Le Royaume d'Ialane (EN REECRITURE)

Ultime Bataille (Dernière partie)

On regarda autour de nous. Le couloir était vide la porte se trouvait à notre droite. Il ne nous restait qu'une seule chose à faire : avancer jusqu'au bout du couloir. Otis nous accompagna. Après quelques minutes on se retrouva face à un mur. Les mêmes pierres dont était fait le château. Je passais ma main dessus et ressentis à nouveau cette fraîcheur.

- Espèce de lâche ! Montre-toi ! m'énervais-je.

Je savais qu'il nous entendait. Il savait tout. On était sur son territoire et nous étions ses proies, il s'amusait avec nous. Il n'y avait pas d'autres issue nous le savions. Je commençais à revenir sur mes pas quand Otis passa à son tour la main sur le mur.

C'est bien ce que je pensais, chuchota-t-il avec un air fasciné.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Kinhan.

- C'est une illusion, sans presque aucune faille je vous l'accorde, mais ce mur n'est pas la fin du couloir. C'est le Destructeur qui l'a créé pour vous induire en erreur, il n'avait pas prévu que je sois de la partie, rigola-t-il pour lui-même.

- Comment voyez-vous la différence ?

- Et bien pour une petite illusion c'est très simple il suffit de bien la regarder et vous verrez qu'elle n'apparaît que par intermittence. Seul un être doté de magie peut l'apercevoir, nous voyons des choses que les autres ne voient pas, m'expliqua-t-il. Celle-ci est nettement plus complexe, il ne suffit pas de la regarder, il faut la toucher pour s'en rendre compte.

- Mais je l'ai touché, le mur est tout aussi froid que les autres.

- Oui en effet, l'illusion est parfaite, sauf si vous êtes un être doté de magie. Je suis désolé princesse, mais vous n'avez pas touché avec la magie, vous avez touché pour toucher, comme tout le monde en soi.

Il prit ma main et l'approcha du mur à notre droite, le réel. Je me concentrais. Le bout de mes doigts se mit à luire, comme la baguette de Kinhan. Je ressentis la pierre, impénétrable, dure, froide. Puis il posa ma main sur le mur face à nous, l'illusion. A nouveau je me concentrais sur ma magie et le bout de mes doigts se mit à luire une nouvelle fois. Je ne ressentis rien, le vide, le néant. La surface était froide comme la pierre, mais le reste était inexistant.

Je rouvris les yeux :

- Comment fait-on pour la détruire ? interrogea Kinhan.

- Je ne sais pas. Si c'était une illusion simple il nous suffirait de passer au travers au moment où elle disparaît de notre vue magique ou de prononcer la formule inverser pour un sorcier.

- Vous voulez dire que cette illusion est impossible à détruire ? m'exclamais-je.

- Elle n'a pas de faille visuelle donc on ne peut pas savoir quand la franchir. Vous et moi sommes des enchanteurs et il serait extrêmement compliqué de trouver la formule inverse et la convertir en enchantement. Le seul moyen de détruire l'illusion est d'être un sorcier plus puissant que le créateur lui-même.

Otis appuya son regard vert sur Kinhan. Nous n'avions pas le choix, il était le seul a pouvoir nous ouvrir le passage jusqu'au Destructeur. Il sorti sa baguette et s'approcha de l'illusion.

- Comment dois-je m'y prendre ?

- Concentrez-vous comme vous en avez l'habitude. Vous êtes plus fort que lui, n'en doutez pas. La formule viendra à vous naturellement.

Kinhan acquiesça et se concentra sur l'illusion. Au bout de quelques secondes à peine il prononça :

- Perdere !

Sa baguette s'illumina. Il jeta le sort sur l'illusion qui se fissura, avant de tomber en mille morceaux de verre noir. Kinhan souffla puis me lança un sourire victorieux. Je lui rendis son sourire puis on s'avança.