J'aime mon Prof...♥️

Bonus 3: Bébé!

Voilà une nuit que William a disparu. Je pensais qu'il reviendrait au bout de quelques heures après avoir appris la nouvelle mais non. D'ailleurs, cette nouvelle n'était-elle pas censé être bonne pour lui et pour moi? Un bébé, le cadeau de la vie, la preuve d'amour traduite de l'union d'un couple.
Je pourrais être heureuse de mon côté, si seulement mon mari l'était aussi.

Et puis, peut-être que je ne suis même pas enceinte, peut-être est-ce un faux positif? Il faudrait faire une prise de sang pour le savoir réellement.

Mon téléphone dans ma main, emmitouflée dans un plaid sur le canapé, je ne cesse de fixer l'entrée. Alice a dû rentré pour le travail mais j'ai dû la forcer car elle aurait été capable de prendre une semaine de congé pour moi. En attendant, je reste seule avec pour seule compagnie mes mouchoirs et mes pleurs, puis le fameux test, ou plutôt le détonateur qui a réussi à faire fuir Will.
Ce dernier ne réponds d'ailleurs pas du tout à mes appels. Silence radio. Il a décidé d'être seul alors il restera seul.

Soudain, j'entends frapper à la porte. Je ne me lève pas, je n'en ai pas envie. S'il a oublié ses clés alors il attendra et il saura combien toute ses heures de poirotage à l'attendre m'ont été insupportable.
Les coups deviennent plus fort, puis une voix se met à crier des mots. Je me lève, cette voix n'est pas celle de mon mari mais bien celle de son cousin. Thibault.

- William! William ouvre cette porte! J'ai un avion à prendre!

J'essuie mes yeux gonflés puis ouvre la porte.

- Laura? Bonjour, est ce que vous savez où est William?
- Bonjour monsieur. Non, il n'est pas rentré depuis hier matin, et je n'ai aucune nouvelle.
- Mais qu'est ce qu'il lui prend il n'a jamais fait cela!?
- Je.. je l'ai peut-être un peu bousculé.
- Comment ça?

Je baisse la tête vers mon ventre, mais décide tout de même de me taire.

- On s'est un peu disputé pour des broutilles. C'est rien, mais il n'est pas rentré.
- Mais enfin! Il est 6h00! Ce n'est pas possible! J'ai du travail, il faut que je parte, mais si vous le voyez dites lui de me contacter directement.
- D'accord, bonne journée. Murmurais-je.

Il s'apprête à partir, quand il se recule l'air inquiet.

- Votre voyage s'est bien passé, non? William avait l'air heureux.
- Oui c'était parfait.
- Vous êtes sûr d'aller bien? Insiste t'il.
- Oui, oui! Ça va! Fais-je trop enjouée. Vous savez, je pleure souvent pour rien! William peut vous le confirmer, c'est peut-être pour cela qu'il est partie, même ..

Ma lèvre tremblote et je sens les larmes remontés. Thibault pose une main sur mon épaule.

- Vous voulez que j'appelle quelqu'un ou..?
- Non, ne vous inquiétez pas. Allez y! Il faut que j'aille au bureau de toute façon.

Il me sourit puis remonte dans l'ascenseur. Je referme la porte derrière lui puis me rend dans ma chambre pour aller me préparer. Non sans pleurer entre chaque action.

Finalement je me rend au bureau, le visage vide, terne, cerné avec une absence total de maquillage. Zut! Si j'ai a pleuré autant que cela ne fasse pas encore plus de dégât avec des traînées noir de mascara ou du fond de teint qui coule. Le naturel ne fais pas de mal. Du moins c'est ce dont j'essaie de me convaincre avec la tête que j'ai.

Je m'installe à mon bureau, allume l'ordinateur et attend. Je regarde mon téléphone, toujours aucune nouvelle. J'en viens même à vérifier mes mails. Après tout, peut-être que son téléphone est cassé et que à ce moment il fait tout pour me joindre, mais rien. Rien. Toujours rien.