☆ Chapitre - 11 ☆

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Zackary

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Tout se bouscule dans ma tête.

Mais la rencontre avec Zaïna, au supermarché, a été dès plus bénéfique. Car après mon départ de l'appartement, je ne savais plus qui était qui, ni laquelle des deux me disait la vérité.

Et puis, il y avait ce sms qui était arrivé à point nommé, pour me sortir de ce bourbier. Il n'y avait aucune urgence, c'était juste un « désolé » de Zaïna, mais il m'avait permis de m'enfuir. Une attitude immature certes, mais je n'arrivais plus à me concentrer, à trier le vrai du faux et voir les yeux suppliants de Zoé en face de moi, n'avais rien arrangé.

Alors oui, j'avais fui

Pour ne pas l'affronter, pour ne pas admettre devant elle, que Zaïna m'avait menti, pour ne pas passer pour un bouffon... La situation était devenue plus claire, mais j'avais cette nécessité impérieuse de l'analyser, et de me retrouver seul.

Une balade, c'est ce dont j'avais besoin.

Marcher pour ne plus penser, ne plus réfléchir, ça, je savais faire. Elle s'était imposée et je n'avais pas calculé où mes pas allaient me porter. J'avais juste besoin de me vider la tête pour arrêter de cogiter.

J'avais toujours fonctionné ainsi.

En voyant le panneau notifiant une randonnée de trente minutes, je n'avais pas hésité à emprunter ce chemin de marche dans la montagne.

Une balade au milieu des arbres, de la nature et surtout seul. Je crois que c'est ce qui m'avait le plus manqué depuis mon arrivée, c'est ce besoin nécessaire à mon bon fonctionnement, celui de me retrouver seul.

Parce que cette belle rousse avait bousculé tout mon équilibre.

Si ce n'était pas derrière sa fenêtre, c'était au lycée. Elle était surtout dans ma tête en permanence, me suivant partout et ne quittant plus mes pensées.

C'était bien la première fois, que j'avais vécu un tel chamboulement dans ma vie et cela avait perturbé, tous mes repères, au point de ne plus savoir où j'en étais.

D'habitude les nanas venaient, passaient et repartaient sans aucun impact sur ma vie, ni dans ma tête. Chacun prenant, ce qu'il avait envie de prendre et ça n'allait pas plus loin que ça, et surtout, je n'en gardais aucune.

Me coltiner les moments en dehors de la baise, ou l'on doit parler, être cool, supporter les envies, et les besoins de quelqu'un d'autre. Très peu pour moi. Aucunes d'elles ne m'avaient donné l'envie, ni le désir de m'y intéresser plus. Ma tranquillité et mon besoin d'être seul l'avaient toujours emporté.

Jusqu'à maintenant, jusqu'à elle.

Cette nana est si différente, que je ne l'ai pas encore baisé. Et en fin de compte, c'est peut-être là mon erreur et la réponse à ma prise de tête intérieure. Je n'arrive pas à me la sortir du crâne, parce que je n'ai pas obtenu satisfaction de son corps.

« Voilà, tu vois quand tu réfléchis, tout devient plus clair ».

« Ah oui tu trouves que c'est plus clair ? Moi je trouve que c'est encore plus la merde », réponds-je à ma conscience.

En effet, je n'ai jamais établi une relation de la sorte avec une nana.

C'était nouveau pour moi de discuter, sans avoir envie de plus. Sans ressentir cette tension sexuelle, quand je l'avais eu à côté de moi. Je n'avais pas eu envie de la toucher, de lui prendre la main ou de l'embrasser. J'aurai pu faire toutes ces choses au retour du lycée, pourtant même le contact de nos mains, pour nous saluer, ne m'avait pas apporté ne serait-ce qu'une étincelle de désir.

L'amour sous contrat | TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant