Texte 1

22 6 0
                                        


Thème :

Thème :

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.



Il était une fois, une douce enfant naquit d'un couple de bourgeois. Elle était moche, elle était bête, mais elle était gentille et tous se plaisaient à lui dire que cela compensait. Pourtant le temps passait et elle gaffait, gaffait encore. Et on lui répétait « c'est l'intention qui compte », sans pour autant jamais pardonner tout à fait.

Alors les jours passant et la solitude s'installant, la douce enfant pleurait abandonnée devant ses jouets. Mais finalement, une silhouette apparut, lui murmurant que jamais elle ne serait perdue tant qu'elle croirait en elle. Ainsi l'étonnante fillette, décidément fort laide, avait finalement trouvé un véritable ami, apparu devant elle comme par magie.

Elle le suivit dans des frasques déroutantes, dans des jeux ahurissant. Elle le suivit quand il proposa de chevaucher à cru les équidés du haras d'à coté. Elle le suivit quand il l'entraîna vers les immenses rochers surplombant le lac pour sauter dans l'eau claire depuis de grandes hauteurs. Elle le suivit quand il colla une torche dans ses mains, arguant que le feu purifiait.

Elle retira du premier un belle cicatrice à coté de l'œil droit, éjectée du cheval en plein sur des graviers. Par le deuxième elle manqua de se noyer, les pieds coincés dans des algues profondes qui n'avait cédé qu'à la dernière seconde. Le troisième s'acheva en un bel incendie, et elle resta assise à contempler les flammes, inhalant la fumée sans même s'en rendre compte.

Chaque fois ses parents avaient crié, frappé, puni. Ils avaient tout tenté pour empêcher ses frasques sans jamais tenter d'en comprendre la source. Et, quand elle répétait que c'était son ami, son amour, son compagnon de toujours qui l'avait entraînée là-dedans, nul ne la croyait.

Alors les jours passant et les sanctions s'aggravant, cette douce enfant se vit refuser jusqu'au droit de sortir, même pour quelques minutes. Mais comment expliquer à une ado stupide qu'elle était un danger ? Elle en vint à songer que si son éternel confident ne se faufilait pas par la fenêtre de sa chambre pour lui tenir compagnie, elle en aurait sombré dans la folie.

Mais un jour, quand cette ado si moche et si stupide entra dans la cuisine pour manger des gâteaux, elle entrevit enfin la porte du salon, ouverte et non gardée. Et après tant d'années passées à courir dans l'herbe, elle ne réfléchit pas : elle fonça.

Son acolyte, la prenant par la main, l'entraîna vers la montagne proche, dont le creux était impressionnant. Et ils montèrent, montèrent, arrivèrent au sommet, et contemplèrent ainsi à leurs pieds la vallée.

L'enfant et son ami s'approchèrent d'un rocher, s'adossèrent contre sa dureté, et ne le sentirent pas commencer à bouger.

Ni une, ni deux, la pauvre enfant finit sur son derrière, contemplant cette pierre qui se mit à rouler. Elle dévala la pente, bascula dans le creux, et son poids combiné à la force de la chute brisa le sol sous eux dans un grand tremblement.

Coup de tonnerre, éclair. Le sol s'agitait, frémissait, s'ébranlait. La roche prêt d'eux se fendait et craquait. Et finalement, dans une fissure, un magmas rougeoyant jaillit, réchauffant l'air jusqu'à brûler sa peau.

La douce enfant, décidément encore plus bête que moche, se retourna vers son ami sans le trouver nulle part, il avait disparu, tel un fuyard, retournant dans les limbes de l'imagination dont il était sorti.

Et c'est ainsi que le village finit sous le feu d'un volcan à cause d'une enfant.

La morale de cette histoire ? Écoutez vos enfants, comprenez-les, même quand il ne sont pas tels que vous le vouliez, ou vous ne méritez pas de vous appeler parents.


Ecrit par Daymonnora 

Chrono ChallengeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant