adorais son lit et parfois je voulais qu'il sorte et me laisse seule là-bas pour que je puisse dormir, lire, penser à tout et rien. Sa chambre me procurait un sentiment de sécurité et de réconfort. J'avoue que j'allais le voir plus pour sa chambre que pour lui-même.
-Tu n'avais pas dit que tu veux aller aux toilettes? Pourquoi tu plonges comme ça sur le lit?
-J'ai changé d'avis.
-Je savais que tu voulais juste entrer dans ma chambre.
-Dis-moi, est ce que je sens mauvais?
-Sentir mauvais? Où es-tu allée encore puiser des bêtises pareilles?
-Nul part! J'ai l'impression que je sens mauvais.
Il se mit à rire...
-Si tu sentais mauvais tu penses que tu serais ma petite amie?
-Ah il y a des hommes qui aiment les mauvaises odeurs.
-Je n'en fais pas partie. Pourquoi tu me poses cette question? Tu as un nouveau copain qui t'a dit que tu as une mauvaise odeur?
-Tcip! Toi tu crois que je passe mon temps à aller d'homme à homme! Tu m'énerves à la fin avec tes questions et sous-entendus là!
-Grrr... Danga beuri histoire, on dirait une tigresse tout le temps prête à sauter sur sa proie. Ah on ne sait jamais, dès fois tu disparais durant une quinzaine de jours et je ne te vois pas. Je ne sais pas ce que tu fais alors que tu travailles pas loin d'ici.
-Blablabla. Georges, donne moi de l'eau et arrêtes de dire des sottises.
-Il n'y a pas d'eau du robinet non glacée ici.
-Vos robinets sont fermés?
-Non, j'ai la paresse de descendre, ouvrir un robinet, tendre une bouteille pour puiser de l'eau, remonter et le donner à cette petite princesse qui ne boit pas de l'eau froide alors qu'il y a une bouteille d'eau glacée juste à côté d'elle.
-Georges j'ai soif!
-Sophia tu es capricieuse! Tu es trop capricieuse.
-Wa donne moi à boire rek, le reste n'est que détails.
Il me jeta un oreiller et se jeta sur moi....
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Oser L'Amour Au Bureau (TOME 1)
RomansaUn amour qui naît au bureau entre deux collègues. Une fille battante qui doit choisir entre sa vie professionnelle et amoureuse. Un choix osé et risqué... Une histoire d'audace ...