Chapitre 16

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Matthew se réveilla brutalement. Les bras de Léo se resserrèrent autour de lui, lui intimant silencieusement et toujours endormi de se recoucher. Mais le jeune homme regardait autour de lui, ne se retrouvant confronté qu'à l'obscurité de la pièce. Pourtant, il entendait du bruit, des booms et des cracs. Il se pencha tant bien que mal pour attraper son téléphone et enclencha la lumière.

« On nous attaque, chuchota fortement quelqu'un avant qu'un énorme bruit d'impact se fasse entendre. »

Le jeune homme eut du mal à retenir son rire et ne put s'empêcher de secouer doucement Léo pour le réveiller. Il l'entendit grogner avant de se retourner vers le mur, peu désireux de couper déjà court à son sommeil.

« Léo ! râla Matt en pointant cette fois-ci la lumière du téléphone sur le visage de son petit ami.
- Qu'est-ce que tu veux Minus ?
- Je crois que Klaus et Théo sont totalement bourrés !
- Et qu'est-ce qu'il te fait dire ça ?
- Eh bien ... ça. »

Matthew tourna à nouveau la lumière vers les nouveaux arrivants, les faisant à nouveau crier et se mettre à couvert. Les deux endormis se retrouvèrent donc avec un Klaus peu convainquant en plante verte tandis que Théo avait tenté de se glisser sous son lit mais n'était parvenu qu'à s'y faufiler jusqu'aux épaules.

« Psssst ! chuchota très fort Théo. Klaus ! Je suis coincé ! Vient m'aider !
- Je suis un arbre ! Je peux pas venir ! Puis imagine les méchants reviennent ? Je veux pas me faire transformer en feuille de papier moi ! »

Un flash illumina la pièce, immortalisant, sur le téléphone de Matthew, la situation. Il jeta un coup d'œil à Léo avant d'hausser des épaules, lui faisant comprendre que c'était un simple retour de bâton, et de s'allonger à nouveau, collant son dos contre le torse du français. Il profita du spectacle encore un moment, sans pouvoir s'empêcher de rire. Il se sentait extrêmement bien, malgré qu'il soit encore un peu fatigué.

Il sentit le nez de Léo caresser sa nuque et ses bras entourer sa taille pour le rapprocher de lui.

« Laissons-les faire mumuse encore un peu. Ils s'épuiseront tous seuls. On ferait mieux de dormir, parce que demain c'est nous qu'ils épuiseront. »

Matthew opina du chef avant de fermer les yeux, espérant se rendormir facilement. Il fit glisser sa main sur le bras de Léo jusqu'à entremêler leurs doigts ensemble. Il se tortilla légèrement afin de bien se caler contre l'autre jeune homme.

« Ca y est, tu es bien installé ?
- Parfait, chuchota Matthew alors qu'il rejoignait progressivement le pays des songes. »

Le lendemain matin, Matthew se réveilla en poussant un cri de peur. Face à lui se trouvaient Klaus et Théo, assis au sol, leurs têtes posées sur le lit, les traits tirés et le regard malheureux.

« Matt ... on se sent pas bien, grogna Klaus.
- On a très mal à la tête et on a le ventre tout barbouillé.
- Vous avez la gueule de bois les mecs, marmonna Matthew en se mettant assis. »

Il le regarda et ne put s'empêcher de rire. Ils semblaient tellement misérables tous les deux avec leurs regards de chien battu. Malheureusement pour eux, il ne savait pas vraiment quoi faire. La seule gueule de bois qu'il avait eu fut au début de leur séjour et c'était Léo qui s'était occupé de lui. En pensant à ce dernier, Matthew se retourna vivement pour découvrir que le jeune homme ne se trouvait plus dans le lit. Il tenta alors de se souvenir de ce qu'il lui avait donné.

« De l'aspirine ... attendez les mecs, je vais chercher des comprimés d'aspirine. Léo doit en avoir quelque part. »

Il fouilla alors le sac de Léo sans réellement prendre conscience de ce qu'il faisait. Il ne souhaitait que trouver les fameux médicaments. Il n'avait cependant pas pensé qu'en fouillant les affaires de Léo, il tomberait sur Toutes ses affaires. De celles qu'il avait déjà vues à celles un peu plus cachées par ses vêtements en temps normal. Il se mit à rougir et tenta de camoufler toutes les choses qu'il ne voulait pas voir. Il se demanda même si les yeux fermés, il serait capable de deviner une boîte de comprimés parmi toutes les autres affaires.

Le temps d'un étéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant