THE TRACKERS [Pause]

~ 5.2 🗡

PARTIE II

− Quelque chose cloche, qui attendrait ses ennemis ? questionné-je Julyan.

− Alors, qui est ce fameux Billy ? Je l'attends avec impatience. Allez sortez, on sait tous que vous êtes là !

Je suis le premier à sortir sans la moindre hésitation, mon Karto à la main, qui pend à côté de ma cuisse. Je n'ai pas peur d'affronter ces monstres sans cœur. L'angoisse et le stresse ne font pas partis de moi lors des missions. C'est une chose qu'il faut apprendre à gérer et j'ai cet atout depuis bien longtemps.

Julyan a voulu me rattraper mais son geste n'a pas été assez rapide, je lui ai échappé des mains. Je fixe au loin Julia, lui indiquant que personne ne doit bouger. Je dois être le seul à être vu. Je ne prendrais pas le risque que quelqu'un soit blessé, je préfère que ce soit moi.

J'avance doucement sur la passerelle, elle forme un rectangle en suivant tous les murs présents dans la grande pièce. L'autre gang est situé plus bas, à environ dix mètres en dessous de nous. Tous les regards sont tournés vers moi, calculant chaque mouvement que je suis en train de faire.

− Qui êtes-vous ?

− Pourquoi poser une question dont on connaît déjà la réponse ? s'exclame la seule fille.

Je dissocie la chef de ce troupeau. Sa démarche est féminine lorsqu'elle s'avance davantage vers moi. Elle prédomine les autres de son équipe.

− Je repose ma question, qu'est-ce qui vous pousse à nous haïr à ce point ?

Je m'arrête dans mon élan, posant une de mes mains sur la rembarre. Je contrôle les battements de mon cœur, mais mon sang chauffe face à ma question. Je repense immédiatement à Tynia, une envie de pointer mon arme vers elle et d'exploser sa tête surgit. Je veux et vais le faire. C'est une promesse.

− Tu savais que parfois les anges perdent leurs ailes ? Et une fois qu'ils ne savent plus voler, ils meurent lentement sans que personne ne puisse les aider ?

Sa réponse me laisse perplexe, qu'insinue-t-elle ? Que le bien l'emporte sans cesse sur le mal ? Ses questions sont stupides et ma patience à des limites.

Sans même que je puisse faire quelque chose, un coup de feu retentit et l'entreprise se transforme vite en séance de tirs. Je remarque du coin de l'œil un homme d'en bas s'écrouler. Je me jette au sol lorsque la deuxième personne de l'autre clan sort une mitrailleuse. Il la pointe sur Julia et son partenaire, qui reculent immédiatement dans le couloir pour éviter d'être touchés.

Je me retourne du mieux que je peux afin d'apercevoir Julyan, sain et sauf. Cet idiot est même en train de rire face à la situation, il est irrécupérable !

Je déclenche le bouton « bombe » de mon Karto, me lève et cours sur la passerelle à l'opposé des balles de la mitrailleuse. Au même moment, mon arme se pointe sur l'ennemi et je l'abats sans même avoir eu le besoin de contrôler ma vision pour atteindre ma cible.