THE TRACKERS [Pause]

~ 13.2 🗡

PARTIE II

  Je me lève d'un coup et lui décroche mon genou au niveau de sa colonne vertébrale. Il n'a pas le droit d'utiliser ce nom ! Il s'allonge sur mon ventre et j'essaie de le bouger mais n'y parviens pas. Je bouge dans tous les sens, dans l'espoir de prendre le dessus sur lui. Ce qui arrive est tout le contraire : il se remet de ses émotions et s'assoit à côté de moi tout en tenant mes cuisses.

Ses mains sont placées là où je déteste qu'on me touche, je n'aime pas ça et je finis par lui crier dessus :

− Ote tes sales pattes de là !

Je tire sur les cordes et je me créée moi-même des écorchures à cause de celles-ci. Je m'en contre-fiche et parviens à ne rien faire. Tout ce que je fais ne me sert à rien. J'ai aucune issue de secours et il faut que je commence à gagner du temps. Il est précieux, ce temps.

Mon regard se pose une seconde fois autour de moi, cherchant le moindre détail qui pourrait m'aider à me sortir de cette situation.

− J'aime les femmes sauvages, continue dans ce sens et tu vas finir par réellement m'exciter, avoue-t-il.

J'arrête tout mouvement et avale ma propre salive, je ne sais pas comment le prendre. Dois-je avoir peur ? Être apeurée et le supplier de me laisser partir en lui promettant de ne rien dire ? Non, jamais de la vie !

Je remarque néanmoins que c'est celui à la capuche brune qui est devant moi, ses yeux bleus me scrutent toujours. Un frisson parcoure mon échine et je ne peux retenir sa lancée, est-ce la panique qui commence à prendre possession de mon corps ?

Son masque est toujours présent et sa voix a changé, je ne la reconnais pas. Je commence réellement à me perdre entre tous ses kidnappeurs, leur voix est-elle réelle ? La couleur de leurs yeux l'est-elle aussi ?

− Qu'est-ce que tu me veux ? balancé-je froidement.

Son rire se propage dans toute la pièce, me faisant froncer les sourcils. Rien n'est drôle dans ma question.

− Tu sais ce qui me fait rire ? Le fait que ce soit toujours les mêmes questions : qui êtes-vous, que voulez-vous, pourquoi moi...

Il marque une pause et se lèche la lèvre inférieure, me faisant tourner le regard. Je ne veux pas voir ce pervers se morfondre devant moi. Je ne perds pas mon objectif de vue, le temps est mon meilleur ami en ce moment.

− Même si ça fait déjà plusieurs jours que je t'observe, mon attention a été directement attirée par toi. Va savoir pourquoi, même moi je ne le sais pas, conclut-il sur un ton indécis.

Ne pas lui balancer mon pied en pleine face, il ne faut pas que je le réalise. Si je le fais, je risque de détruire toutes mes chances de survie. Surtout après ces paroles qu'il vient de m'annoncer. Depuis combien de temps m'observe-t-il ? Ça fait à peine six jours que je suis ici.