Ce n'était qu'un défi

Chapitre 20

Il conduit le regard dans le vide depuis déjà vingt minutes. Ses mains serrent le volant au point où les jointures des ses doigts sont jaunes. Je regarde, la tête posée contre la vitre, le soleil qui se couche à l'horizon et qui fait rentrer des lueurs rouge dans ma voiture. L'ambiance et glaçante.

Faire une carrière dans le foot est mon rêve depuis petite, mais je ne peux pas quitter toute ma vie du jour au lendemain. Comment l'annoncer à Justin ? À Morgane ? Rien que d'y penser refait couler une larme le long de ma joue que j'essuie du revers de ma main.

Lui : Repleure pas bébé, j'aime pas te voir comme ça, me dit-il en posant sa main sur la mienne qui est sur ma cuisse.

Je respire un grand coup et me reconcentre sur le paysage qui défile sous mes yeux.

Je suis si forte d'habitude...

Pas depuis qu'il est rentré dans ta vie, Taylor...

Il entre dans une résidence assez chic qui s'appelle Cooper City, puis se gare devant une maison gigantesque aux façades blanches qui commence par une entrée avec des carreaux de marbre blanc également, sur les côtés se trouvent deux petits jardins carrés. Celui de gauche est constitué de petits arbustes, d'arbres nains, de papyrus qui ont la même hauteur que la terrasse à quelques mètres au dessus. De l'autre côté, dans le jardin de droite, on aperçoit une étendue de gazon et des arbustes sur la barrière. On passe par de petites marches d'escaliers qui aboutissent directement à la porte en bois massif. En entrant à l'intérieur on découvre le salon où au centre règne un immense canapé dans les teintes de gris accompagné d'une charmante table basse scandinave. D'immenses baies vitrées ornent les murs ce qui fait entrer la faible lumière des lampadaires. Je suis émerveillée.

Moi : C'est magnifique ! M'exclamai-je.

Lui : Tout  juste pour être à ta hauteur, dit-il en enroulant ses bras autour de ma taille, collant son torse à mon dos et déposant de doux baisers dans mon cou.

Moi : C'est ta maison ?

Il rigole.

Lui : Non, c'est celle de ma grand-mère. Mon appart en encore en bordel avec l'emmenagement.

Moi : Pou..pourquoi tu as déménagé ? Hésitai-je à demander.

Il prend ma main et me mène jusqu'au majestueux sofa pour nous asseoir l'un en face de l'autre.

Lui : Dans la famille de ma mère il y a beaucoup de maladies dont la mucovisidose et malheureusement j'ai été atteint de cette maladie. Depuis la fin de mon collège j'enchaîne traitements sur traitements, j'ai même été obligé d'arrêter les cours. Il n'y a pas longtemps, par miracle, j'ai été guéri et j'ai donc pu retourner au lycée avec trois ans de retard mais c'était trop dûr pour moi de passer chaque matin devant mon hôpital, trop dûr de subir les critiques des gens qui savaient. J'ai donc décidé de changer de vie et de quitter Washigton pour m'installer à Naples.

PDV de Justin

Je viens de lui dire. Je viens de lui dire la chose qui pèse sur mes épaules depuis quatre ans, la chose dont je n'ai parlé à personne.

Maintenant elle connait une partie de ma vie, comment lui dire l'autre moitié ? 

Une larme coule le long de sa joue et je l'écrase avec mon pouce.

Moi : Pourquoi tu pleures beauté ?

Elle : Je...je sais pas...

Je m'approche d'elle est l'embrasse.

Elle : Je dois aussi te dire quelque chose Justin.

Je m'éloigne d'elle.

Moi : Je t'écoute.

Elle : Tout à l'heure ma mère m'a dit quelque chose qui va bouleverser ma vie.

Sa voix déraille.

Elle : Ils m'ont trouvé une place dans une équipe féminine de football et le foot c'est ma passion depuis toujours.

Une autre larme quitte son œuil mais je ne comprends pas pourquoi. Si c'est son rêve il n'y a même pas à hésiter.

Je la prends dans mes bras pour la consoler.

Elle : Je pars à Paris dans deux mois.

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Elle lui a dit !

Si ce que Justin avait révélé n'était pas son plus gros secret ?
Comment, pensez-vous, réagira Justin ?

Je vous laisse avec ce suspens et je vous dit à dans une semaine, bisous.
L.

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