Ce n'était qu'un défi

Chapitre 31

J'entends à côté de moi des personnes rire, je me retourne et vois Daphné et Doriana rigoler en me dévisageant à côté de Morgane qui me regarde avec compassion, son petit sourire en coin encré sur son visage.
Julia pose sa main sur mon épaule et nous filons en classe.

Comment mes amies peuvent-elle me faire ça ? Parce que j'aime quelqu'un ? C'est vraiment ridicule, elles ne méritent aucunes des larmes que j'ai pu laisser couler.

La suite de la journée passe très lentement et je n'ai suivi aucun des cours, comme d'habitude direz vous, non car là je ne parlais avec personne, n'étais pas sur mon portable, rien de tout ça, je pensais juste à ma vie chaotique actuelle.

Julia : Oh Rogers ! Tu m'écoutes ? S'énerve t-elle en agitant ses mains devant mon visage.

Sans que je le remarque, nous sommes arrivées à la sortie de l'établissement.

Moi : Oui, oui...tu disais ?

Elle secoue la tête d'exasperation et reprend.

Elle : Je te demandais où habitent tes parents.

Moi : Tempa, répondis-je d'une voix monotone.

Elle : Je dois te laisser ma belle, mon petit frère m'attend, dit-elle en me serrant dans ses bras. On s'appelle pendant les vacances, hein ? Crit-elle en partant.

Moi : T'inquiète pas pour ça ma Juju, rigolai-je en lui faisant un signe de la main tout en partant vers ma voiture.

Je démarre et rentre chez moi en écoutant "Goodbye" de Jason Derulo et Nicki Minaj ce qui m'arracha une larme, cette chanson me fait tellement penser à Justin et moi...

Je me gare dans le parking de l'immeuble et rentre dans celui-ci. Une fois dans le hall je croise madame Durtey qui prend son courrier.

Elle : Bonjour ma petite Taylor ! Se réjouit-elle.

Moi : Bonjour, comment allez-vous ? Essayai-je de sourire.

Elle : Encore et toujours la vieillesse ma chérie ! Mais je suis sûre que toi tu es très contente d'être en vacances...

Moi : Détrompez vous madame Durtey, dis-je en baissant la tête.

Elle : Oh ma petite chérie et triste ! S'exclame t-elle en me relevant le visage. Tu vas me raconter tout ça devant une bonne petite tasse de thé.

Elle se retourne pour rentrer dans son appartement et je la suis à l'intérieur.

Son appartement n'est pas comme la plus part des anciennes maison, non, il est très bien décoré dans un style qui n'appartient qu'à ma voisine. C'est à dire, tapis colorés et assortis au canapé, papier peint recouvert de photos en noir et blanc, aquarium mural...la totale quoi.

Elle me propose un de ses sièges verts confortables avec quelques biscuits, j'accepte et elle commence.

Elle : Alors ma chérie ? Demande t-elle calmement.

Moi : J'ai trop de problèmes en ce moment...Lui dis-je en enfouissant ma tête dans mes mains.

Elle : À tout problème sa solution, plaisante t-elle ce qui me décrocha un petit sourire.

Moi : Pas pour les miens...

Elle : Aller dis-moi...Force t-elle en posant sa main sur la mienne.

Moi : Ma mère veut m'envoyer à Paris, ma meilleure amie m'a trahie, mais le pire dans tout ça c'est que j'ai merdé avec un garçon.

Elle esquisse un sourire ce qui m'interloque.

Elle : Tu veux sans doute parler du jeune homme qui passe tous les matins avec les larmes aux yeux ? Vraiment bel homme soit dit en passant...

Quoi ?! Elle doit se tromper, Justin ne peut pas venir ici alors qu'il ne veut plus me voir. J'avale difficilement ma salive en même temps que l'absurdité que vient de dire ma voisine.

Moi : Vous avez dû vous tromper...il ne veut plus me voir.

Elle : Je ne me trompe jamais a chérie, de plus je vous avais déjà vu traîner ensemble.

Alors là je suis sur le cul. Quand je rentrerai je tenterai de l'appeler pour avoir quelques explications.

Moi : Je...je vais y aller madame Durtey, bégayai-je.

Je me lève puis lui embrasse la joue avant de courir jusque dans ma chambre.
J'attrappe mon cellulaire et cherche Justin dans mon répertoire. Je le trouve et soudain mes mains tremblent, est-ce que j'appuie ? Oh et puis merde, j'appuie.
Je respire un grand coup à la première sonnerie et c'est seulement à la cinquième qu'il répond, il a dû hésiter.

Moi : Justin ?! Me précipitai-je.

Aucune réponse.

Moi : Je...je sais que tu m'en veux et que tu ne veux plus m'entendre mais écoute moi s'il te plaît et après je...je te laisse tranquille pour toujours, dis-je difficilement.

Toujours rien...

Moi : Je...j'ai fait une connerie je sais et j'ai aussi arrêté, arrêté de chercher à comprendre, arrêté d’espérer avoir une explication de ta part, arrêté de m’accrocher au passé, au fantôme d’un amour qui n’a jamais existé pour toi. Petit à petit j’ai appris. J’ai appris à aller mieux grâce a Jay, appris à aller de l’avant, continuer, toujours regarder en avant sans jamais laisser un regard en arrière vers ce passé douloureux même si je n'arrive pas à t'oublier. Chaque matin je me réveille avec la pensée de toi, qui ne seras plus jamais là pour moi, j’ai ce creux dans le ventre et la gorge nouée par la douleur et l’envie de pleurer. Mes journées, je les passais sans me rendre compte des choses, dans un brouillard, je parlais à mon frère...j’avais des conversations avec lui, je souriais rarement, parfois même je pleurais mais au plus profond de moi même, je n’y étais pas, j’avais trop mal pour faire face à la réalité...

Je me stoppe ayant les larmes aux yeux.

Moi : Je...je ne dis pas ça pour te récupérer, même si c'est tout ce que je souhaite, car je sais que tu m'en veux d'avoir parié sur toi, mais sache qu'en même que à la seconde où je t'ai vu le défi était déjà oublié. Sache aussi que tu es le seul qui m'a fait changer et oublier mon lourd passé... dis-je en pleurant. Et es..est-ce que c'est toi qui passes devant chez moi t...tous les matins ? Demandai-je hésitante.

Je sanglote de plus en plus fort et c'est seulement là qu'il daigne à me répondre.

Lui : N..oui...hésite t-il à son tour avant un petit silence. Mais ton discours ne pardonne rien, se reprend t-il froidement en raccrochant.

Je regarde l'écran de mon téléphone qui commence à être mouillé par mes larmes, et, prise d'une colère atroce, je le balance contre le mur ce qui le fracasse en millier de petits morceaux, un peu comme mon coeur.
Je cris un bon coup et me relève difficilement pour préparer ma valise.

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Holaaa !

Grand chapitres pour vous mes patates.

Comment avez-vous trouvé la discution de nos héros ?

J'vous aime.
L.
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