Chapitre 9: Douloureuse vérité et mariage arrangé.

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Précédemment:

La jeune femme rougit, enfouissant sa tête dans ses bras tout en me tendant sa main droite. Elle semblait tellement gêner et tellement heureuse en même temps. Depuis le temps que je la connaissais, c'était la première fois que je voyais la jeune femme de vingt ans si heureuse et gênée, tout trace de sa récente tristesse ayant disparu suite à mon discours. J'attrape délicatement sa main et ouvre les yeux grands n'en croyant pas mes yeux. J'aurais pourtant dû comprendre en voyant les douze rose rouge. J'observais attentivement la bague trônant sur son annulaire, un sourire désormais présent sur mes lèvres.

- Je vais me marier... Avec Daniel.

Une main me caresse la joue, me faisant ouvrir les yeux. C'est donc avec une voix aussi belle que pouvait me permettre ma bouche pâteuse que je demande l'heure à la jeune femme à mes côtés, qui me répondit avec un sourire radieux que j'avais bien dormi. Je lève ma tête, intrigué, vers l'horloge et vois un magnifique "6:30" qui me fit ouvrir les yeux grands. Après avoir fait une danse de la joie sous les éclats de rire de mon amie, je prépare le petit déjeuné puis monte pour réveiller tout le monde. Nous avons fait nos affaires matinales, puis nous sommes partis déposer les enfants à l'école, rejoignant la nôtre par la suite. Violette fut accueilli avec de magnifiques élans de joie autant de la part de Rosalya et Lysandre, qui était au courant de la situation, que de celle d'Iris, à qui on avait volontairement menti, car bien que je ne lui en veuille pas, je n'aurais plus jamais autant confiance en elle qu'avant. Bien évidemment, je n'étais pas la seule à penser comme ça dans le groupe, même Kim, qui elle était pour le pardon disait qu'on ne pouvait avoir vraiment confiance en quelqu'un qui nous a trahis.

- Tu penses à quoi? Me questionne la blanche me sortant de mes pensées
- À tout, à rien... Je ne sais pas vraiment. Je réponds, la faisant sourire
- Si tu ne sais pas, je ne peux pas le savoir à ta place.
- Bah, on est dans la choucroute alors.

La jeune femme rit tout en me souriant tendrement avant de replonger dans son exercice qu'elle n'avait toujours pas lu. Je la regarde repensant à tout le soutient dont elle avait fait pour moi durant ce début d'année scolaire, tout... Elle était celle qui avait été la plus présente dans les meilleurs et les pires moments, elle était, et reste, une amie en or. Je souris avant de reposer mon regard sur le professeur qui discutait avec quelqu'un. Je baisse mon regard pour relire mon exercice que j'avais déjà terminé, puis me rendant compte de quelque chose, je relève précipitamment la tête et sursaute émettant un petit cri, ce qui stoppa la discutions entre mon professeur et son collègue.

- Un problème Mlle Carteur?
- N-non, Monsieur... Excusez-moi...

Je baisse la tête, rougissant, sentant le regard amusé d'Ediz posé sur moi. Je soupire m'étalant sur mon bureau sous le regard suspicieux de Rosalya. Alors que je ferme les yeux, une main chaleureuse se posa sur mes cheveux pour les caresser. J'ouvre un œil et observe Rosalya qui lisait son exercice, copiant un peu sur moi, tout jouant avec ma touffe brune.

- Bon! Rosalya! Viens me corriger l'exercice au tableau! Pendant ce temps, je vais en profiter pour vous présenter votre nouvel enseignant, Monsieur Nordth, qui vous enseignera le Français à la place de Madame Simon qui est en congé maternité.
- Bonjour à tous! Sourit Ediz, Je m'excuse de vous déranger, mais je préférais vous prévenir un peu plus tôt, que vous ne soyez pas trop... Choqué.

Son regard s'arrêta sur moi, plein de tendresse et d'amour, mais pas cet amour passionnel, non, plutôt un amour amical ou fraternel, un véritable amour. Je soupire une nouvelle fois avant d'assimiler l'information. J'ouvre les yeux grands retenant ma bouche de pendre, faisant pouffé le métisse. Après avoir échangé des formalités avec le professeur d'Espagnol, Ediz sortit de la salle me laissant sur mes réflexions... Que va dire Lian?... Rosalya s'assit à mes côtés, souriant, sachant très bien que dès que je sortirais de la salle, elle n'aura qu'à me casser les pieds à peine deux minutes avant que je lui raconte tout. Son plan n'avait qu'une faille, je comptais demander la permission à Ediz pour raconter cette histoire, et c'est d'ailleurs ce que j'ai fait une fois le cours terminé. Contre toute attente, le jeune homme accepta, un sourire triste collé aux lèvres, ajoutant que j'avais besoin d'en parler, et que demander à une amie qui saurait me protéger ne me ferais pas de mal. Je lui ai souri, m'approchant doucement de lui, posant délicatement mes lèvres sur les siennes en souvenir du bon vieux temps. Il m'a attrapé par les hanches, me collant à lui, enfouissant sa tête dans mon cou, laissant ses larmes de remords et de dégoût contre lui-même coulé. Je le savais, ce geste était un moyen pour nous deux pour nous pardonner mutuellement nos fautes commises. Le jeune homme se retira doucement, essuyant ses yeux avant de me dire d'aller profiter de ce qu'il me reste de récré. En sortant de la salle, j'attrape mon amie, qui apparemment me cherchait, et l'emmène dans un coin de la cours. À nous deux mon passé...

Cette fille aux mille secrets... 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant