Chapitre vingt-six: Dernière année

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Pâques, enfin les vacances. Pour la première fois depuis plus de cinq mois, je vais pouvoir remonter sur une moto. Je pars aujourd'hui pour le terrain et mon sac est prêt depuis 2 jours. J'ai tellement hâte de prendre les obstacles et de sentir mon corps vibré sous le terrain de terre. Toutes ces sensations que je n'ai pas ressenties depuis décembre me manques.

°°°

« Mais je voulais rouler d'abord ! !
- Avec une moto en pièce ? Répliqua-John
- Je pensais que tu aurais le temps de la réparer depuis décembre ...
- Tu n'es pas prioritaire jeune fille. »
J'enfile rapidement mon bleu de travail et le rejoins dans le garage, prête à mettre les mains dans le cambouis. John m'explique comment je dois faire pour démonter une roue, les carénages et le guidon. Si mes calculs sont bons je ne roulerai pas de l'après-midi...
Au moment où je commence le démantèlement du premier carénage, je commence à tousser d'abord doucement puis de plus en plus fort. John me lance une bouteille d'eau que je vide d'une traite et ça va mieux.

***

Qu'est-ce que j'aime mon réveil, il est 6h30 et à mon avis je suis la seule debout; tout bénef comme ça je n'aurai personne sur le dos. Je me prépare tranquillement et englouti un petit déjeuner assez bref. Je descends très vite aux vestiaires pour enfiler ma tenue ainsi que mes chaussures, et file au garage. Je pousse ma moto vers l'extérieur en la positionnent sur la ligne de départ. Je l'enfourche et met mon casque, je kick plusieurs fois avant qu'elle ne démarre, je la laisse chauffer un peu puis commence à accélérer tout en lâchant l'embrayage c'est à dire que je commence à avancer. J'accélère et passe la deuxième, je traverse la première épreuve tout en faisant monter ma vitesse je sens mon cœur battre de plus en plus vite et je commence à m'essouffler. Il faut que je m'arrête. Je ralentis et me stoppe après les premières épreuves, j'enlève mon casque et tente de calmer ma respiration. Au bout de 5 min je peux à nouveau respirer calmement. Je reprends le parcours et m'arrête au garage pour boire un coup; le fait d'engloutir un verre me fais extrêmement mal à la poitrine. Je cherche du paracétamol en essayant de pas faire top de bruit.

Au bout d'une heure après la prise du médicament, j'ai encore mal à la poitrine quand je tousse... Peut-être que j'ai repris l'adrénaline trop rapidement et que mon corps n'y était pas prêt? Je vais aller voir un médecin aujourd'hui, je ne vois pas d'autre solution. Les garçons ne sont toujours pas debout mais l'activité reprend dans le garage petit à petit. Je cherche John ou mon cher coach pour voir si l'un d'eux peut me déposer chez un médecin; sauf que je ne les vois pas... Je monte à la cuisine et je les vois tous attablés. Je vais me mettre à côté de Matt et bois un verre d'eau; mais rebelote une quinte de toux m'envahit et j'arrive plus à me stopper et en plus de ça j'ai hyper mal à la gorge. Tous se retourne vers moi et me dévisage; au bout de 2 longues, très longues minutes j'arrive enfin à calmer ma toux et je demande d'une petite voix si quelqu'un peut me déposer chez le docteur. Il est donc décidé que Matt m'accompagne et que Tom nous y conduise.

°°°

Bronchite. C'est ce que le docteur a dit et il m'a prescrit du repos et plein de médicament qui ont l'air plus dégelasse les uns que les autres. Mes vacances sont fichus tout comme ma reprise de moto... J'appelle Caroline pour lui demander de passer l'après-midi avec moi, et bien évidement elle accepte.
On se retrouve à jouer aux cartes et aux dés au salon pendant que les garçons s'éclatent tous sur leurs motos respectives. Cela ne dure pas très longtemps parce que je suis très fatiguée et je commence à m'endormir sur le canapé.

***

J'ai passé mes deux semaines de vacances au lit et je suis toujours autant malade si ce n'est plus; je n'arrive plus à manger parce que quand j'avale ça me fait trop mal à la gorge, j'ai perdu pas mal de poids en quelques jours, j'ai des cernes de 3 kilomètres et un mal de crâne abominable. C'est certain je ne retournerais pas en cours aujourd'hui; le médecin ne comprend pas vraiment pourquoi les médicaments ne font pas effet et se renseigne auprès de collègues pour m'en prescrire des plus adapter. Mes parents s'inquiètent de plus en plus tout comme mon frère et mes amis. Pour tout dire je ne suis même plus capable de traverser le couloir descendre les escaliers pour rejoindre ma famille, cela m'essouffle et me fatigue beaucoup trop rapidement. Je passe aussi mes journées et mes nuits à tousser. Je n'en peux tout simplement plus; je n'ai jamais été malade de cette façon et c'est fatigant.

Une nouvelle vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant