~ 14.1 🗡

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• De nos jours •

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• De nos jours •

  Trois coups contre la porte me font sursauter, me sortant de mes souvenirs. Je marche vers l'entrée, le regard dans le vide. A moitié abattue, je ne regarde pas dans le petit trou en plein milieu de la porte. J'ouvre sans réfléchir.

− Julia ? m'indigné-je.

Sur le seuil du palier, un dossier à la main, elle semble surprise de me voir. Pourtant, je vis ici. Pourquoi est-elle si choquée alors ?

− Tu as une faible mine.

Je m'écarte du passage et la laisse entrer. La jeune femme se pince l'arête du nez, ne voulanr pas éternuer. Ce qu'elle fait finalement. Certaines de ses mèches brunes lui cachent la vue, elle les repousse et s'installe dans la cuisine, à son aise. Fais comme chez toi, je t'en prie.

− C'est quoi ça ? l'interrogé-je en pointant du doigt ses feuilles.

− À vrai dire, je m'attendais à voir Darkno.

Mes pas s'approchent d'elle et d'un plan, que j'aperçois dépasser de ses fichiers.

− Comme tu peux t'en apercevoir, il n'est pas là. Je croyais qu'il était avec toi en fait, avoué-je subitement.

Julia fronce les sourcils, incertaine.

− J'en sais rien... Il est peut-être parti dans la forêt, voir des corps, conclut-elle.

− Quels corps ?

A quoi elle fait allusion ? Je n'ai jamais été mise au courant de cette affaire. Qui a été tuée ? Il me semble qu'il n'y a pas qu'une personne qui est morte... Serait-ce en lien avec la fille assassinée il y a quelques jours, dont le corps a été volé ?

La Tracker se raidit sur place, montrant sa gêne face à ma question. Ses doigts tapent dans un rythme régulier contre la table, elle semble perplexe. Je remarque que ses longs ongles ne sont pas vernis correctement, quelques parties de couleur manquent. Ce n'est pas dans ses habitudes. Même avec les missions, elle prend toujours soin de ses petits détails insignifiants.

Pendant ces quelques secondes, je jurais qu'elle me cache quelque chose. Ma curiosité l'emporte, poussant mon cerveau à créer des scénarios. L'un toujours plus glauque que l'autre.

− J'ai pas le droit de te mettre au courant, je suis désolée.

− Par qui ? craché-je.

− Arrête avec tes questions s'il te plaît. Tu sais que je t'aime beaucoup et que je tiens à toi, ne m'en demande pas trop.

Elle continue de taper contre le meuble, son angoisse est bien présente depuis un certain temps. Il faut que j'en abuse, juste pour la pousser à m'avouer un détail que je ne devrais pas savoir. Je la fixe, la détaillant d'un regard triste et marqué par la pitié.

THE TRACKERS [Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant