NO TEARS LEFT TO CRY - ARIANA GRANDE

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1h09.

Calypso se retourne dans son lit.

1h57.

Calypso soupire et regarde le plafond.

2h34.

Calypso ferme les yeux.

3h12.

Incapable de dormir, Calypso se leva et décida d'enfiler un short et une brassière. Pieds nus en pleine nuit, elle se dirigea vers la salle d'entraînement et sans même prendre la peine d'enfiler des gants, elle balança son poings dans le sac de frappe une fois. Puis une deuxième. Puis une troisième. Elle ne s'arrêta pas. Les coups étaient si forts qu'une de ses phalanges craqua douloureusement et qu'elle commença à saigner. Elle ne s'arrêta toujours pas.

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- Ça fait longtemps qu'elle est là ?, demanda Jace d'une voix endormie.

- Je me suis levée à sept heures, elle frappait et là il est presque dix heures, dit Isabelle.

Jace observa Calypso balancer sa main dans le sac de frappe déjà couvert de sang. Elle retint une exclamation de douleur et frappa encore plus fort. On aurait dit qu'elle se punissait elle-même. Une sorte de punition physique pour une erreur psychologique.

- C'est bon là, déclara Alec en s'avançant. Elle saigne comme un porc depuis que je suis là, et si on ne l'arrête pas, elle va rester comme ça toute la journée.

Alec s'avança vers Calypso et lui saisit doucement les épaules.

- Calypso, il faut que t'arrête maintenant, lui dit-il.

- Non ! Laisse-moi, dit Calypso en se dégageant.

- Tu vas te faire mal !

- Laisse-moi !

- Calypso regarde-moi. Pour l'amour de Dieu, regarde-moi.

La blonde se retourna. Alec vit des traces de sang séché sur son visage mais fut surtout apeuré par ses yeux. Ils étaient devenus violet clairs presque blanc et étaient remplis de larmes.

- Calypso..., murmura Alec.

Cette dernière fondit en larmes. Alec la prit dans ses bras. Elle pleurait si fort qu'ils glissèrent tous les deux au sol, Alec enlaçant toujours Calypso. Elle pleurait comme une enfant, elle pleurait comme quelqu'un qui avait trop longtemps fait semblant, comme quelqu'un qui avait trop longtemps dit qu'il allait bien alors qu'alors qu'à l'intérieur, il était brisé.
Lorsque ses sanglots se calmèrent, il l'emmena dans sa chambre. Voyant qu'elle ne pouvait même déplier ou plier ses doigts, il prit sa stèle et activa sa rune iratze. Calypso soupira de soulagement. Sans rien dire pour ne pas la brusquer, Alec s'assit sur le lit avec Calypso contre son torse. Il lui caressait les cheveux, elle serrait sa main comme on s'accroche à une bouée de sauvetage.

- Je ne suis pas folle, murmura-t'elle soudainement.

- Non, tu ne l'es pas, murmura-t'il en retour. Mais alors pourquoi tu as fait ça ?

Elle resta muette et serra plus fort sa main.

- Calypso, insista Alec, tu peux tout me dire. Et tu le sais.

- C'est juste que c'est tellement dur, chuchota-t'elle.

- Qu'est-ce qui est dur ?

- Ça me rend malade de pleurer, fatiguée d'essayer. Je souris, mais à l'intérieur, j'ai l'impression d'être morte. Je savais que mes parents ne seront pas là pour ma cérémonie mais Magnus...

- Ça va faire un an Caly, dit doucement Alec.

- Alors, dit-elle après un long silence, dis-moi, pourquoi ça fait toujours aussi mal ?

Alec resta un moment silencieux. Quand il parla, ce fut d'une voix assurée que l'on était obligé d'entendre.

- Ça fera toujours aussi mal. C'est normal. Aussi désagréable qu'elle puisse être, cette douleur t'aide à ne pas les oublier. Au fil du temps, elle sera moins forte mais toujours présente. Elle les fit vivre à travers toi, à travers tes souvenirs.

Calypso ne dit rien. Elle méditait les paroles d'Alec et mesurait leur importance. Elle finit par se retourner face à lui. Cela faisait quelques mois qu'ils étaient ensemble mais elle savait que jamais elle ne se lasserai de sa voix, de ses yeux bleus marines, de sa peau, de son odeur et de ses cheveux perpétuellement décoiffés. Jamais elle ne se lasserai de lui. Elle lui adressa un sourire reconnaissant.

- Merci. Merci d'être toujours là pour moi.

Alec sourit et déposa ses lèvres sur les siennes. Ça non elle ne s'en lasserai jamais.

Sometimes, a silent hug is the only thing to say.

For You \\ Alec LightwoodOù les histoires vivent. Découvrez maintenant