Chapitre 9 : 8 années.

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Je baissa la tête. J'étais vraiment pas prête pour lui annoncer la date de ma mort. J'avais caché cela à tout le monde. Même Eren ne sait pas que son heure était déjà fixé. Mon coeur se serra d'avantage. Je sentis une main se poser sur mon épaule.

Erwin : Ca va aller. Je serais toujours avec toi. Même quand tu ne sera plus la.

(t/p) : Comment tu fais pour être aussi calme en sachant que je vais crever dans moins de 8 ans?

Erwin : Je ne sais pas...Sûrement que je ne le réalise pas encore.

Quelqu'un frappa à la porte. Le stress qui m'avait envahi s'emplifia. J'étais définitivement pas prête. Et, je suis certaine que Livaï va me gueuler dessus, en voulant savoir pourquoi je ne lui avais pas dis plus tôt. Je m'attend même à un ou deux coups de pieds de sa part. Il entra dans le bureau de mon géniteur.

Livaï : Oïe, Erwin, tu voulais me voir?

Erwin : Oui. Moi et (t/p) avions quelque chose d'important à te dire. Tu ferais mieux de t'asseoir.

Livaï : Tch. Sans façon.

Je sentis son regard se posé sur moi.

Livaï : Et (t/p), pourquoi tu tire cette tronche? T'a pas chié depuis une semaine ou quoi?

Je ne répondis rien. Je gardais toujours ma tête baissée. J'avais les mains qui tremblait. Comment, diable, allait-il réagir? Je savais qu'il avait déjà perdu des êtres auxquels il tenait beaucoup. Farlan, Isabel, Petra... et j'allais être la prochaine sur la liste. La prochaine auquelle il allait devoir dire adieu une nouvelle fois. Mais c'était différent. Car je savais la date exacte où j'allais cassé ma pipe.

Livaï : Oïe, vous aller me dire ce qui se passe? Vous faites tout les deux une tête de constipé.

Erwin : Livaï...autant te le dire franchement. Ce que je m'apprête à te dire ne va pas être facile pour toi, comme pour (t/p)...

Livaï : Accouche.

Erwin : ...Il ne lui reste que 8 années à vivre...

Un gros blanc s'installa dans la pièce. Je n'osais regarder personne, pas même Livaï. Comment allait-il réagir? Au bout de quelques secondes, il brisa le silence.

Livaï : C'est quoi ces conneries?

Erwin : (t/p) nous a dévoilé, enfin n'a dévoilé qu'à moi, le fait que les titans shifter n'avaient que 13 années à vivre, une fois leur capacité à se transformer en titan insérer en eux.

Livaï : ...Et pourquoi je n'ai pas été informé dès le début?

Ni moi, ni mon père ne répondit. Le Caporal-Chef me saisit les deux bras et me secoua.

Livaï : Répond-moi, gamine!

Je croisa son regard. Il était vraiment furieux.

Erwin : Calme toi, Livaï. C'est moi qui lui ai demandé de ne rien te dire.

Il me lâcha et s'avança vers mon père.

Livaï : Ah oui? Et pourquoi ça?

Erwin : Tu sais, cela fais un petit moment que j'ai remarquer que vous vous tourniez autour. Il ne fallait pas que la nouvelle te fasse perdre tout tes moyens lors de notre affrontement contre le Cuirassé et le Colossal.

Livaï : Tch. J'me casse de la.

Et il sortit du bureau d'Erwin tout en claquant la porte. Mon père me fit un signe de la tête afin de rattraper Livaï, ce que je fis presque immédiatement, sans attendre son ordre. Je le rattrapa assez vite.

(t/p) : Livaï, attends.

Il se stoppa net, dos à moi. Il ne dit rien et ne se retourna pas vers moi. Il resta figé. Je m'avancais doucement vers lui. Une fois assez près de lui, je posa ma main sur son épaule. Alors que je ne m'y attendais pas, il posa sa main sur la mienne. Je sentis des tremblements et je pus deviner qu'il pleurait. Mais je suppose qu'avec sa fierté de caporal-chef froid et insensible, il ne pouvait pas me montrer ses larmes.

Livaï : Tu sais à quel point j'ai horreur des morts inutiles.

(t/p) : Je le sais, oui.

Livaï : Mais connaitre la date du décès d'une personne, ça m'horrifie encore plus.

(t/p) : Livaï, s'il te plait, regarde moi...

Mais il ne bougea pas d'un pouce. Je me mis alors en face de lui. Il releva la tête vers moi, pour me regarder. Dans ses yeux, plusieurs émotions se mélangèrent. La peur, la tristesse, la colère...

Livaï : Tu aurais du me le dire dès le début. A cause de toi, je redécouvre un sentiment que je voulais absolument oublier et ne plus revivre. Sale gamine.

(t/p) : Mais la gamine fais plutôt bien le ménage, non?

J'essaie de détourner la conversation, de détendre l'atmosphère du mieux que je pouvais. Raté.

Livaï : Tch. La ferme. Tu crois vraiment que c'est le moment de parler de ça?

(t/p) : J'essaie juste de faire en sorte que tu ne défoule pas ta colère sur moi. Tu crois vraiment que j'ai choisi de ne vivre que 13 années, de devoir dire adieu pour la dernière fois à mon père dans 8 ans, de le laisser seul?! Tu crois vraiment que j'ai choisi de tomber éperdument amoureuse d'un caporal-chef qui se montre insensible? Tu crois vraiment que j'ai envie de te laisser seul toi aussi?!

C'était la première fois depuis que j'avais retrouvé mon père que je m'emportais autant envers Livaï. Maintenant, c'était moi qui pleurait. Le nain écarquilla les yeux. Alors, il me prit la main. Il s'était calmé. Un peu.

Livaï : Oïe, la gamine. Ca sert à rien de t'emporter comme un titan. Ce que j'essaie de te faire passer dans tes petites méninges, c'est que je veux profiter le plus possible de toi.

Je me figea un instant. Le rouge me monta violemment aux joues.

(t/p) : ...PERVERS!

Livaï : Tch. Je t'ai dit d'arrêter de gueuler comme un déviant. Et c'est toi qui a l'esprit mal placé.

(t/p) : De quoi voulais tu parler alors?

Livaï : T'es vraiment longue à la détente. Tu veux pas que je te fasse un dessin non plus?

(t/p) : Si, s'il te plait.

Livaï : Tch. Je veux passer le plus de temps avec toi, faire le plus de chose possible avec toi.

(t/p) : C'est réciproque, ne t'en fais pas.

Livaï : Tu comprends vraiment. Ce que je veux dire, c'est que je veux que tu devienne ma femme.

(t/p) : ...

Mon cerveau bugua à l'entente des derniers mots de Livaî.

Livaï : Epouse moi.

Mon cerveau avait définitivement bugué. On m'avait complètement perdu. J'étais complètement scotchée par sa déclaration.



Coeur Et Âme. [TERMINEE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant