Ultime Bataille (deuxième partie)

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Des gouttes de sueur perlaient sur mon front, ma main était tétanisée au sol tandis que les soldats tournaient toujours, le visage rouge. Je me retournais et vis les pieds des soldats qui attendaient de l'autre côté de la porte. Les premiers aidèrent à la soulever. Je décollais ma main du sol quand les premiers soldats, dont Kinhan, se glissaient sous la porte pour entrer dans la cour. Sans hésiter les monstres que j'avais stoppés se mirent à courir pour attaquer les nouveaux venus. Pendant ce temps les soldats finirent de soulever la porte et une vague de soldats déferla à l'intérieur du château.

Le combat était rude. J'avais repris mon épée et je tranchais des membres, transperçais des corps sans aucune hésitation. Je ne m'étais jamais connu une telle rage. Ma respiration était haletante. Un monstre m'entailla légèrement l'abdomen juste avant que je lui perce ce qui devait être ses poumons.

A l'extérieur les premiers monstres affluèrent. Ils étaient sortis par une autre porte pour nous attaquer. Heureusement, nous avions prévu cette attaque et les premières flèches furent envoyer par les saribains. Tandis que la cavalerie, emmenée par mon oncle, partie au grand galop dans le combat. Je levais la tête pour voir des archers voler avec des ailes dans le dos. Les elfes avaient créé une cinquantaine d'ailes pour autant d'archers. A présent ils survolaient la plaine et tiraient leurs flèches meurtrières. Plusieurs s'étaient posés sur les remparts et attaquaient les monstres à l'extérieur. Je montais à mon tour pour aider à les protéger, car déjà les bêtes avaient compris notre stratagème. Je sortis mon arc et sans attendre je fis siffler mes premières flèches. D'autres m'avaient rejoint. Toutes mes flèches atteignirent mes cibles. J'étais devenue aussi redoutable que l'était mon arme.

Je me retournais face à la plaine, tout en faisant tournoyer mon doigt. Je le pointais vers les monstres qui se battaient toujours face aux cavaliers. Immédiatement trois tornades balayèrent les monstres. Certains prirent la fuite et évitèrent la mort, mais la plupart d'entre eux furent emportés. Mes alliés dans la plaine me félicitèrent en hurlant de joie.

Je repris mon arc pour tuer les monstres dans la cour. Ils étaient trop épars pour que je puisse les atteindre avec un enchantement sans toucher l'un de mes alliés. J'aperçus Kinhan au milieu de la cour. Il avait sorti sa baguette et attaquait de toutes sortes de sortilèges. De temps à autre il transformait sa baguette en une épée redoutable. Les monstres étaient toujours surpris par ce sortilège qu'il maniait avec rapidité.

Mes mains cloquées me faisaient souffrir mais je ne m'en préoccupais pas. On eut un léger moment de répit, c'était juste ce qu'il nous fallait pour envoyer les loups. Je les entendis hurler au loin comme ils le font si bien. Les monstres, qui recommençaient à affluer dans la cour, se raidirent en entendant la meute entrer dans le combat. Je croisais le regard de Kinhan. C'était le bon moment.

Je descendis les escaliers puis je courus rejoindre le jeune sorcier, toujours au centre de la cour. Les monstres se mirent à courir pour entrer dans le combat face aux loups, malgré leur appréhension grandissante. Ils avaient l'air nettement moins sûrs d'eux. On profita que leur attention soit portée sur la meute, pour nous introduire à l'intérieur du château.

Tout était calme, nous n'entendions même pas les bruits de la bataille qui faisait pourtant rage à l'extérieur. Les murs nous préservaient de tout, tel un cocon protecteur, mis à part le fait que ce n'était absolument pas accueillant. Je posais ma main sur les murs noirs. Ils étaient glacés. Le silence, au début rassurant, était en fait pesant, presque effrayant. Des lustres pendaient au plafond mais n'éclairaient que très peu. Je m'avançais sur le sol de pierre brute. La résonance de mes pas me fit sursauter. Je remarquais l'absence de fenêtres.

Face à nous se trouvait un gigantesque escalier de pierre, sans aucune fioriture ou décorations. Il n'y avait pas d'autre issue. Aussi Kinhan me suivi. On gravit les marches une à une en silence. Je sentais que mon ami n'était pas non-plus très rassuré. ses yeux furetaient partout à la recherche d'un piège et une goutte de sueur perlait sur son front.

Le Royaume d'Ialane (EN REECRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant