Chapitre 12

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Il  ne savait absolument pas quoi faire. Est-ce qu'il devait se détacher de ce bras qui enserrait sa taille ou alors ça risquait de le réveiller ? D'ailleurs ... c'était qui ce Il ? Et si c'était Léo ? n'arrivait pas à savoir s'il souhaitait que ce soit lui ou si au contraire, il espérait que ce soit n'importe qui à l'exception de lui ... enfin, n'importe qui ... Si ça se trouve il avait fait une énorme bêtise la veille après avoir bu. Il savait qu'il avait embarqué Klaus et Théo sur la piste de danse. Ils s'étaient vraiment éclatés. Ils avaient dansé pendant deux heures au moins. Enfin, c'était ce qu'il lui semblait en tout cas. le moment où ils s'étaient arrêtés pour boire un peu, Matthew ne se souvenait plus trop bien de ce qu'il s'était passé. Mais en tout cas, il savait qu'il avait passé une excellente soirée ... si on omettait la partie désillusion avec Elliott et déclaration enflammé avec Léo.

Matthew regarda à nouveau l'heure. Huit heures trente. Cela faisait quand même une demie heure qu'il était réveillé, dans les bras d'il ne savait qui. Il fallait quand même qu'il finisse par se décider à découvrir qui lui servait de chauffeuse humaine ... au moins pour savoir s'il devait fuir, avoir honte ou s'en taper le coquillard. Déjà, à la vue du mur et de la fenêtre présente, il pouvait déjà dire qu'il était dans son lit à l'auberge. Il y avait donc de grande chance pour que la personne à qui appartenaient ses bras soit un de ses colocataires. Il pivota légèrement la tête et ne vit que des cheveux noirs.

Il pouvait donc éliminer Klaus. Ne restait plus que Théo et Léo.

Il passa donc aux bras qui l'enserraient. S'ils étaient vierges de tout tatouage, il pourrait effacer Léo de la liste. Il baissa alors les yeux.

Vierge.

Aucun tatouage.

Était-il soulagé ? Il n'en savait strictement rien. Il espérait cependant que ce soit bien Théo qui se trouvait donc derrière lui et pas quelqu'un d'autre.

« Théo ? chuchota-t-il avec espoir.
– Dort. »

Matthew poussa un profond soupir de soulagement. Jamais la voix de Théo ne lui avait paru aussi salvatrice. Il se laissa alors aller à l'étreinte qui venait de se resserrer.

« Pourquoi on est comme ça ? demanda-t-il doucement.
– En revenant, Klaus était tellement pété qu'il a squatté mon lit.
– Pourquoi tu n'as pas pris le sien alors ?
– Parce que j'étais tellement pété que j'y ai pas pensé.
– Et pourquoi le mien et pas celui de Léo ?
– Il était trop sobre pour ne pas me virer du lit si j'avais tenté d'y aller ... puis même bourré je suis sûr qu'il m'aurait viré de là. »

Matthew ricana. Ça se tenait. Et il imaginait bien Léo empêcher son frère de dormir avec lui. Il alla répondre quand il sentit une ombre sur eux.

« Et même pété tu ne t'es pas dit qu'il était préférable de te faire virer de mon lit plutôt que du lit du Minus ? »

Matthew se redressa vivement et se tourna vers Léo. Il était juste là, face à eux, les bras croisés sur son torse nu. Il regardait Théo d'un regard froid avant de lever les yeux au ciel. Matthew entendit alors un léger ronflement juste à côté de lui. Il se pinça les lèvres pour éviter de rire mais fut rapidement arrêter en se sentant quitter le lit de force. La main de Léo lui maintenant fortement la sienne et semblait le guider jusqu'à son propre lit sur lequel il l'obligea à s'allonger.

Matt ne savait pas trop quoi faire. Il osait à peine jeter un coup d'œil à Léo toujours debout. Pour cacher son rougissement, il se tourna vers le mur, comme s'il s'apprêtait simplement à s'endormir. Il sentit alors le lit s'affaisser derrière lui, un torse se coller contre son dos, un souffle le chatouillant et un bras puissant se poser sur son ventre.

Le temps d'un étéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant