Jeudi 4 juillet 2019
Le verre que m'a servi Karl ne me réussit vraiment pas ; je ne marche plus droit, et je commence même à avoir des hallucinations.
J'allais justement me reposer un peu pour dessoûler, j'ai ouvert la première porte que j'ai trouvée... Et je tombe sur une pimbêche blonde en train de faire une petite gâterie à Mesut !
Je dois rêver. Je rêve. Ce n'est pas possible autrement.
Déjà, quelles sont les probabilités pour que Mesut et moi nous retrouvions au même endroit ? Certes, Jenn m'avait bien parlé d'un footballeur qui organisait cette soirée, mais... A Londres, ils sont des milliers à pratiquer ce stupide sport, comment aurais-je pu me douter que Mesut et l'organisateur de cette soirée se connaissaient ?
En plus, Mesut semble totalement... différent. Son regard a complètement changé. Ses yeux sont vitreux, tant que j'ai l'impression d'être face à mon père dans sa chambre d'hôpital, seulement quelques instants avant que la vie ne quitte son corps.
Oui, je rêve, ce n'est pas possible autrement. Et Mesut est l'homme de mes rêves. Si je ne peux pas l'avoir en vrai, pourquoi ne le pourrais-je pas maintenant ? C'est la première fois que je rêve en en étant consciente, et je compte bien en profiter.
Cette nuit, tout est possible.
Je rentre dans la pièce et je referme la porte derrière moi. J'essaie de fermer les yeux et de faire venir un couteau de la cuisine pour étriper cette traînée, mais rien ne se passe ; je ne peux visiblement pas user de la télékinésie dans mes rêves.
Mesut se lève péniblement du lit, sans prendre la peine de se rhabiller. Je le reluque ostensiblement pendant quelques secondes, avant d'éclater de rire :
-Décidément, j'ai une excellente imagination !
Mesut fronce les sourcils, exactement comme l'aurait fait le vrai Mesut.
-Clem, qu'est-ce que tu racontes ? T'es défoncée ou quoi ?
-C'est vrai que tu es bien placé pour me poser cette question ! Mesut, tes yeux semblent vouloir se barrer de leurs orbites, c'est beaucoup trop drôle !
-Clem, arrête...
Ma remarque semble vraiment l'atteindre.
-Bah alors, le grand Mesut Özil est blessé dans son ego ? Tu veux quoi, un câlin ? Parce que si c'est ce que tu veux, je peux t'en faire un...
La pétasse blonde, jusque-là restée silencieuse, décide d'intervenir :
-Toi veux construire amour avec nous ? Moi pas d'accord, NON NON NON !
Je regrette une nouvelle fois de ne pas pouvoir user de super-pouvoirs.
-Oh, toi, ta gueule hein !
Je mets cette fille à la porte, et fort heureusement, elle n'oppose aucune résistance, se contentant de maugréer des « Anglais fous, trop fous ! ».
Je ferme la porte derrière elle et me retrouve seule avec Mesut, toujours aussi peu vêtu.
-Clémence... Tu es sûre que tout va bien ? me demande-t-il, inquiet.
-Bien sûr ! Pourquoi ça n'irait pas ?
-Je sais pas trop... Tu ne veux pas te reposer un peu ?
-Ah bon ? On peut dormir dans les rêves ?
Ma question semble l'intriguer.
-Euh... Bonne question... Pour tout te dire, j'ai pas trop la tête à réfléchir.
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Je te promets / Mesut Özil
Fiksi PenggemarTrompée par son copain et sa meilleure amie, Clémence décide de ne plus accorder sa confiance à la gente masculine pour ne plus souffrir. Sur les conseils de sa psychologue et n'ayant personne à qui se confier, elle décide de cristalliser ses rancœu...