chapitre 9

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Chapitre 9

Sada était sorti de l’hôpital en trombe. Il n’arrivait pas à contrôler sa colère, non c’était impossible pour lui. Il avait déjà trop laissé sa mère intervenir dans les choix et les décisions de sa sœur, et maintenant cet ogre de baye modou veut la tuer, non il n’allait pas laisser faire. Il courrait vers la sortie quand il rencontra Henriette et les enfants.

Cette dernière compris aussitôt ce qu’il se passait et avait demandé à mouhsinatou et Bocar d’aller rejoindre Mayna…
Elle prit violement sada par le bras et l’entraina dehors : ou est-ce que tu comptes aller comme ça dans cet état ?

Sada ne pouvait pas parler. Il était comme ça. Quand il était en colère aucun mot ne sortait de sa bouche. Henriette le savait car il les fréquentait depuis plusieurs années déjà et il considérait sada comme son propre frère. Elle l’entraina dans le jardin de l’hôpital puis ils s’assirent sur un banc. Il fallait qu’elle le laisse digérer sa colère pour lui parler…

Henriette quelques minutes plus tard : ça va maintenant ?

Sada soupira : ça ira quand j’aurais cassé la figure à ce malfrat de baye modou.

Henriette : et tu penses que c’est la bonne solution ?

Sada : il allait tuer ma sœur, Henriette tu penses que je dois rester ici à papoter avec toi ?

Henriette : non mais tu ne peux pas aussi aller le frapper…

Sada : je ne comptais pas le frapper.

Henriette fronça les sourcils : qu’est-ce que tu comptais faire ???

Sada la fixa : j’allais le tuer et qu’on en finisse.

Elle sursauta : seigneur jésus. Qu’est ce qu’il t’arrive bon sang. Tu te rends compte de ce que tu dis ? Je ne sais pas si c’est la colère qui te fait parler comme ça mais ne t’aventure pas à t’approcher de baye modou. Tu risques de gâcher ta vie et celle de ta sœur…

Sada baissa la tête. C’était plus qu’il ne pouvait supporter…

« Henriette, je me sens mal et coupable en même temps. Quand papa et maman on forcer Mayna à se marier avec cet homme alors que je savais qu’elle n’était pas très partante, je n’ai rien fait, alors que j’aurai pu l’aider à se rebeller contre eux, tout ça c’est ma faute en fin de compte. »

Henriette : écoute sada tu n’y pouvais rien. La décision revenait à ta sœur et tu sais qu’elle n’est plus maitresse de ses choix quand ta mère est dans les parages. Tout ce qu’il lui importe c’est de lui faire plaisir, et les conséquences elle ne peut pas les calculer. Actuellement elle a besoin de son frère et d’une oreille pour l'écouter . Je ne sais pas ce qu’il va se passer après mais il va falloir que tu sois la pour elle….

Sada trouvait qu’Henriette avait raison, comme toujours. Il avait vu dans ses yeux de la sincérité. Il ne la remercierait jamais assez d’être un membre à part entière dans leur famille. Bien sûr, il ne pouvait pas contrôler ses émotions quand il s’agissait de sa petite sœur. Et donc, quand elle lui avait annoncé que baye modou l’avait tabassé ce qui l’avait fait perdre son enfant, il s’était sentie impuissant et coupable en même temps. Ainsi il se rendait compte qu’Henriette avait raison et qu’il fallait qu’il soit là pour sa sœur. Et surtout, qu’il contrôle ce que sa mère lui disait car il était certain que mère Fanta allait lui demander de retourner dans ce mariage.

Il retourna donc dans la chambre de Mayna mais c’était trop tard, leur mère était déjà à son chevet et quand ils entrèrent, sada l’avait surprise en train de chuchoter des choses dans l’oreille de sa sœur.

le goût du désir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant