Chapitre 8

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Je le regardais attendant qu'il commence à parler. 

- Tu dois venir avec moi, me dit-il enfin de but en blanc.

- Venir où ? demandais-je ne comprenant pas.

- Je ne compte pas rester longtemps dans cette ville, j'ai besoin que tu viennes avec moi, dans la mienne. 

Je le regardais avec des yeux ronds, un gars que je ne connaissais pas, me demandait d'aller je ne sais où avec lui.

Il attendait ma réponse et je posais ma boisson sur la table.

- Vous êtes complètement fou, dis-je seulement.

Je me levais ne voulant plus être près de lui. Il me faisait déjà légèrement peur mais là je savais que j'étais tombée sur quelqu'un de complètement fou.

Je pris mon sac et il se leva alors voyant que je comptais quitter le café.

- Attends, tu ne comprends pas.

- Il n'y a rien à comprendre.

- Assieds toi s'il te plaît, laisse moi juste cinq minutes.

J'étudiais son visage et voyant son air désespérée, je m'assis.

- C'est... c'est compliqué à expliquer, dit-il en cherchant ses mots. Vous ne nous comprenez pas.

Nous ? De qui parlait-il ?

- Depuis que je t'ai vu, je ne fais que penser à toi. J'ai besoin de t'avoir près de moi.

Il prit ma main dans la sienne mais je l'enlevais rapidement. Il regarda fixement sa main avant de la ramener vers lui.

- Je sais que tu as ressenti la même chose. Il y a quelque chose qui nous lie. 

Je secouais la tête de gauche à droite, je ne croyais pas à ce genre de chose comme le coup de foudre.

Ce n'était qu'une attirance physique que nous avions eu.

- Tu refuses d'y croire, dit-il plus durement.

- Croire à quoi exactement ? demandais-je froidement. Nous ne sommes rien pour l'autre, on ne se connait pas et sincèrement je n'ai pas envie de te connaître.

- Tu finiras par comprendre.

Je me levais alors et sortis sous son regard. Il pleuvait toujours et je courais vers ma voiture.

Dès que je rentrais dedans, je mis le chauffage et poussais un soupir de soulagement en ayant moins froid. Je verrouillais les portières pour que personne ne puisse rentrer. J'avais besoin de remettre de l'ordre dans mes pensées avant de conduire. 

Je l'avais revu. L'homme qui accaparait mes pensées. Malheureusement c'était un taré. Je devais arrêter de penser à lui.

Il était louche, très louche. La prochaine fois que je le verrais, je prendrais mes jambes à mon cou, on ne sait jamais s'il tente une autre approche.

J'avais besoin de parler à quelqu'un de tout cela car pour oublier, il faut en parler.

J'envoyais un message à Annabella, lui demandant si elle était sortie de l'amphithéâtre et elle me répondit qu'elle rangeait ses affaires.

Je mis donc le contact et roulais jusque devant ma fac. Je la vis sortir et j'ouvris ma fenêtre pour l'appeler. Elle rentra dans la voiture avec un sourire.

- Heureusement que tu es là, je n'avais vraiment pas envie de prendre le bus.

Elle se tourna vers moi et en voyant mon état, elle fit une expression étonnée.

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