Chap 63 : Danse Volée

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"Je te veux à mes côtés

Ainsi je ne me sentirai plus jamais seul"

- Stolen Dance (Milky Chance)

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- Tu te souviens maintenant ?

N'osant prononcer un mot, la sorcière acquiesça bêtement, son corps tremblant de toute part.

N'allez pas croire que tous ses souvenirs revinrent en même temps. Au contraire, ils revinrent petit à petit, et plus elle se questionnait, plus l'angoisse s'imprégnait de son corps.

Qui était-elle ?

Alice Graham, 17 ans. Elle était en 6ème année à Poudlard.

Pourquoi Pietro lui parlait-elle ?

Oh, mais ils se voyaient très souvent depuis l'année dernière.

Pourquoi ses côtes lui faisaient-elle aussi mal ?

Car il avait essayé de la tuer.

Mais pourquoi l'avait-il amené ici ?

Ce fut à ce moment-là qu'Alice sentit son estomac se retourner.

Regardant avec horreur le garçon devant elle, la blonde se mit à reculer.

Ses cheveux blonds, presque blancs avec l'obscurité. Ses yeux bleus qui ne reflétaient jamais aucune émotion. Son visage aussi pâle que la mort.

- P-Pourquoi ?

- Ecoute-moi et calme-toi.

Perdant la raison, Alice prit un manteau, ouvrit la porte et se mit à courir.

Il allait surement finir le travail et l'avait amené ici pour se débarrasser de son corps.

Sans bouger, Pietro se mit à crier :

-Tu ne sais même pas où tu es espèce d'idiote ! Tu ne feras que te perdre, il fait nuit.

Ne l'écoutant même pas, elle se dirigea vers la forêt.

Elle devait trouver de l'aide. Il devait peut-être y avoir des gens non loin...

Après avoir couru - ou tenté - pendant dix bonnes minutes, Alice regarda derrière elle, soulagée de ne plus voir les lueurs du chalet.

Ce fut à ce moment-là où la neige se mit à tomber de plus en plus, si bien que même la lueur de sa baguette ne suffisait pas à éclairer ce qu'il y avait devant elle.

le froid commençait à geler ses cheveux et ses doigts étaient figés.

- Autant finir gelée que découpée en morceaux, murmura-t-elle avec grandes difficultés.

- Découpée en morceaux ? Pour qui est-ce que tu me prends ?

Alice se mit à hurler alors que sa tête percuta le torse de Pietro.

- C-Comment ?

- Tu crois vraiment que je t'aurais laissé partir comme ça ? Tu n'aurais pas tenu une heure sans mourir d'hypothermie espèce d'idiote.

- C-Ca t'aurais arrangé, j'imagine.

Tendant faiblement sa baguette devant elle, la blonde tenta tant bien que mal de se protéger.

Sans lui répondre, Pietro l'attrapa et les transplana jusqu'au chalet.

- Assis-toi et laisse-moi parler.

Transpercée par le froid et par la nausée, Alice opina et s'assit près du feu, son corps accueillant la chaleur avec soulagement.

Alors qu'il lui laissait le temps de se réchauffer, Pietro s'assit en face d'elle et l'observa longuement.

Le Reflet de l'IllusionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant