XXXVIII. Paris, tu es éblouissante !

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-Jeudi soir, 20h10-

Je n'arrive toujours pas y croire.  Vous savez, je ne sais pas si vous comprenez ce qui se chamboule dans mon esprit.  Tout à l'heure, j'ai refait face à cet homme.  Cet homme qui est supposé être mon père, ou du moins mon géniteur.  Après tout ce temps, j'ai cru qu'il allait essayer de se faire pardonner mais, malheureusement, cela ne s'est pas produit. 

Il s'est créé une nouvelle petite famille et il nous a complètement oubliées maman, Mélanie et moi.  Nous n'existons plus pour lui.  Même si mes parents ne sont plus ensemble, il pourrait au moins penser à ses filles, non ?

Actuellement, je ne sais plus quoi penser.  Je suis perdue. Mais, il faut arrêter de me torturer avec ça pour l'instant.

Stan : Bébé ?

Moi : Mmh ?

Stan : On va bientôt aller manger, t'es prête ?

Moi : Oui oui presque.

J'étais dans la salle de bain de notre chambre d'hôtel.  Nous allons aller souper et mon chéri a l'intention de m'emmener dans un beau restaurant pour notre dernière soirée dans cette belle ville, Paris. Il a dit qu'il en profiterait pour fêter mon anniversaire un peu en avance.
Nous sommes le treize avril et dans trois jours, j'aurai dix-sept ans. Le temps passe si vite.

Ce soir, je me suis vêtue d'une belle robe rouge bordeaux avec des détails en dentelle. Elle m'arrive au-dessus des genoux, sur son décolleté légèrement prononcé, j'y ai placé un collier de couleur or. C'est ma maman qui me l'a offert il y a un an pour mes seize ans.

Je me maquillai plus que d'habitude, j'ai vraiment envie de me faire jolie pour mon amoureux. Même si vous vous dites que c'est plus beau « le naturel », et bien moi, j'ai envie de changer de d'habitude pour une fois. Je passai par tout, blush, poudre, eye liner, high lighter et gloss.  Voilà, maintenant, je suis sûre d'éblouir tout Paris. 
Oh punaise ! Ca me fait une toute autre tête, je ne me reconnais plus dans le miroir mais, ça me plait plutôt bien. Je suis satisfaite du résultat.  Il faut savoir s'accepter sous tous les angles, puis rassurez-vous, je ne ferai pas ça tous les jours. Et ensuite, je me coiffai.  Je me fis de belles boucles dans les cheveux.

Je m'inspectai une dernière fois dans le miroir de cette gigantesque salle de bain quand je sentis un souffle chaud dans le creu de mon cou et deux mains se poser de chaque côté de ma taille. Je pense que monsieur en avait marre que je prenne autant de temps à me préparer... Je me retournai, me mise sur la pointe des pieds pour pouvoir entourer sa nuque de mes petits bras.  Celui-ci pencha sa tête vers la mienne et posa délicatement ses lèvres sucrées sur les miennes. Il me porta pour me poser sur le rebord du lavabo et me réembrassa.  Ce baiser dura une éternité, il fut rempli de passion et d'amour mais je dû l'arrêter...

Moi : Euh Stan.

Stan : Oui, désolé.  Si tu n'es pas prête, faut pas brusquer les choses.

Moi : C'est... C'est pas ça mais, il est l'heure d'y aller.  On va être en retard sinon. Dis-je sur un ton gêné.

Bien sûr que non, ça ne me dérange pas. J'y ai assez réfléchi et je me sens prête. Je l'aime vraiment. Une première fois mérite de se passer avec la personne que vous aimez plus que tout et avec qui vous vous sentez en confiance. C'est mon cas avec Stan.

Stan : Ah oui mince c'est vrai, allons-y dit-il en me souriant et en me prenant la main.

J'enfilai ma veste et de jolis talons de couleur noire.  Même avec ça, je ne dépasse pas la taille de Stan.  Rhalala qu'est-ce que c'est chiant des fois d'être petite mais cependant, tout a un avantage -rire intérieur-.

On marcha quelques minutes à peine et on arriva devant une jolie façade.  Stan m'emmène dans « le restaurant bon. » Si son nom l'indique, c'est que ça doit être bon, je n'en doute pas, vu la carte qu'il propose à l'entrée.

On se décida à entrer.

Monsieur : Bonsoir monsieur, mademoiselle.

Moi : Bonsoir !

Stan : Bonsoir, j'ai réservé une table pour deux.

Monsieur : Oui, c'est à quel nom ?

Stan : Lawrens.

Monsieur : Hum ok, veuillez me suivre.

*ellipse du restaurant*

Moi : Bha écoute j'ai super bien mangé !

Stan : Content que ça t'ait plu ma chérie.

On marcha dans les rues éclairées main dans la main.  J'aime tellement ces moments-là, lorsque nous sommes tous les deux. Nous faisons que d'aller de l'avant et notre histoire devient de plus en plus belle. 

Je ne pouvais pas rêver mieux, être avec celui que j'aime et dans la plus belle ville de France, selon moi. 

Stan : Sinon, tu vas essayer de revoir ton père ?

Moi : Bha honnêtement, j'aimerais arranger les choses mais s'il ne fait pas d'effort, ça n'ira pas.

Stan : Ouais, je comprends bien mais essaye de passer outre.  Même si c'est dur de faire le premier pas, essaye tout de même.  Peut-être qu'il est gêné et honteux de son attitude envers ta famille et toi et qu'il n'ose plus trop.  Ça peut se comprendre aussi mais je sais aussi que tu es quelqu'un de forte et qui arriveras à lui pardonner et à aller le revoir. Tu es sa fille et il est ton père après tout...

Il n'a pas tord.  J'ai passé presque toute mon adolescence sans la présence d'un père, de mon père.  J'ai toujours cru que c'était une personne méchante parce qu'il nous avait abandonnées mais, je n'ai pas regardé ce qu'il y avait autour de tout ça.  C'est-à-dire ses raisons, les raisons de mon père, ce qu'il a ressenti, ce qu'il a vécu.  Je n'ai toujours eu que la version de ma mère, pas que je ne la crois pas mais dans une relation, une histoire il y a plusieurs personnes concernées. Dans ce cas-ci, ça concerne ma mère et mon père. Il y'a des ressentis et des émotions derrière tout ça. Il faut tout prendre en compte.

Moi : Tu as raison.  J'irai à notre retour. Tu voudras bien m'accompagner, s'il-te plait ?

Stan : Oui, évidemment.

On continua à flâner dans les allées de Paris pour arriver jusqu'à la Tour Eiffel.  Elle est tellement belle avec toutes ses lumières la nuit.  On monta quelques étages de celle-ci afin de pouvoir admirer la magnifique vue. Arrivée en haut, je fus ébahie par toute cette beauté. Paris, tu es éblouissante !

Stan me vola un baiser et me pris dans ses bras.  Je le serrai fort contre moi à mon tour. Je sentis les battements réguliers de son cœur.
Je l'aime tellement.

Moi : Je t'aime, Stan. Je t'aimerai toujours.

Il me retira quelques mèches qui me cachèrent le visage.

Stan : Je t'aime encore plus que toutes les étoiles qu'il y a là-haut dans le ciel.

*ellipse*

Nous rentrâmes à l'hôtel vers minuit et quart.  Et ce qui arriva, arriva enfin...  Je l'ai fait avec l'homme que j'aime et jamais je ne pourrai regretter cela.  J'ai confiance en lui, en nous et dès à présent en moi-même.  J'apprécie ce que je suis devenue et j'apprécie encore plus ce que je suis quand je suis avec Stan.

Je m'endormis sur son torse, l'esprit paisible.  La nuit se promet d'être douce et agréable.

Média : La Tour Eiffel.

ONE LIFE, ONE's HOPE [HISTOIRE FINIE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant