Chapitre 17

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Ses yeux se mirent à briller dangereusement, il était prêt à me montrer qui il était réellement mais je n'étais pas sûre de pouvoir accepter la vérité, je n'étais pas sûre de pouvoir voir ce qui allait suivre car je ne pourrais plus le regarder dans les yeux si tout se révélait vrai.

- Arrête, criais-je subitement alors qu'il fermait fortement les yeux et soufflait fort. 

Il continua et je m'approchais de lui et le pris par le bras. Je le secouais pour qu'il ouvre les yeux. Ses yeux restèrent plantés dans les miens et j'eus du mal à respirer face à l'intensité avec laquelle il me regardait.

- Arrête, répétais-je doucement. Si tout cela se révèle vrai, je risque de te détester. 

- Ne me détestes-tu pas déjà pour tout ce que j'ai fait, répliqua-t-il d'un rire sans joie. 

- Je ne te déteste pas, je possède une forte colère en ton égard qui risque de durer un certain temps, dis-je avec un faible sourire. 

- Il faut que je te montre qui je suis, c'est le seul moyen pour que tu acceptes la vérité, pour que tu m'acceptes.

- Je ne suis pas prête pour cela. J'ai besoin de digérer tout ce qui vient de se produire et de réfléchir à ce qui va se passer entre nous. 

Il fronça les sourcils face à ma phrase, il voulait rétorquer mais il savait que ce n'était pas le moment pour lui de faire des remarques sur notre relation. 

- Je vais y aller, dis-je en le contournant et en me dirigeant vers la porte. 

- Attends, me dit-il quand je m'apprêtais à fermer la porte derrière moi. Je tiens à toi Era, peu importe ce que je fais, peu importe ce que je compte faire, n'oublie pas cela. 

Je le regardais une dernière fois avant de fermer la porte derrière moi. 

J'étais assise sur mon lit, le regard dans le vide. Cela faisait plusieurs jours que j'avais pas revu Artan et que je n'avais pas entendu parler de lui. Ceci était un choix délibéré de ma part, je ne voulais pas être près de quelqu'un qui faisait du mal volontairement. Mais d'un autre côté, je ne pouvais que constater les points communs que nous avions. Nous nous battions pour ce en quoi nous croyons et ne nous arrêtions sous aucun prétexte. Cependant nous nous battions pour deux choses opposés. 

La sonnette sonna mais je ne bougeais pas. Ma famille se trouvait en bas, il y en aurait bien un qui irait ouvrir. Mon regard se porta sur mon bras, mes blessures s'étaient refermées mais il restait une cicatrice, j'ignorais si un jour elle allait partir. Je n'avais pas eu à expliquer à ma famille ce qui s'était passé car l'attaque avait été évoqué aux informations, ils avaient donc compris que j'avais été blessé lors de l'émeute. 

- Era ! m'appela Chris. 

Je sortis ma tête de ma porte et lui demandais pourquoi il m'appelait.

- Ton petit ami est en bas, annonça-t-il. 

Je fronçais les sourcils face à sa réponse, je n'ai pas de petit ami. 

Je descendis et m'arrêtais quand je voyais de qui il parlait.

- Artan, dis-je simplement. 

Il tourna la tête vers moi et sortit son plus beau sourire devant ma famille mais je savais que son sourire était faux, il n'atteignait pas ses yeux. 

- Que fais-tu ici ? 

- On peut parler s'il te plait ? 

Je hochais la tête et l'emmenais dans le jardin pour qu'on puisse être tranquille. Je m'avançais dans le jardin pour ne pas que ma famille nous entende. 

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