Chapitre 27

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TW : sexe (scène mise entre ~)

Il s'était passé six jours depuis que Matthew avait eu son déclic et il devait se l'avouer ... les choses avaient quelque peu changé depuis.

Pour commencer, Matthew était de moins en moins gêné à l'idée de dormir dans le même lit que Léo, de lui tenir la main à l'extérieur voire l'embrasser. Il ne pouvait pas dire qu'il ne ressentait plus aucune gêne _ chassez le naturel, il revient au galop _ mais il passait rapidement au-dessus de ce sentiment pour faire ce qu'il voulait, quand il le souhaitait. Et dieu que ça lui changeait la vie ! Il regrettait presque de ne pas l'avoir fait plus tôt même si Léo l'avait rassuré dans le fait qu'il avait eu besoin de ces moments de doutes, de gênes et ses multiples fuites pour se rendre compte de ce qu'il voulait et ne voulait pas.

Et ce qu'il voulait actuellement, c'était se rouler en boule dans le lit et déprimer.

Ce matin, lorsqu'il s'était réveillé, Matthew avait eu l'immense joie de se découvrir fiévreux et presque aphone. Il avait eu du mal à ouvrir les yeux et ce fut en marmonnant qu'il réveilla Léo pour lui dire qu'il ne se sentait pas bien. Les garçons s'étaient donc donnés pour mission dès leur réveil de le soigner. Léo était parti lui chercher des médicaments. Klaus quant à lui était revenu avec du chocolat chaud, un lait chaud au miel ainsi qu'un thé, ne sachant pas ce qui serait le mieux pour le plus jeune. Théo, lui, s'était proposé pour l'aider à se déplacer jusqu'à la douche. Bien sûr, il avait aussi laissé entendre qu'il pouvait lui frotter le dos s'il le souhaitait mais Matthew avait eu encore assez de force pour lui claquer la porte de la douche au nez.

L'après midi était bien entamée désormais et Matt n'avait toujours pas quitté le lit à l'exception de la douche. Il avait dormi un long moment et se sentait un peu mieux, mais voilà que maintenant, il se sentait déprimé.

- T'étais pas censé aller mieux Minus ?

Matthew leva légèrement les yeux et tendit la main pour attraper celle de Léo et le tirer jusqu'à lui. Comprenant ce qu'il souhaitait, le Français s'installa à côté de lui. Sans perdre une seconde, le plus jeune se greffa une place entre ses bras avant de soupirer.

- Bon, qu'est-ce qu'il t'arrive ?

- Il m'arrive que je suis nul, il lui dit de sa voix cassée. Aujourd'hui, on est le premier août, donc on est à plus de la moitié de nos vacances, et moi je trouve rien d'autre à faire que de tomber malade. Comme si c'était le meilleur moment pour ça. Quelle idée j'ai eu de proposer une baignade à la mer en plein milieu de la nuit ? En plus, comme un idiot, j'étais le seul à oublier de prendre des affaires de rechanges et j'ai dû rentrer avec mon maillot mouillé. Je suis un imbécile.

Il sentit le torse de Léo se secouer de rire. Ça aussi c'était une chose qui avait changé. Léo riait un peu plus avec lui. Bien sûr, il ne fallait pas croire qu'il s'était mis, du jour au lendemain, à sourire à tout va et à arrêter d'être sarcastique, c'était quand même sa marque de fabrique et il plairait beaucoup moins à Matthew si ce n'était plus le cas, mais maintenant que ce dernier se permettait plus de choses et arrivait de plus en plus à passer outre sa gêne, Léo semblait plus détendu, comme s'il craignait un peu moins de le faire fuir désormais.

-T'en veux pas Minus, ça aurait pu arriver à n'importe qui. Puis on avait prévu une journée tranquille. Regarde, mon frère et Klaus ont décidé de se faire une journée télé en se gavant de popcorn, ils vont pas se plaindre.

Puis il se pencha un peu et l'embrassa.

- M'embrasse pas ! Tu vas tomber malade !

- Et ? Autant être malade ensemble, tu ne trouves pas ?

Le temps d'un étéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant