C'est lui qui l'a, j'en suis sûre à quatre-vingt quinze pour cent...
Mylène était devant son bureau, le lendemain de l'attaque qu'avait subit Manuel. C'était l'un des deux petits bureaux qui occupaient cette pièce aux murs blancs, recouverts de schémas logiques et de plans. Les bureaux étaient des modèles d'angles et formaient un T. Sur le sien, un ordinateur finissait de compiler des données, une photo de la petite famille, et une figurine d'AMC qui lui servait de presse-papier. Il y avait une porte et quelques fenêtres qui donnaient sur l'extérieur. Elle avait recoupé toutes les données qu'elle avait, et en avait déduit que seul son frère pouvait avoir le vecteur de propagation dans sa machine. Son objectif actuel était de récupérer le système cent quatre et d'empêcher la propagation.
Ma parole ! Je le vois ! Je l'engueule ! Avec cette manie de récupérer des trucs à droite et à gauche... voilà ce qui se passe !
Une personne frappa à la porte.
« - Entrez ! » dit-elle d'une voix entre l'énervée et l'énergique.
Le professeur Ferreira entra. À son visage, elle comprit qu'il s'était passé quelque chose de grave. Il avait les yeux rouges et sa bouche tremblait légèrement. Elle n'osa poser la question, mais son père y répondit quand même :
« - Manuel est porté disparu. Ses chances de survies sont... »
Il ne pu finir sa phrase. Les propos rendus inintelligibles avec les sanglots.
Mylène prit la nouvelle comme un coup de poing. Elle en fut sonnée, elle eut le tournis. Elle attrapa la table du bureau pour éviter de tomber par terre. Une larme coula sur sa joue...
Le professeur renifla avant de poursuivre :
« - Je ne sais pas comment l'annoncer à ta mère.
- Il y a bien quelque chose à faire...
- Je ne sais pas... je ne crois pas. »
La jeune femme s'écroula sur son bureau et pleura dans ses bras croisés. Le professeur parti en fermant la porte, laissant sa fille seule avec son chagrin.
Elle pleura longtemps, vers midi, elle n'avait plus que des sanglots, elle ne pouvait plus pleurer : les glandes lacrymales étaient vides.
Elle avait les yeux rivées sur la photos de la petite famille réunie et heureuse.
Que faire ? Que ferais-tu frangin ? Est-ce que tu es toujours vivant ? Que puis-je faire pour toi ? Comment puis-je t'aider ?
Elle prit la photo et la rapprocha d'elle tout en hoquetant après avoir tant pleuré. Deux bips sonores provenant de l'ordinateur l'interpellèrent, signalant que la compilation était terminée. Elle regarda la petite fenêtre sur l'écran comme hypnotisée. Puis son regard alla de la figurine à son écran plusieurs fois.
Et si... ?
Avec violence, elle ouvrit un tiroir et en sorti un disque dur. Le tiroir ne s'était pas encore fermé qu'elle sortait de son bureau le matériel à la main.
*
* *
*
« - Félicitation Capitan.
- Qui vous a permit d'en... toutes mes excuses gouverneur. »
Arsear posa un genou à terre. Et prit la même posture que celle qu'il avait prise dans la salle du trône de la gouverneur. Ils étaient dans son bureau, dans l'un des navires volant. La gouverneure état entrée sans se faire remarquer, et elle avait surpris Arsear en plein travail.
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Le conflit du Multivers - Tome 1/4 - Premiers Pas [Terminé]
FantascienzaAnnée 2614, les hommes ont réussi à faire disparaître les guerres. Les conflits se règlent désormais de manière économique. En raison de l'inutilité des forces armées, les forces combattantes sont réduites à leur stricte minimum, voir même disparais...