Believe

Chapitre 22

Après avoir entendu la porte se fermer et des bruits de clé, j'accourus vers la porte. J'essayais de l'ouvrir mais rien à faire elle était belle et bien fermée. Je forçais sur la poignée en sachant très bien que ça ne servirait à rien.

- Artan, ouvre cette porte, dis-je d'abord calmement.

Il ne me répondit pas et je commençais à m'énerver. Je criais son prénom plus fort en tapant fortement sur la porte. Je finis par me calmer et à m'asseoir par terre dos à la porte.

J'étais énervée mais je savais que ce ne serait pas comme ça que je sortirais. Je ne pouvais pas croire qu'Artan m'avait enfermé dans sa chambre. Je ne comprenais pas pourquoi il faisait une telle chose, ça ne lui ressemblait pas du tout.

- Je sais que tu es là, je le sens, finis-je par dire.

Aucune réponse se fit entendre mais je ne me décourageais pas.

- Ouvre moi Artan, je ne comprends pas pourquoi tu m'enfermes ici.

- C'est la seule façon pour que tu restes près de moi, entendis-je à travers la porte.

- Tu ne peux pas garder une personne près de toi contre son gré car tu as peur qu'elle parte, ça ne fera que vous éloignez d'avantage malgré que vous soyez ensemble.

Je n'entendais pas de réponse. J'avais de plus en plus envie de sortir d'ici, je détestais être enfermé et je détestais qu'on me dicte quoi faire.

- Ouvre moi Artan ou je risque d'être énervée.

- Tu l'es déjà, je l'entends à ta voix.

- Et j'ai toutes les raisons de l'être. Pourquoi fais-tu une telle chose ? Je pensais que ça allait bien entre nous, que nous étions prêt à faire des compromis.

- J'ai peur Era, finit-il par m'avouer. Peur qu'une fois partie tu ne reviennes pas, que tu ne veuilles pas rester à mes côtés et qu'on ne se voit plus.

Je me calmais un peu en entendant ses paroles.

- Ce n'est pas en m'enfermant que tu me feras rester. Je ne peux pas vivre ici, tout quitter pour rester à Astara, j'ai ma famille et mes amis qui m'attendent. J'ai besoin d'eux.

- Et moi j'ai besoin de toi, d'être près de toi à chaque instant, je veux tout partager avec toi, te voir à chaque seconde et pouvoir faire en sorte que tu ailles bien.

- Artan, dis-je d'une voix adoucie. Je veux moi aussi être près de toi mais tout va si vite, prenons le temps de faire les choses bien et ne nous précipitons pas.

Je l'entendis se lever et s'éloigner de la porte et je fis de même. Je partis m'asseoir sur son lit en me demandant comment j'avais pu vivre une bonne journée puis finir par être enfermée par mon petit ami.

Je vis des lumières à travers la fenêtre et je m'approchais de celle-ci qui était grande ouverte. Des adolescents marchaient en regardant derrière eux, ils avaient les flashs de leur téléphone pour les éclairer dans la nuit. Ils finirent par s'éloigner et je soufflais en regardant le ciel et en laissant le vent souffler sur ma peau en signe de réconfort.

Je ne me voyais pas rester ici. Cette ville était petite, il n'y avait pas d'intimité, les maisons n'étaient pas collés mais étaient proches les unes des autres. Tout le monde se connaissait sûrement depuis leur naissance, ils devaient se marier entre eux puis avoir des enfants qui finiront avec des personnes de cette ville.

Je ne me voyais pas vivre ici, je me sentirais enfermée sans issue pour m'échapper.

Je m'éloignais de la fenêtre pour ne pas penser à comment se serait de vivre ici. J'en profitais pour regarder la chambre d'Artan. Elle n'était pas très grande mais comportait une salle de bain adjacente. Un lit deux places se trouvait a droite près de la fenêtre, une grande armoire était présente en face du lit et à gauche se trouvait une commande.