Chapitre 27 - Perdu dans un univers

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Je passe une partie de la matinée sous la couette, enfoncée dans mes cousins. Je prends la décision de me lever lorsque j'entends la clé tourner dans la porte. Je rejoins une Angélique souriante dans le salon alors que moi je suis en vieux pyjama du dimanche.

- Je te remercie de m'avoir donné des numéros Alicia, s'exclame-t-elle. Je vais pouvoir partir de mon appartement insalubre avec tout cet argent que je gagne.

- Fais tout de même attention à toi, je la préviens la voix enrouée. Même chez les aristocrates il n'y a pas que des gentlemen.

- Ne t'inquiète pas Alicia, soupire-t-elle. Avec toutes les violences sexuelles que j'ai subies, je peux te dire que l'homme d'hier était vraiment agréable. Je vais peut-être reprendre plaisir au sexe.

- Le plus important, c'est que tu manges à ta faim, je souffle en me servant un chocolat chaud. Il faut que tu sois en bonne santé que tu reprennes un peu de poids. Je suis sûre que tu rentreras parfaitement dans mes vêtements.

Elle me regarde m'asseoir lourdement dans le canapé.

- Tu ne te sens pas bien aujourd'hui ? demande-t-elle en s'approchant de moi avec inquiétude.

- Hier soir, j'ai croisé mon « Sugar Daddy » si je puis dire, je marmonne entre deux gorgées.

- Et qu'est-ce que tu as ressenti ?

- De l'indignation face à sa jalousie mais surtout de la colère, j'explique calmement. J'étais sur le point de conclure avec Nathaniel mais il est intervenu. Pourtant, ça ne le dérangeait pas de coucher avec moi et ensuite de remplir mon compte en banque.

- Ton histoire est étrange, commente Angélique. Ces hommes peuvent tout avoir, jamais un client ne réagit comme ça.

- Raphaël n'est pas comme les autres hommes, je me justifie. Il est très difficile à cerner et impénétrable. Je ne comprends pas son comportement. Cependant, le plus gros problème que je dois affronter c'est l'argent. Je n'ai pas d'autres alternatives que de me vendre.

Angélique est dans la même situation que moi et elle ne sait pas comment me réconforter.

- Si ça peut t'aider à te détendre, j'aimerais que tu viennes avec moi en ville sourit-elle à nouveau. Je dois m'acheter un smartphone et des vêtements. J'ai rendez-vous avec d'autres hommes d'influences la semaine prochaine alors je ne t'embêterais pas éternellement dans ton appartement.

- Ça me fait plaisir que tu sois là, je lui confie. Je me sens moins seule.

De meilleure humeur, je pars me préparer pour faire les boutiques. Certaines d'entre elles sont ouvertes le dimanche après-midi.

- Je n'ai pas encore assez d'argent pour m'acheter de la haute couture, s'exclame mon amie embêtée.

- Je t'offre ton premier sac Yves Saint Laurent, je lui indique en la poussant à l'intérieur.

Il n'y a que deux autres clientes dans le magasin et nous avons la possibilité d'essayer à notre guise. Les tenues de luxes et le maquillage raffiné conviennent mieux à Angélique que ses anciennes tenues vulgaires.

- J'aime beaucoup celui-ci, me montre-t-elle. Il est simple mais mignon.

Elle choisit le sac standard en cuir noir avec la boucle en or de la marque. Je passe à la caisse pour débourser un peu plus de mille euros. Il est vrai que cette marque est un peu moins chère que Chanel au niveau des sacs.

Je suis moi-même choquée de dépenser autant pour un sac à main alors que je n'ai jamais vécu dans le luxe jusqu'à maintenant. Le problème quand je côtoie ce genre de magasin, c'est que j'ai toujours envie d'acheter. À l'inverse de certaines personnes, j'ai plus ou moins les moyens désormais.

SugarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant