10 : Préparatifs (1/3)

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Le réveil de la chambre sonna six heures.

Une main féminine, dans le noir, chercha le bouton d'arrêt. Après quelques tâtonnements, elle trouva son but et les sonneries s'arrêtèrent. Elle se mit alors à la recherche de la lampe de chevet et l'alluma.

C'était un studio de vingt mètres carrés environs. Avec, collé contre un mur, un lit deux places. Les murs étaient recouverts d'un papier peint vert-pomme et marron-chocolat. Les autres meubles étaient un bureau ce qu'il y a de plus simple et une armoire. Un des coins de la pièce était absent, laissant la place pour un couloir qui donnait, sur la salle de bain à droite et sur le palier à gauche. Le sol était recouvert par des vêtements masculins et féminins.

Marilyn ouvrit difficilement les yeux. Elle se mit sur le dos avant de se coller contre celui de Manuel.

« - Debout... »

Marilyn laissa traîner la dernière syllabe... à laquelle Manuel répondit par un grognement

« - Allez... t'as des jeunots à former...

- Arrête...je dors encore là »

Marilyn se mordit la lèvre inférieure en laissant glisser sa main dans l'entre-jambe de Manuel.

« - En tout cas, j'en connais un qui est déjà au garde-à-vous et prêt à attaquer la journée. »

D'un coup sec elle mit Manuel sur le dos et s'assit à califourchon dessus. Elle commença à frotter son sexe contre le sien. Ils étaient aussi nus que des vers.

« - Qu'est-ce que tu fais... Demanda Manuel amusé et encore somnolent.

- Je te mets de bonne humeur pour la journée. Et je veux que tu penses à moi jusqu'à ce soir. »

Marilyn se rapprocha de lui et commença à lui mordiller le cou, avant de se remettre à califourchon.

Le jeune homme pu voir son corps à la lumière. Il constata que la balafre sur son visage n'était pas sa seule blessure. Sa cuisse droite et sa hanche gauche avaient chacune une grande trace blanche de suture. Malgré ça, les proportions de son corps étaient parfaites. De plus, il était tellement épris de la jeune femme qu'il considérait ces marques de violence comme de beaux tatouages. Le premier, sur la cuisse, était une trace droite, celle de la hanche avait la forme d'un demi-cœur de quinze centimètres. De sa main, il suivit le tracé laissé par cette dernière.

Il se redressa pour l'enlacer et l'embrasser. Ses mains glissèrent vers les fesses féminines.

« - Bah tu vois, tu te réveilles... Fit-elle en commençant à se dégager. Manuel la retint et la fit pivoter pour la mettre sur le dos. Il était désormais sur elle.

- On a commencé... on finit. murmura-t-il à son oreille

- Ha ? dit-elle de manière intéressée.

- Je te garantis que tu vas, toi aussi, penser à moi aujourd'hui.

- Montre-moi. »

*

*      *

*

Manuel ouvrit la porte de la salle de classe, un café à la main. Il ne restait que deux équipes à l'intérieur. La sienne et celle de Rocco. Ce dernier s'était assis sur un bureau.

« - Bravo ! Une heure de retard ! Si jamais le major l'apprend tu vas en prendre plein la gueule. »

Marilyn passa dans le couloir en claquant les fesses de Manuel avec son porte-documents. Le pilote eut du mal à se convaincre qu'il avait bien vu ce qui venait de se passer.

Le conflit du Multivers - Tome 1/4 - Premiers Pas [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant