Jour 2 / Clémence

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En fait, il est vraiment gentil, même s'il roule un peu trop vite à mon goût. Je commence à culpabiliser un peu, je dois lui dire comment je me suis retrouvée ici avec lui.

-Je suis vraiment content d'être avec v...

Je le coupe :

-C'est ma mère qui a répondu à votre invitation. Pas moi.

Une fois que je lui révèle tout, je m'attends à ce qu'il m'insulte de tous les noms, à ce qu'il me demande de sortir de sa voiture (en réalité, c'était un peu pour ça que je voulais prendre la mienne), mais au lieu de ça, il me sourit.

-Je m'en doutais, vous étiez bien plus sympa que d'habitude, c'était louche. Par contre, votre maman est géniale, vous la féliciterez de ma part !

Sa réaction me laisse perplexe.

-Je... Vous ne m'en voulez pas ?

-L'important, c'est que vous soyez ici, peu importe ce qui a pu se passer avant... On peut se tutoyer, non ? A chaque fois qu'on me vouvoie, j'ai l'impression d'être une personne âgée. Je trouve ces politesses d'usage ridicules.

-Si vous... Si tu veux.

Cette scène me semble surréaliste.

-Dis-moi, reprend-il, si tu es ici, c'est que tu m'aimes bien, non ?

-Co... Comment ça ?

Je n'aime pas vraiment la tournure que prend cette discussion.

-Eh bien, si tu en avais eu envie, tu aurais annulé, n'est-ce pas ?

-Je...

-Et ne me dis pas que tu l'as fait par politesse, tu n'as pas hésité à m'envoyer balader le matin même, me coupe-t-il en haussant ses sourcils de manière subjective.

-Con... Concentre-toi sur la route au lieu de dire n'importe quoi, et roule un peu moins vite, tu es footballeur, pas pilote de formule 1.

-Tes désirs sont des ordres, princesse.

Et malgré moi, je rougis violemment.

Je te promets / Mesut ÖzilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant