CHAPITRE 39: partie 1

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Je sais ce que vous vous dites, pourquoi est-ce que je vais aider la personne que je déteste le plus au monde ? Enfin la deuxième personne que je déteste le plus au monde.

Je vais vous la donner la réponse, la réponse c'est que moi aussi j'ai perdu un enfant, un enfant qui n'était peut-être pas le fruit d'un amour mais un enfant tout de même. Je n'ai jamais autant pleuré que quand j'ai connu cette perte. Alors que Maéva soit la pire des vipères ou la fille qui est le plus de goût pour les vêtements 12 ans cela m'est égal, mon père me disait toujours « toute personne en danger mérite de l'aide ».

Je marche jusqu'à l'adresse que Maëva m'a donné, et plus mes pas s'additionne plus je doute de l'endroit où elle est. J'avance dans une rue déserte, ou seul des magasins morts ornent les rues.

La musique qui hurle dans mes oreilles est interrompu par la voix du navigateur de mon téléphone: « Vous êtes arrivés à destination ».

Je me retourne et me gratte la tête en étant persuadé que c'est une caméra cachée. Je suis face à un entrepôt coloré par des tags et vieilli par des plantes grimpantes.

J'essaye d'appeler Maëva en ayant l'espoir que ce n'est pas un guet-apens et qu'elle s'est juste trompé en tapant l'adresse mais je sais que les chances que cette hypothèse soit vrai sont minimes.
Je tombe sur son répondeur et me mets à insulter la terre entière. Au point où j'en suis, je prends mon courage à demain et pénètre dans l'entrepôt.

- Il y a quelqu'un? Dis-je en criant et en chuchotant en même temps.

Je marche sur un débris de verre et sursaute, j'émet un rire nerveux tellement j'ai l'impression de me trouver dans un film d'horreur. À tout moment, un démon peut venir manger mon âme et je pourrais crier autant que je veux personne ne pourra m'entendre.

J'entends un gémissement et je ne sais pas pourquoi mais je reconnais le timbre de voix de Maéva. Je n'étais donc pas une blague. Je me mets à courir en direction de la plainte et trouve Maëva qui se tient le ventre sur un vieux canapé.

- Clarke, dit elle en hérissant une grimace, t'en a mit du temps.

Je m'avance vers elle et ne peux m'empêcher de poser la question:

- Qu'est ce qu'on fait ici Maëva?

Elle ne fait pas attention à ma question et se contente de se tordre une nouvelle fois de douleur. Je fais l'impasse sur sa réponse et m'assois à côté d'elle.

- Depuis quand tu as mal? Demandais-je en posant ma main sur son front, tu n'as pas de fièvre mais je pense que tu devrais aller a l'hôpital.

- Je t'ai déjà dit que je ne pouvais pas!

- Je ne suis pas médecin Maëva, si ça se trouve c'est vraiment grave.

- Tu ne comprend rien! Crie t'elle en me menaçant du doigt.

- Je fais se que je peux pour t'aider, criais-je a mon tour, je te rappelle que c'est toi qui m'a appelé.

Elle se lève se met face à moi toujours en tenant son ventre comme s'il lui faisait mal mais d'un coup tout bascule.
Elle se redresse et se met a sourire, j'hausse un sourcil mais avant que je puisse ne dire qu'un seul mot, je sens une aiguille se planter dans mon cou et les ténèbres m'envahissent.

J'avais raison depuis le début, c'est bel et bien un guet-apens, et j'ai peur de savoir qui est derrière tous ça.

"hard love" Bellarke moderne.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant