~ 16.1 🗡

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PARTIE I

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PARTIE I

Quelque chose s'emmêle dans mes cheveux, je le chasse du revers de la main. Mes yeux restent clos, savourant le temps qu'il me reste à dormir.

Ce qui semble être des doigts me touchent la joue, la caressant lentement. Mes sourcils se froncent et mon sourire disparaît. C'est quoi ça encore ? D'un coup sec, mes paupières s'ouvrent. Aucun rayon de soleil ne traverse le rideau de ma fenêtre, il fait encore nuit. J'observe ce qu'il y a en face de moi, rien. Pas une seule ombre, mis-à-part les formes des meubles qui se dissocient dans la noirceur.

Je souffle et prends une grande bouffée d'air. Maudite impression ! Elle me fait augmenter mon rythme cardiaque, pour rien. Je suis seule, chez moi.

Je m'apprête à me rendormir, me tournant vers l'autre côté de la pièce. Je tire sur la couette, afin de la mettre sous ma jambe.

Je hurle, à en avoir mal à la gorge. Celle-ci devient soudainement sèche et je n'arrive plus à sortir aucun son. Mes mains se portent à mon cou, essayant de faire sortir le moindre cri. Rien, je suis comme paralysée.

Je recule en même temps, sous la vision d'horreur que j'aie en face de moi. Ce n'est pas possible, il ne peut pas être là ! Je tombe à la renverse et me retrouve les fesses au sol. La douleur n'est rien comparé à la peur, qui s'immisce en moi à une vitesse folle.

Un homme est là, portant le même masque que celui qui m'a... Non ! Je suis dans un cauchemar, je vais me réveiller. Je vais me réveiller.

Je me pince, encore et encore. Au bout de onze fois, j'en viens au fait qu'il est réel. Pourtant, le masqué aux yeux bleus ne réalise pas un seul geste. Il est immobile, la tête légèrement penchée sur le côté.

Plus je recule contre l'armoire, plus il s'avance dans le lit jusqu'à arriver au bord de celui-ci. Ses habits sont noirs, ils se confondent avec l'obscurité de la chambre. Sans même qu'il ne fasse quelque chose, il m'effraie. Il m'a fait d'innombrables choses horribles pendant mon sommeil, et je n'ai rien pu faire. Je suis si stupide !

− Ça fait longtemps, annonce une voix grave.

C'est exactement le même son qu'il y a un an, dans cette pièce sombre et froide. Il n'y avait pas de vie là-bas, juste l'odeur des morts. J'aurais dû mourir là-bas, y laisser ma vie.

Ma jambe droite se met à trembler. J'enfonce mes ongles dans ma cuisse, voulant stopper cet enfer. Il ne peut pas être présent, pas chez moi !

− Qu'est... Qu'est... Tu veux quoi ? bredouillé-je.

Les phrases ont du mal à sortir de ma bouche, c'en devient difficile d'en placer une. Je ne parviens pas à me calmer. J'ai l'impression d'avoir un chat coincé dans la gorge. Je ne savais pas que cette expression pouvait s'avérer être vraie.

THE TRACKERS [Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant