5 ~ Le sauvetage tant espéré

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« Je suis sœur Marie et je vais m'occuper de toi, dit-elle en s'approchant. »

Un homme poussant un chariot la suit.

- Ne t'inquiète pas, nous allons chasser tous ces démons qui te mettent en tête ces idées contre natures.

Elle brandit une énorme seringue. Je tente de protester mais aucun son ne sort de ma bouche pourtant grande ouverte. Je recule contre le mur, mes larmes coulant de plus en plus tandis qu'elle continue son discours.

- Demain sera un autre jour et tu seras humaine à nouv »

Et puis plus rien, je suis tombée dans les pommes, sûrement à cause du stress causé par les événements ayant commencé hier dès la fin des cours, mais sûrement aussi à cause de la vue de cette gigantesque aiguille.

Cela fait maintenant dix jours que je suis dans cet horrible foyer de sœurs. Elles essayent de me convertir en pratiquant la psychanalyse et en m'infligeant différents traitements plus ou moins durs selon la réaction que je peux avoir face à des photos d'hommes ou de femmes. Je n'en peux plus, c'est plus fort que moi, Josie et le lycée me manquent terriblement, j'en suis presque à regretter Toni. Comme tous les jours depuis que je suis arrivée, une none rentre pour m'annoncer qu'il est l'heure d'aller manger.

« Viens avec moi mon enfant. »

Je la suis jusqu'à la cave, apparemment le repas de ce soir n'a pas encore lieu.

« Puisque tu ne veux pas te soumettre aux séances de thérapie, voilà un peu de travail en plus, dit-elle en désignant des sacs de sable qui, vu leur taille, ne doivent peser pas mon de 30kg chacun.
Ces sacs ont été déposés tels quels et tu dois tous les ranger dans l'angle Nord-ouest, est-ce clair?

- Oui. »

Il ne manquait plus que ça, comme si je n'étais pas déjà dans un état assez lamentable. Je me mets tout de même au travail puisque je n'ai rien d'autre à faire que d'obéir à leurs putains d'ordres. Tirer ces sacs d'un bout à l'autre de la pièce me fait terriblement mal au dos. En plus, de la poussière vole dans tous les sens et se colle à ma peau transpirante, c'est dégoûtant.

PDV TONI :

Plus d'une semaine que je n'ai pas vu Cheryl au lycée. Non pas que je m'inquiète réellement pour elle, mais ne plus la voir crée un manque dans mes journées. Je me demande bien ce qu'elle peut faire pour louper autant de cours.

PDV CHERYL :

Les sacs sont enfin entassés à l'emplacement demandé, je n'en peux plus et m'écroule de fatigue. C'est ce moment que choisit la sœur pour entrer.

« Il est l'heure de te rendre au refec... Qu'est-ce que cela ? Je t'avais demandé de ranger ces sacs dans le coin Nord-est ! Puisque cela t'amuse de ne pas écouter les ordres, recommences correctement et pas de repas.»

Je n'ai plus la force de protester ni même de pleurer. J'effectue lentement ma tâche en essayant d'oublier tout sentiment de tristesse ou de colère. La moitié du travail et fait lorsque Sœur Marie vient me chercher pour une soirée cinéma. Elle m'ordonne d'aller me laver avant de rejoindre les autres, heureusement car le sable et la poussière ont recouvert la presque totalité de mon corps.

Le film auquel nous avons droit relate l'histoire d'une jolie jeune fille qui passe ses journées entre l'église et la couture en attendant son promis qui est à la guerre. Un jour, cet homme rentre et débute une belle histoire d'amour. C'est ridicule et en plus c'est en noir et blanc. Mais l'histoire me fait inévitablement espérer que Josie, la seule amie que j'ai, vienne me sortir d'ici.

« Cheryl ! »

Il me semble avoir entendu quelque chose.

« Cheryl ! »

On dirait que quelqu'un crie mon nom, mais c'est impossible, je dois sûrement être perdue entre mes pensées et le film. Pourtant...

« Cheryl, est-ce que tu es là ? »

C'est la voix de Josie, elle vient d'entrer dans la salle de projection.

« Cheryl ? »

Je me lève doucement, les mains tremblantes et les larmes aux yeux.

« Cheryl, je suis venue pour te sauver. »

Elle me prend dans ses bras. Je perds soudain le contrôle de mes gestes et dépose mes lèvres sur les siennes. Elle ne me repousse pas, mais ne répond pas à mon baiser pour autant.

Et merde, une alarme se met à sonner dans tous le bâtiment. Josie me tire le bras tandis que Veronica apparaît au bout du couloir.

« Viens, dépêche-toi, Betty et Kevin nous attendent à l'extérieur de ce lieu de cauchemar. »

Je les suis sans rien dire. Nous courrons dans une sorte d'égouts puis montons une échelle et nous voilà dehors. Je découvre une Betty inquiète qui me prend dans ses bras avant de nous rejoindre dans notre course folle. 


Il faut vraiment avoir du courage pour résister à ces monstres de soeurs, mais Cheryl est forte. J'espère que ce chapitre vous a plu,  n'hésitez pas à voter et à commenter, je répondrai avec plaisir. Passez une bonne journée / soirée XOXOX

Rose ❄️

Désolée pour le petit retard^^

Ange ou DémonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant