Embers - [Tome 2]

22 : Plan d'attaque

- Elle ne revient pas... S'inquiète Ojiro en faisant les cent pas.

- Laisse lui un peu de temps. Tentais-je pour le rassurer.

- Ҫa va bientôt faire 2 heures ! Geint-il, le regard luisant.

- Elle a peut-être pris une pause en revenant ? Continuais-je en vain.

- Et si le mec loup l'avait senti ? Il doit avoir un odorat sur-développé !

- Pas moyen. Grogne Katsuki assis à mes côtés, agacé d'entendre Mashirao s'affoler. Je lui ai bousillé le nez avec de la glycérine.

Je lui lance un regard qu'il me renvoie, me faisant détourner la tête rapidement.

- Même ! J'aurais jamais dû la laisser partir seule...

Notre camarade passe une main crispée sur son visage, je comprends parfaitement ce qu'il ressent et ça me frustre autant que lui de ne pas pouvoir aller la chercher. Je souffle de dépit et clos mes yeux, analysant notre situation si jamais elle ne revenait pas.

Alors que je me perdais dans mes suppositions je sens un poids se poser sur mon épaule droite, me faisant sursauter. Mon regard croise la chevelure bicolore de Shoto qui semble s'être complétement endormie. Réflexion fait, je tressaillis et me retourne lentement,avec un sourire coincé, vers mon autre voisin. Kacchan me fusille du regard et grogne sourdement, il agrippe mon bras et me tire un peu plus vers lui pour m'éloigner de Todoroki. Malencontreusement ce dernier glisse et s'affale encore plus sur moi, le visage sur mes cuisses, remontant un bras autour de ma taille dans son sommeil.

- Qu- !! Enrage mon compagnon.

Je plaque mes deux mains sur sa bouche pour l'empêcher d'hurler, les joues brulantes à cause de la situation.

- Ne le réveille pas ! M'exclamais-je le plus bas possible. Il a besoin de repos !

- Qu'il se repose ailleurs ! Fulmine Katsuki en retirant mes mains. Oi ! Le mec singe !

Ojiro arrête de tourner en rond pour nous regarder, haussant les sourcils.

- Rend toi utile et ramène ce tas au camp ! Poursuit le cendré en pointant Shoto. Et va aussi réveiller les 4 autres, qu'ils prennent la relève !

Tailman acquiesce difficilement et s'approche pour prendre le possesseur du double alter dans ses bras, l'amenant près des autres élèves. Je l'observe partir avant de revenir à Kacchan.

- Tu sais qu'il dormait, alors pourquoi tu t'es énervé ? Il a fait beaucoup d'effort aujourd'hui, alors ne-

Il ne me laisse pas finir, me prenant au niveau des hanches pour me tirer devant lui, pressant mon dos contre son torse. Je lâche un cri de surprise et de gêne quand il referme sa prise autour de ma taille et pose sa tête dans le creux de mon épaule.

- Ka-Ka-Kacc.. !

- Je t'écoute. Affirme-t-il, grognon.

- T'es pire qu'un enfant ! Gémissais-je en tentant de me libérer.

- Tu t'es permis de me réprimander alors t'assume ! Bougonne-t-il sur le même ton. Maintenant si t'as un truc à dire, dit le ou ferme là.

- Bon sang, c'est pas possible d'être aussi borné !

- Possessif.

- Jaloux oui !

Ses bras m'enserrent davantage, m'écrasant plus contre lui. Je recrache l'air de mes poumons et siffle douloureusement.