Tu es à mon service

Chapitre 21

Bonjour/Bonsoir ! J'ai rien à dire de particulier à part que j'ai certain problèmes de co ces temps ci... donc bah sinon bonne lecture mes artistes ! 

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      Je conduis loin de tout ça et surtout chez la seule personne contre qui je suis en colère. J'ignore mon portable qui sonne et le jette sur la banquette arrière. Je descends ensuite frapper non sans violence et contrôle sur la porte en face de moi. 

Papa : Thomas !?

       Je lui lance un regard noir pendant qu'il m'invite à entrer et me prendre dans ses bras. Je me recule. 

Moi : Alors, tu vas souvent sur la tombe de maman ? 

       Il me regarde, horrifié et laisse tomber ses bras le long de son corps.

Papa : Comment... ? 

Moi : Je l'ai vu. Tu m'as rien dis... Je l'ai détesté toute ma vie alors qu'elle n'avait jamais rien demandé. Je l'ai vu. Je l'ai vu... 

Papa : J'ai fait ce que je pouvais pour que tu ne la détestes plus...

Moi : ET ME DIRE LA VÉRITÉ ??!!

Papa : Sapristi, Thomis...

Moi : M'APPELLE PLUS COMME CA !! IL Y A UNE NOUVELLE PERSONNE QUE JE DÉTESTE ! JE NE VEUX PLUS ENTENDRE PARLER DE TOI !! 

      Il fait un pas vers moi mais je le repousse et me mets à courir en direction de la voiture. Je l'entends crier mon nom au loin mais ferme les fenêtres et accélère. Maintenant je crois que je veux juste être seul aussi longtemps que besoin. Moi qui pensait être prêt pour voir la femme que j'ai haïs les trois-quart de ma vie... Me voilà de retour à la case départ. 

Moi : Pourquoi tu ne m'as rien dis... ? Hein ? Pourquoi tu m'as pas dis que t'étais pas bien... ? Putain maman... J'aurais peut être pu t'aider et te prendre moins de force... 

      Je me mets encore à pleurer mais me concentre sur le volant et la route. Je m'arrête dans un parc et reste là pendant longtemps. Mon portable est resté dans la voiture. 

        Je regarde les gens passer, respirer, vivre. J'aimerais être comme eux, me soucier de rien. J'aspire l'air frais à plein poumons, laisse l'eau ruisseler de mes yeux dans un courant indomptable et incessable et sens l'herbe contre mon dos alors que je suis allongé contre celle-ci. 

        Le vent emporte mes cheveux et en cet instant, je donnerais n'importe quoi pour m'envoler, me laisser bercer par la brise et partir loin de cette vie. Loin avec Damien. 

         Je me souviens de ma mère. J'ai eu beau la détester, le soir je lui parlais en secret. Je me rappelle chacun de ses traits, chacune de ses boucles dans ses longs cheveux bruns, ses beaux yeux sombres, son parfum qui hante encore mes narines, ses mains qui me caressent et elle qui me berce et me prend dans ses bras. Comment l'oublier ? Depuis tout ce temps tu m'entendais ? Si tu savais à quel point je suis désolé... 

        Les yeux toujours clos, je sens que la lumière qu'il y avait contre mes paupières disparaît et s'évapore peu à peu. 

        Je regarde finalement ma montre pour voir qu'il est bientôt vingt heures. Je suis resté allongé là tout ce temps... 

        Je me lève et boitille vers la voiture. Mes jambes ankylosées ne m'aident que très peu. Je trébuche même et me relève aussitôt. J'ouvre la portière de la banquette arrière et prends mon portable. Une vingtaine de messages et d'appels manqués de Damien et une dizaine de mon père, de Robin et de David. Je jette directement ceux de l'homme qui m'a menti, lis ceux de mes amis et garde ceux de Damien en dernier. Il demande à chaque fois où je suis, si je suis en sécurité et le dernier me parle de ses parents. Il a trouvé une excuse qui ne me donnera que peu de temps et aimerait que je rentre le plus rapidement possible :