le goût du désir

chapitre 4

Chapitre 4
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Malgré les difficultés que Mayna avait à être avec baye modou, elle commençait à se sentir à l’aise dans cette grande maison. Au début, elle ne sortait que pour aller voir sa mère. Mais maintenant, à chaque fois que baye partait au travail, elle descendait prendre son petit déjeuner avec les autres.

La première femme de son mari aida était tellement aimante avec elle qu’elle croyait être dans un rêve. Elle s’occupait tous les jours de voir comment elle allait et de la mettre à l’aise. Mayna la regardait comme sa mère, mais tata aida avait quelque chose de plus que mère Fanta, elle le reconnaissait. Elle avait toujours cet air maternel envers elle et sentait le besoin de la protéger à chaque fois. Mais de quoi ? se demandait Mayna…

La deuxième femme ne parlait pas tellement. Mayna trouvait qu’elle était toujours repliée sur elle-même et n’était pas assez ouverte aux autres. Même si elle passait la plus part du temps au salon, Mayna se disait qu’elle ne l’aimait pas. Fati la 3e cependant était une boule d’énergie. Elle faisait des va et viens, soit pour répondre au telephone, ou tout simplement pour s’activer dans ses mélanges de khessal (produits éclaircissants).

Mayna prenait tranquillement son petit déjeuner et la regardait bouillir une de ses crèmes au feu. Il y avait également aida qui s’activait à la cuisine et soda qui écoutait de la musique dans son coin. Bien sûr elles étaient toutes les 4 à la cuisine et chacune était dans son coin et faisait ce qu’elle faisait.

Mayna regardait toujours fati avec ses produit et se risqua à lui demander : fati c’est quoi ça ?

Elle lui répond sans se retourner : c’est mes produits pour mon teint.

Mayna : tu n’es pas assez claire comme ça ?

Sa question était innocente et elle voulait détendre l’atmosphère, mais fati s’était violement retrouvée : écoute je ne permets à personne de dire un mot sur ça (elle pointa du doigt ses centaines de produits) alors encore moins toi.

Elle se retourna et continuait son travail pendant que soda riait doucement. Ah celle-là, elle n’écoute pas la musique alors. pensait Mayna. Elle continua doucement son petit déjeuner car apparemment, ses tentatives pour devenir amie avec elles seraient vaines.

Soda enleva ses écouteurs : mais aida, ça fait un mois que Mayna est dans cette maison, il est temps qu’elle commence à préparer…

Comme si soda avait dit une grande révélation, fati se retourna : mais oui, elle doit commencer. Moi j’ai commencé une semaine après mon mariage. Il faut savoir qu’ici c’est une grande maison et tu as des rivales…

Mayna déposa timidement sa tasse de café et jeta un œil vers aida… cette dernière compris que la petite avait besoin de son aide. Elle arrêta ce qu’elle faisait puis se retourna vers les autres : elle commencera à cuisiner quand baye le voudra. Pour l’instant je crois qu’elle n’est pas encore apte à le faire vu que ces grandes marmites ne sont pas de l’eau à boire…

Soda remit ses écouteurs et fati se retourna sans manquer de faire un long chip. Mayna remercia intérieurement aida avant de se lever discrètement et de rejoindre sa chambre.

Elle savait à présent qu’elle était la préféré de baye modou. Même si elle n’était pas encore heureuse avec lui, elle sentait clairement qu’elle l’intimidait et le dominait totalement. En sa présence, baye était un autre homme et tout le monde l’avait remarqué.

Elle s’assit sur son lit et regarda tout ce qui était maintenant à sa disposition. Récemment, son mari lui avait même acheté un ordinateur et un portable dernier modèle. En ce qui concerne l’argent, il lui remettait une grosse somme toutes les semaines et Mayna en profitait pour tout donner à sa mère. Quand elle remettait cet argent à mère Fanta, cette dernière dansait à la limite, et c’était cette attitude qui faisait rire Mayna et la comblait de joie. Elle rentrait toujours chez elle encore plus boostée pour faire face à son mari à qui elle n’avait aucun sentiment.