Believe

Chapitre 26

Je me demandais pourquoi autant de gens criaient de peur mais quand je vis ce qui se trouvait dehors je compris. Un loup ou plutôt un loup-garou. Il n'y avait pas de loup dans cette ville, ça ne pouvait donc qu'être un loup-garou qui était beaucoup plus gros qu'un loup et beaucoup plus effrayant.

Je mis ma main devant ma bouche sous le choc. Comment cela se faisait-il qu'un homme se soit transformé en pleine ville ? Les gens dans le café se mirent également à crier, personne ne savait quoi faire. Une femme cria de rester dans le café car nous étions en sécurité ici.

Mon regard restait fixé à la scène qui se passait devant moi. Je regardais la bête attentivement, étudiant chacun de ses mouvements. Elle marchait royalement en montrant ses crocs. Les gens couraient autour d'elle pour s'en éloigner, d'autres prenaient en vidéo avec leur téléphone.

La bête n'avait pas l'air de vouloir faire du mal, elle ne courait pas vers les gens et n'avait pas l'air si menaçante.

Mais tout d'un coup tout changea. La tête de la bête se tourna violemment vers le côté et j'attendais avec appréhension son prochain mouvement. Elle étudia sa victime d'un rapide coup d'oeil avant de se jeter sur elle.

J'ouvris grand les yeux face à cette scène. Une femme poussa un cri qui fit vibrer chaque parcelle de mon corps face à sa puissance. Je descendis les escaliers à toute vitesse avant de sortir du café en courant.

Le loup était à quelques mètres de moi, ses crocs attrapant violemment la cheville d'un garçon qui avait osé lui jeté des cailloux. La mère de l'adolescent se trouvait à ses côtés les larmes coulant sur ses joues et suppliant le loup de lâcher son enfant. Nous étions plusieurs autour de la scène mais aucun de nous réagissions, beaucoup trop effrayé que l'animal change de proie.

Je ne pouvais rien faire et je ne supportais pas cela. Les sanglots de la femme me firent monter les larmes aux yeux et j'avançais d'un pas prête à essayer de faire quelque chose mais une main m'en empêcha.

Je me retournais vers la personne qui avait pris mon poignet dans sa main. L'adolescent que j'avais sauvé des deux hommes se trouvait à mes côtés, ses yeux fixés aux miens.

- Arrête d'essayer de sauver tout le monde et pense plutôt à sauver ta vie, me dit-il.

- Je ne suis pas comme ça, répondis-je. Je préfère agir et aider les autres plutôt qu'être spectatrice de leur malheur.

- Personne n'aurait réagit si tu te trouvais à leur place.

- Ce n'est pas l'inaction des gens qui fait que je ne devrais pas aider ceux qui ont besoin de mon aide. Ça t'a bien servi que j'intervienne tout à l'heure, répondis-je en le regardant.

Il se gratta la nuque d'un air gêné.

- À ce propos, commença-t-il en cherchant ses mots. J'ai agis comme un con. Je ne t'ai pas remercié alors que j'aurais dû mais c'est juste que tu avais raison. La petite histoire que tu as inventé me concernant était vrai. Ça ne va pas trop chez moi.

Mon regard s'attendrit après ses paroles et je posais une main sur son épaule.

- Je suis désolée d'apprendre cela. On pourra en discuter après si tu souhaites te confier à quelqu'un.

Il me regarda en réfléchissant et je me reconcentrais mon regard vers la scène qui se passait devant moi.

Je m'avançais doucement du loup et laissais un mètre de distance entre nous pour être sûre qu'il ne me blessera pas.

- S'il te plaît arrête, dis-je d'une voix assez forte pour me faire entendre malgré ses grognements. Je pense que tu as assez fait de mal comme ça.