Chapitre 37

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Une semaine était passée depuis que Théo était sorti de l'hôpital. Les premiers jours, ils n'avaient pas beaucoup bougé de l'auberge de jeunesse. Bon, à vrai dire, ils n'avaient pas bougé du tout. Après leur après-midi à la plage avec Carla, Sandy, Dan et Thomas, le groupe d'amis avait décidé de passer la soirée ensemble. Un petit groupe avait acheté de quoi manger pendant qu'un feu de camp s'était installé sur la plage.

La soirée avait eu un air de colonie de vacances. D'autres personnes s'étaient installées avec eux, certains accompagnés de guitare dont ils avaient fait profiter tout le monde. Klaus et Théo étaient partis chercher des paquets de marshmallow et les Américains du groupe avaient eu le plaisir de faire découvrir le S'more à ceux qui n'en avaient jamais goûté.

Pour faire plus simple, la soirée, tout comme la journée, avait été génial pour les garçons. Cependant, le lendemain fut une toute autre affaire lorsque, à peine les yeux ouverts, Matthew fut pris d'une toux incontrôlable et d'une migraine qui le laissa à deux doigts de pleurer de douleur.

Il tenta alors d'appeler à l'aide les trois autres garçons mais n'eut pour réponse qu'un grognement tellement indistinct qu'il n'avait pas été capable de déterminer qui avait émis ce son.

Ich habe Kopfweh ...

— Comprends pas l'allemand Klaus et encore moins dans cet état ... répondit Théo d'une voix aussi faible.

— Mal à la tête, baragouina le blond. Crois que je suis malade.

— Pareil, parvint à formuler Matthew.

— Aussi, répondit aussi Théo. Avec un peu de chance, Léo va bien et va s'occuper de nous.

— Dans tes rêves.

Matthew tenta de se redresser et se retourna légèrement vers Léo, allongé dans son dos. Il n'avait pas bonne mine ... comme aucun d'entre eux à vrai dire.

— Toi aussi malade ? lui demanda-t-il simplement.

Léo hocha la tête sans ouvrir les yeux. Il attrapa simplement Matthew par les épaules pour l'obliger à se rallonger dans ses bras. Une fois installé à nouveau comme il fallait, le français attrapa la couverture et les couvrit correctement. C'était une excellente manière de dire à son petit ami qu'il était dans le même état que lui et qu'ils ne bougeraient pas de sitôt.

— On aurait pas dû rester dehors toute la journée avec nos vêtements mouillés, fit remarquer Klaus.

— Ca a un peu commencé quand tu as décidé qu'on ferait des châteaux de sable et que tu as fait s'effondrer le trône sur Matthew, lui dit Théo.

— Tu es celui qui a voulu aller à la plage, le contredit le blond.

— C'est vrai ...

Ils poussèrent tous les deux un long soupir. Être tous les quatre malades en même temps n'était vraiment pas la meilleure idée qu'ils aient eu depuis le début de ces vacances. Ils s'étaient donc tous rendormis pendant plusieurs heures, loupant le déjeuner et même une bonne partie de l'après-midi.

Théo avait été le premier à se réveiller la seconde fois et il s'était senti assez en forme pour sortir de la chambre et de l'auberge pour aller à la pharmacie. Il en avait profité pour aller chercher à manger, quelque chose de pas trop copieux et qui, avec un peu de chance, permettrait à tout le monde de se sentir mieux un peu plus vite.

Ils étaient restés quelques jours patraques. Klaus avait été un véritable enfant. Théo avait eu l'impression d'être devenu sa mère tant il avait dû subir les jérémiades du jeune homme. En plus de cela, lui faire avaler les comprimés avait été une guerre sans fin. Matthew lui s'était rapidement remis et il avait eu plaisir de s'occuper de Léo qui s'était montré bien plus câlin. Ca lui avait quand même fait bizarre au début, ne serait que de le voir éternuer à cause du rhume. C'était à nouveau une preuve que Léo était simplement humain, comme lui, et pas une créature immortelle qui n'était touchée par aucune maladie et aucun défaut, même celui d'éternuer et de se moucher.

Le temps d'un étéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant