THE TRACKERS [Pause]

~ 3.2 🗡

PARTIE II

− C'est encore une brune, aux cheveux longs et bouclés. Il fait une obsession sur un type précis de femmes, annonce Billy.

− Il faut établir un profil comme ferait la police, c'est un psychopathe qui devrait être enfermé ! s'énerve Julyan.

Je roule des yeux devant la naïveté de mon partenaire. Établir un profil ne nous aidera pas, c'est quelque chose dont les flics se servent sans pour autant réussir à avoir le moindre indice.

− Détends-toi, nous le coincerons. Nous sommes réputés pour ça, non ? rétorque notre chef

− D'habitude nous les traquons en même pas un mois, pas six, contredis-je.

Il soupire, impassible face à mon manque de contrôle. Je n'ai jamais répondu ainsi à mon patron. Je ne peux pas continuer dans cette voie, il faut que je coince ce meurtrier et que je lui fasse payer pour tout ce qu'il a fait. Le savoir en liberté, dehors à faire ce que bon lui semble, m'énerve et me rend dingue ! Comment peut-il être aussi discret ?

− Je ne comprends pas son but, intervient un homme.

Nous nous retournons tous et Cornel fait son apparition. Il a les mains dans les poches et ne sait pas où se mettre, il ne cesse de bouger et cherche désespérément une position confortable.

− Il est doué, on est contre quelqu'un de plus doué que nous, reprend l'arrivant.

− Ce serait donc un mec pour toi ?

Cornel hoche la tête face à la réplique de Julyan, et poursuit :

− Une femme ayant cette force ? Non, je ne crois pas. Il faut forcément avoir les capacités d'un homme pour agir comme tel.

Le silence règne désormais. Nous réfléchissons tous à cette théorie, qui n'est pas idiote.

− Julyan ! On a retrouvé la trace du voleur de voiture. Il a retiré de l'argent liquide à l'aide de sa carte bleue. Son GPS indique qu'il part tout droit dans l'ancienne maison où il a renversé sa fille. Vous pouvez le coincer en arrivant les premiers là-bas, prenez la route des champs, aboie un chercheur.

Je remplace l'ancien Karto par le nouveau, attrape les clés de voiture sur la table basse installée devant le fauteuil et pars vers ma nouvelle mission.

Julyan enclenche déjà la sixième vitesse, à plus de deux cents sur l'autoroute. Lorsque je regarde dans le rétroviseur, j'aperçois des autres voitures identiques nous suivre. Ce sont d'autres membres, qui nous accompagne sur le terrain.

− Merde ! Nos bracelets, frère, ils sont où ? m'interrogé-je soudainement.

− Pas le temps, on a atteint notre destination !