Chapitre 11

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Cela  faisait bien dix minutes que Matthew était dans la chambre de l'auberge, seul, à triturer ses vêtements et à souffler d'exaspération. Aujourd'hui, il portait à nouveau ce slim noir beaucoup trop moulant et ce t-shirt blanc beaucoup trop large laissant apparaître « des clavicules sexy à souhait ». Il venait d'enfiler ses converses, seul détail qu'il aimait vraiment de sa tenue, et s'observait dans le miroir de la chambre.

Ce soir ils sortaient. Ils allaient au restaurant, toujours le même bien sûr, qui était devenu une sorte de QG et où ils aimaient manger quelques fois. Cependant, ce soir-là, ils y allaient pour faire la fête et finir pompette comme l'avait proclamé Klaus. Cela faisait beaucoup trop longtemps _ toujours selon Klaus _ qu'ils n'avaient pas fait cela et il était temps d'y remédier. Lui et Théo avaient donc obligé Matthew à porter cette tenue tandis qu'ils étaient partis prendre une douche afin d'enfiler les habits qu'ils s'étaient achetés le jour même.

Il les vit rentrer tour à tour dans la chambre, tous aussi canons les uns que les autre, le mettant plus mal-à-l'aise qu'autre chose.

« Pourquoi vous êtes fringués super classe et moi je me retrouve à moitié à poil ? demanda-t-il à Théo lorsqu'il le vit entrer dans la chambre à son tour.
– Parce que contrairement à nous, tu n'as pas besoin d'habits sophistiqués ou d'accessoires pour faire tourner les têtes.
– Arrête avec tes bêtises ..., marmonna Matthew.
– Matt a raison, on est canon même à poil ! répliqua Klaus en enfilant ses chaussures. Mais toi par contre, t'es à croquer comme ça ! »

Matthew voulut crier à l'injustice mais il se fit pousser sur l'un des lits par Théo qui se plaça ensuite devant le miroir. Il arrangea rapidement ses vêtements avant de se tourner vers le plus jeune qui n'avait pas bougé du lit, les cheveux décoiffés.

« Là, par contre, tu vois, tu es canon. On te sauterait bien dessus. »

Écarlate, Matthew se rassit et tenta de remettre quelques mèches à leur place même s'il se disait qu'ainsi peut-être que Lui aussi le trouverait canon. Il passa sa main dans ses cheveux, les ébouriffant à nouveaux avant de se tourner vers Théo et Klaus.

« Vous pensez que je devrais aller chez le coiffeur ?
– Tu as quelque chose en tête ? lui demanda Klaus en s'installant à côté de lui.
– Je sais pas ... j'ai l'impression qu'ils sont trop longs ... ils commencent à me cacher la vue.
– On passera au salon demain si tu veux. Tu nous laisseras choisir, ok ? »

Matthew opina de la tête. Il avait confiance en eux et en leur goût. Même s'il n'avait pas forcément les mêmes qu'eux, il savait qu'ils feraient le meilleur choix contrairement à lui. se redressa finalement dans le lit, s'asseyant à côté de Klaus. Il les connaissait depuis un mois maintenant et jamais encore il n'avait été aussi proche de quelqu'un. Tout était donc nouveau et absolument génial. Sans vraiment y faire attention, il se mit à sourire.

« Qu'est-ce qu'il a à sourire le minus ? »

Matthew vit Léo entrer dans la chambre, tout aussi séduisant que les deux autres, et ne put s'empêcher de laisser son sourire s'agrandir.

« Je me disais juste que j'étais content de vous avoir rencontré. Sauf peut-être toi parce que je n'ai pas besoin que l'on me rappelle quotidiennement ma petite taille. »

avait un petit sourire fier sur les lèvres. Pour une fois qu'il arrivait à sortir ce genre de chose au Français, il n'allait certainement pas cacher sa joie. Il jeta un petit coup d'œil à Léo qui lui tournait le dos. Ses épaules tressaillaient doucement, signe qu'il riait _ enfin, ce qui équivalait à un rire chez lui _ et cela rendit Matthew étrangement heureux. Comme s'il était définitivement accepté par tout le monde et qu'il avait enfin l'autorisation de lancer des piques à n'importe lequel d'entre eux.

Le temps d'un étéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant