WAY DOWN WE GO - KALEO

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Enfermé dans le placard près du salon, Calypso, alors âgée de onze ans, observait le salon de marbre de l'immense villa de ses parents de la Villette, à Malte. Elle tira sur le bas de son débardeur. La peur lui donnait chaud. La serrure était juste assez large pour qu'elle puisse y coller son petit oeil mauve.

Deux hommes tenaient les mains de sa mère dans son dos tandis que quatre autres étaient nécéssaires pour maintenir tranquille son père. Calypso se mordit la lèvre.

- Madelaine !, hurlait-il. Madelaine !

- Cela ne sert à rien d'hurler ainsi Charles, dit un homme chauve appuyé sur une colonne, se curant les ongles avec un grand poignard séraphique.

- Relâche-la Valentin ! Elle n'a rien à voir avec tout cela !, plaida Charles.

- Et bien, malheureusement pour toi, je crains que si, répliqua Valentin en se redressant. À moins que tu n'es l'amabilité de me dire où se trouve ta chère fille.

Calypso sentit le goût de sang envahir sa bouche.

- Ma.. ma fille ?, balbutia Charles.

- Oui, Calypso Elizabeth Mercer-Bane. L'enfant que tu as eu de manière quasi-miraculeuse avec cette imonde Créature Obscure que tu prétends aimer, dit-il en pointant Madelaine du bout de sa lame.

- Et bien, oui je l'aime !, hurla Charles en se débattant. D'un amour que tu ne comprendras jamais car on ne t'as jamais aimé réellement Valentin Morgenstern et personne ne t'aimeras jamais !

Il y eu un moment de profond silence. Le seul son qui parvenait aux oreilles de Calypso était celui des battements effrénés de son cœur. Finalement, Valentin s'approcha de la mère de Calypso et effleura sa joue à l'aide de la lame de son poignard. Calypso hoqueta de peur.

- Je serais curieux de savoir ce que tu ressens Madelaine Bane, murmura-t'il. Aurais-tu peur ?

- La seule chose que je ressens est de la pitié pour toi Valentin. Tu auras beau me tuer, cette pitié fera à jamais partie de la façon dont les gens te verront.

Valentin eut un petit rictus et positionna sa lame sur la gorge de Madelaine, qui frissonna à peine.

- Une dernière parole ?

Madelaine releva la tête. En voyant sa mère ainsi, Calypso pensa aux reines de ses romans. À ce moment-là, sa mère en était une. Valentin dût baisser les yeux devant son regard gris acier.

- Que l'Ange ait pitié de toi Valentin Morgenstern.

Il abattit son poignard. Le corps de Madelaine Bane tomba en arrière avec une grâce infinie, son sang se répandit en une traînée rouge sur les dalles du carrelage. Quand Calypso vit sa tête rouler au sol, elle lâcha un long gémissement de bête blessée.
Sa mère était morte. Plus jamais elle ne caresserait ses boucles de feu. Plus jamais elle ne lui offrirais de bouquet de fleurs sauvages. Plus jamais elle ne sentirait l'odeur fruité rassurante de son corps. Plus jamais elle ne la prendrais dans ses bras. Plus jamais elle ne lui dirais qu'elle l'aimait. Une larme coula sur la joue de Calypso.

- ESPÈCE DE SALAUD !, hurla Charles en se débattant comme un forcené.

Un des hommes de Valentin desserra légèrement sa poigne. Cela suffit à Charles pour lui balancer un coup de poings dans l'estomac et lui prendre son poignard. Il transperça le coeur de son deuxième assaillant et trancha la gorge du troisième. Lorsqu'il se retourna, Valentin le plaqua et appuya son poignard sur son cou jusqu'à ce que son sang coule.

- Papa, gémit Calypso.

- C'est ta dernière chance Charles. Où est Calypso ?

Charles ne répondit pas. Valentin enfonça un peu plus la lame. Calypso pouvait presque sentir le liquide visqueux et chaud couler sur sa peau.

- Dis moi où est ta fille, insista Valentin.

Charles lui cracha au visage.

- Va pourrir en enfer Valentin Morgenstern.

Il lui trancha la tête. La dernière chose que Calypso vit fut la tête de son père rouler vers celle de sa mère. Puis elle se pencha en avant et vomit.

Calypso se réveilla en sursaut avec un cri. Son souffle était court, elle était couverte de sueur. Se remémorant son cauchemar, elle s'apprêta à appeler Magnus pour lui dire de venir chez elle. Puis l'horrible vérité la frappa.

Magnus était mort.

La porte de sa chambre s'ouvrit doucement et Alec entra dans la pièce, simplement vêtu d'un short, cheveux en bataille.

- Hey, fit-il doucement. Je t'ai entendu crier. Ça va ?

- Oui, je... j'ai juste fait un cauchemar.

- C'était quoi ?

- La mort de mes parents.

- Calypso, t'es sûre que ça va ?

Calypso secoua la tête et sentit des larmes salées dévaler ses joues. Alec vint la prendre dans ses bras.

- Il me manque tellement !

Alec la serra encore plus fort pour seule réponse. Au bout de plusieurs minutes, ses larmes se tarirent et elle releva la tête vers lui.

- Reste avec moi. J'arrive pas à dormir.

- Alors, vient on met un film. Il n'y a que de cette manière que tu t'endors.

Calypso hocha la tête et quelques instants plus tard, Une merveilleuse histoire du temps commença. Le torse d'Alec contre son dos, Calypso posa sa tête au creux de son épaule. Alex l'entoura délicatement de ses bras musclés. Puis, Calypso s'avachit un peu plus contre lui et son souffle se fit régulier. Alec déposa un baiser dans ses cheveux, en humant au passage leur odeur fraîche et citronnée. Lorsque Stephen Hawking présenta sa théorie sur le début du monde à l'écran, Calypso s'était endormie.

For You \\ Alec LightwoodOù les histoires vivent. Découvrez maintenant