THE TRACKERS [Pause]

~ 2 🗡

  Je pose abruptement mon plateau au bord du buffet, des gouttes de sueur perlent sur mon front. Il y a beaucoup de clientèle ce soir, des débuts de discussion se font entendre jusqu'aux cuisines. Tom installe deux assiettes de pâtes sur l'objet en face de moi et me fait un clin d'œil, signe que je dois une nouvelle fois faire un aller-retour dans la salle.

Quelques mèches rebelles cachent ma vue, je me dépêche de les remettre derrière mon oreille. Mon carré plongeant est très bien lissé ce soir, j'en ai pris soin après nos ébats sexuels avec Darkno. Trop de sport dans la journée, c'est quelque chose qu'il faut éviter.

Mon dos pousse les portes qui s'ouvrent facilement, je me retrouve alors dans une grande pièce chaleureuse. Les murs sont de couleur café, en harmonie avec le toit de verre. La beauté des étoiles illumine le ciel. C'est un des seuls restaurant ayant cette vue, certaines personnes viennent couramment pour admirer ce spectacle en dinant. Quand les nuages sont absents, nous pouvons observer d'innombrables étoiles qui scintillent. Je lève moi-même la tête et je suis de nouveau émerveillée face à ce spectacle.

Je reprends mes esprits et me dirige vers la table six où un couple est installé. Je dépose les assiettes sur la nappe blanche.

− Merci ! dit le client en reniflant l'odeur de son plat.

Je hoche la tête afin de lui répondre. Il est assis sur une chaise beige, dont un ruban noir de quarante centimètres de large recouvre une partie du siège.

Mes pas claquent sur le sol, ils se dirige vers la cuisine pour déposer mon plateau. Blanca est en train de donner de la monnaie à un homme, elle rigole narcissiquement avant de laisser partir le consommateur. Elle ne s'est pas gênée pour s'abaisser afin de laisser apercevoir son 90E. Je sais qu'elle a dû se faire une chirurgie afin de peaufiner sa poitrine. Contrairement à d'autres, je trouve que ça fait jolie sur une belle femme. Cependant, j'aime moins le fait qu'on s'en serve pour draguer n'importe qui.

Un bras vient s'enrouler autour de ma taille, me faisant faire un demi-tour sur moi-même.

− Fais attention ce soir, je ne veux pas te retrouver en train de te faire draguer par quelqu'un de malsain, murmure une voix autoritaire à mon oreille.

Mon corps fait maintenant face à mon homme, il dépose lentement ses lèvres contre les miennes dans un doux baiser. Elles ont un goût délicieux... et son parfum m'enveloppe d'un bien-être réconfortant. Je prends une grande inspiration. Son odeur me rafraîchit la tête, me vidant ainsi les esprits. Mes yeux se baladent sur la chemise bleu cobalt qu'il a mise ; elle est soigneusement repassée, lui donnant un petit côté sérieux et bosseur. Soudainement ses traitsse durcissent, je lis une incompréhension dans son regard et je devine qu'une peste va faire son entrée.

Attention...

3...

2...

1...