Chapitre 27

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  "Salut Thomas." Son sourire et sa voix sont gelés. J'en ai des frissons tellement ça me fait peur... "Vous étiez ensemble depuis le début ? Je veux dire...

  - Dans le coup ? Mon pauvre biquet, si tu savais...

  - Raconte lui Siph, dis lui tout depuis le début. Il a peur, je veux le voir craquer. 

  - Pas ici." Julien tend la main vers moi. Mon premier réflexe est de sursauter et de me reculer. "Frappe-moi si tu veux, je m'en fous." Il rit fortement. "Mais enfin mon Thominou, je ne lèverais pas la main sur mon bien-aimé. Bon, sauf si tu m'y obliges. Je veux juste ta main.

  - Pourquoi ?

  - Tais-toi et donne." Tremblant, je l'approche le plus lentement possible vers lui, tout sourire. Il l'attrape énergiquement et l'approche à sa répugnante bouche pour embrasser le dos. Je ne m'arrête pas de flageoler et baisse les yeux. "Et si on rentrait à la maison maintenant ? 

  - Excellente idée, j'ai froid." Le calme de Hugo, l'homme que je croyais être un ami de Damien, me laisse encore plus sans voix. "Viens." Damien... Mon Damien... mon bébé... je t'aime... Je ferais tout ce qu'ils voudront, pour toi. Je sais que tu es là, derrière moi... tu me donnes ma force, mon courage, mon envie de continuer d'avancer. Je sais que si je les écoute, ils ne te feront rien... normalement. Ils me font monter dans leur voiture et Hugo conduit pendant que Julien se colle à moi, me calant dans un coin sur la banquette arrière. Je tremble en rentrant ma tête dans mes épaules. Sa main droite caresse ma cuisse gauche, collée contre la portière, alors que son autre main est derrière mon cou, m'attirant à lui. "N-non...

  - Chuttt... ça va bien se passer je t'assure. Je t'aime Thominou. Si tu savais comme je rêvais de ce moment. Comme je désire ton corps, le nombre de fois que je me suis branlé en pensant à toi..." Je déconnecte mon cerveau, refusant d'en entendre d'avantage. C'est dégueulasse... Je ne supporte plus les horribles mots sortant de son horrible bouche. Je suis sur que même si Damien me l'avait dit, je n'aurais pas réagi pareil. C'est certes étrange mais je pourrais pardonner n'importe quoi à Damien. Je pourrais faire tout ce qu'il me demande, je me plierais à ses volontés enfantines ou non, je l'aimerais comme personne ne pourrait l'aimer, je l'embrasserais comme jamais je n'embrasserais quelqu'un d'autre, je le regarderais comme je ne regarde personne... Je l'aimerais comme personne ne pourrait l'aimer... Je l'aimerais comme jamais... Je l'aimerais dans la vie dans la mort... "Thominou, je t'aime." Ne me parle pas. Ne me regarde pas. Ne m'aime pas. Je ne t'aime pas. Tu pourris ma vie. Tu m'emmerdes. Tu me tues. Tu me prives de l'amour de ma vie. Je serais prêt à te tuer si seulement Damien ne courrait aucun danger. "Thominou, réponds moi.

  - Quoi ? répondis-je froidement. 

  - Je t'aime.

  - D'accord." Sa main presse ma cuisse plus fort, ça fait mal. "Je t'aime. 

  - Et moi je ne veux pas mentir. 

  - Et moi je veux entendre ce que je veux entendre. Je veux que ces petits mots sortent de ta petite bouche quand je te baiserais. Et je veux les entendre maintenant. Dis moi ce que tu penses. 

  -  Tu veux la vérité ?

  - Oui. 

  - Je te déteste. Tu me pourries la vie, je souhaiterais ne jamais t'avoir rencontré. Si je suis là, c'est pour que Damien n'ait rien. Peut être qu'un jour il me pardonnera. Ou m'oubliera. Mais du temps qu'il n'a rien, je ferais ce que tu voudras. 

  - Tu vas m'aimer. Un jour tu m'aimeras encore plus que Damien.

  - Désolé mais le syndrome de Stockholm... 

Tu es à mon serviceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant