4 ~ Une mère plus que sévère

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Le concert que nous avons donné vendredi était génial, tout le public tapait en rythme dans ses mains. Ils nous ont même demandé de chanter à nouveau une des chansons dans laquelle j'ai tous les couplets alors que la représentation devait se terminer. Ce que je peux aimer être acclamée. En revanche, il y avait beaucoup trop de Serpents, il est vraiment temps que je mette mon plan à exécution.

À la pause de midi, je me dirige vers les toilettes. Il n'y a personne, c'est parfait, je peux passer mon appel. Je compose le numéro de Betty...

PDV TONI :

Je suis dans les toilettes lorsque j'entends un téléphone sonner puis une personne répondre. L'appareil doit être sur haut-parleur. Je sais que je ne devrais pas faire ça, mais je reste là à écouter ce qui se dit.

« Allô ?

- Chère Betty, je voulais simplement que tu saches que la meilleure amie de ton copain en pince pour lui. Je les ai vus s'embrasser vendredi soir lors de mon fabuleux concert.

Mon Dieu ! C'est la voix de miss Blossom. Mais pourquoi est-ce qu'elle dit ça alors que je n'ai jamais été autre chose qu'amie avec Jug ?

- Non ! Jug n'aurait jamais fait ça.

- Bonne journée Betty chérie. »

Elle s'apprête à repartir, surement contente de son forfait, lorsque je tire la chasse d'eau, ce qui a pour effet de la stopper net dans son élan. Elle ne devait pas savoir qu'elle n'était pas seule, mais ne le laisse pas voir.

« Toni Topaz ! Que nous vaut cet honneur ?

- C'est dégueulasse de raconter ça à Betty alors que tu sais que ce n'est pas vrai !

- Oh pardon, dois-je te rappeler qui je suis ?

- Je sais qui tu es, Cheryl Blossom, et je sais également que tu n'es pas aussi méchante que tu aimes le laisser paraître.

Tout en disant cela, je pose gentiment ma main sur son bras. Je ne sais pas ce qu'il me prend d'agir comme ça mais bon, il me semble que ce dis est vrai. En tout cas je l'espère.

- Ôte tes sales pattes de serpent de mon bras ! »

Ce qui est sûr, c'est que son amitié n'est pas gagnée, il va falloir que je trouve la faille qui me permettra de la découvrir telle qu'elle est vraiment.

PDV CHERYL :

Elle finit par s'en aller, me laissant seule dans les toilettes. Peut-être n'a-t-elle pas totalement tort, ma méchanceté est sûrement une façade, mais de quoi ?

Je m'apprête à aller manger lorsque mon téléphone sonne, j'ai reçu un message.

[De : Mère]

Cheryl, je viens te récupérer en voiture au lycée ce soir, la tienne est en révision.

[À : Mère]

Bien, je t'attendrais sur le parking.

Mais qu'est-ce qu'elle me veut celle-là ?

Les trois périodes de l'après-midi sont passées très vite et l'entraînement des Vixens aussi. Je leur ai présenté la nouvelle chorégraphie, les dates des prochains matchs... Je me douche avant de sortir retrouver ma mère qui est venue me récupérer.

« Tu en as mis du temps, tous les autres sont déjà sortis depuis un moment.»

Jamais de « comment s'est passée ta journée ? », de « ça va ? » ou ce genre de choses, avec elle ce sont uniquement des reproches qui sortent de sa bouche.

- J'avais entraînement avec mes Vixens. Où allons-nous ? Ce n'est pas la route de la maison.

- Dans un endroit qui va beaucoup te plaire et dont tu ne reviendras pas de sitôt.

- Qu'ai-je encore fait de mal pour que tu m'emmène loin de Thornhill et du lycée...

- Tu le sauras bien assez tôt »

Mère me fait peur, je ne sais pas où est-ce qu'elle veut m'envoyer, mais je sens que quelque chose d'horrible se prépare. Je n'ai pas eu le temps de parler à Josie de la journée et elle ne sait donc même pas que ma mère est venue me chercher. J'espère vraiment qu'elle n'a pas l'intention de me tuer comme l'a fait père avec Jason. La peur continue de s'immiscer en moi, me faisant trembler et verser quelques larmes.

Je me réveille en sueur, espérant que les événements de la veille n'étaient qu'un cauchemar, mais non. Je suis assise dans un lit simple ressemblant à un lit d'hôpital. Le seul autre mobilier de la pièce est une petite table de nuit surmontée d'un crucifix. La porte ressemble à celles des cellules de prison. Je m'approche de la fenêtre à barreaux et distingue, grâce au clair de lune, la couleur bleu pâle de la tenue que je porte. Beaucoup d'indices me laissent penser que je suis dans une chambre d'hôpital, sûrement privé étant donné la présence de signes religieux. Pourtant, je ne m'explique pas l'aspect de la porte, ni l'absence de matériel médical. De plus, je ne suis pas malade, du moins il me semble. Je décide tout de même de me recoucher, mais je tarde à trouver le sommeil, tremblante et angoissée.

Le lendemain matin, une voix inconnue me sors de mes songes.

« Debout jeune fille, il est l'heure de prendre ton petit-déjeuner. Commencera ensuite ton traitement. »

La porte claque avant même que je n'aie le temps d'émerger. Merde ! je n'ai pas pu voir à quoi ressemblait la femme qui m'a parlé ni lui demander où est-ce que je me trouvais. Tant pis. Je m'assieds sur le lit pour enfiler mes chaussures mais ne trouve qu'une paire de sabots blanc ressemblant à ceux des techniciennes de surface. Heureusement, ils m'ont laissé mon gilet rouge, je ne suis pas totalement relookée, bien que j'aie deux couettes au lieu d'une coiffure respectable.

De retour dans la chambre, je me sens soudain très seule, Josie me manque énormément et j'ai peur de ne pas la revoir. Quelques larmes coulent le long de mes joues lorsque la porte s'ouvre sur une none au cheveux blancs.


J'espère que ce chapitre vous plait et que vous l'avez apprécié car j'ai vraiment galèré à le publier, je suis chez mes grands parents à la campagne et que c'est du « aucun service » dans toute la maison. Je vais tout faire pour quand même publier mercredi et samedi prochain. N'hésitez pas à voter et à laisser votre avis en commentaire. 

Bonne soirée / journée XOXOX
Rose ❄️

Ange ou DémonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant