Chapitre 29

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Je décidai d'appeler mon frère pour lui parler. Je n'avais pas envie de parler à Dylan tout de suite, mais je ne voulais pas qu'ils manquent leur avion. 

Mon frère décrocha à la deuxième sonnerie. 

- Est-ce que tu reviens de courir bientôt? Dylan ne veut pas partir et on va manquer notre avion si on part trop tard, déclara-t-il d'un ton qui semblait anxieux. 

- Non, mais tu peux lui dire de m'appeler quand vous allez arriver à la maison. Dis-lui que je vais l'écouter, mais seulement s'il ne vous fait pas manquer votre avion. 

- Okay! Je pense qu'il va accepter. 

Aaron raccrocha et partit surement passer le message à son meilleur ami. 

Cherchant à me vider la tête et surtout à ne pas rentrer à la maison, je décidai de faire un peu de tourisme. J'étais arrivée il y a quelques jours et je n'avais toujours pas exploré Seattle. 

J'appelai un taxi et l'attendis en sautillant sur place. La voiture noire mit peu de temps à arriver. L'homme âgé me sourit laissant transparaître de légères fossettes. 

- Où allez-vous ma demoiselle? me questionna-t-il poliment. 

- Vous savez cet endroit avec la grande roue? Pouvez-vous m'y amener? 

Il acquiesça et au même moment, je reçus un message de mon frère. 

# Il a accepté! On part en direction de l'aéroport. Dylan va t'écrire ou t'appeler ce soir. On a barré la porte de ton appartement et on a laissé la clé sous la moquette. #

Des bons plans pour me faire voler, pensai-je tout bas. 

Après 10 minutes en voiture, le conducteur me déposa à proximité du Seattle Great Wheel. 

Je payai le monsieur et sautai en bas de la voiture après lui avoir souhaité une bonne journée. 

En descendant, j'aperçus deux visages familiers, Steeve et Jonathan. Les garçons marchaient main dans la main à quelques mètres d'où je me tenais. 

J'hésitais entre continuer à marcher ou bien d'aller les voir. Je ne voulais pas paraître collante en les dérangeant, mais je ne voulais pas m'empêcher d'avoir des amis à cause de ma timidité. 

Lorsque je les rejoignis, toutes mes inquiétudes disparurent. Ils m'accueillirent en me faisant une accolade avec un grand sourire. 

- Florence! Comment vas-tu? me demanda Jonathan. 

- Bien et vous? 

- Super! répondirent les deux garçons en même temps. On allait faire la grande roue. Est-ce que tu veux venir avec nous? 

- Je ne voudrais pas déranger...

- Non voyons! Plus on est de fou, plus on rit!

- Est-ce que vous venez souvent ici? les questionnai-je. 

- On habite proche, mais non pas vraiment. Juste une ou deux fois par année, expliqua Steeve en se dirigeant vers l'attraction touristique. 

. . .  

À notre sortie du manège, j'avais encore l'impression d'être dans les airs. J'avais pu me confier à mes nouveaux amis et ça m'avait fait un bien immense. Je leur avais parlé de l'amour impossible entre moi et Dylan ainsi que de ma famille. 

Je passai le reste de l'après-midi en leur compagnie. Lorsque le soleil se coucha, je repris un taxi en direction de mon appartement. 

À mon arrivée, je tassai légèrement la moquette et retrouvai rapidement la clé qui n'était pas très bien dissimulée. 

En pénétrant dans l'appartement, je remarquai que mon frère et Dylan avaient oublié de fermer toutes les lumières. Je mis un plat déjà préparé dans le micro-ondes et j'allai me mettre en pyjama. Lorsque le micro-ondes sonna, je sortis précautionneusement le plat et le déposai sur ma petite table. J'allumai la télé pour ne pas rester dans le silence. Je décidai d'écrire à mon frère pour savoir s'ils étaient revenus. 

# Êtes-vous déjà à la maison? #

# Oui, nous venons d'arriver. Les parents ont invité Dylan à manger. Il attend ton appel. Ne tarde pas trop! #

# Peux-tu lui dire que je vais l'appeler dès que je vais avoir terminé de manger? (Dans environ 10 minutes). #

# Parfait! Je lui passe le message. Merci Florence de prendre le temps d'écouter ce qu'il veut te dire. # 

# :) # 

En effet, 10 minutes plus tard, j'avais terminé de manger et j'étais prête à appeler Dylan. 

Lorsque Dylan décrocha, mes jambes faiblirent et je m'assis sur la chaise la plus proche. J'étais stressé à l'idée d'entendre sa voix et je ne savais pas trop pourquoi. 

- Florence, es-tu là? 

- J'espère que je suis là! C'est moi qui t'ai appelé crétin! 

- Ouais, c'est vrai... J'aimerais t'expliquer ce qui s'est passé à la fête, murmura-t-il timidement. 

- Ce qui s'est passé Dylan, c'est que tu as embrassé une fille devant moi, dis-je en colère. 

- Non, mais...

- En plus, tu étais sobre putain! le coupai-je. 

- J'ai merdé Florence... Je m'en veux horriblement. Je ne pensai qu'à mon stupide de cousin, débita-t-il. 

- Qu'est-ce que tu veux dire? 

- La fille, c'était l'amoureuse de mon cousin Harry. Elle a commencé à me tourner autour et je ne savais pas trop quoi faire. Mon cousin a toujours été le meilleur dans tout... J'étais jaloux. 

- Ce n'est pas une raison Dylan! 

- Il a même réussi à avoir un rendez-vous avec toi!

- Je ne suis pas certaine de comprendre. 

- Quand j'ai vu son amoureuse, j'ai pensé au fait que Harry a toujours réussi à tout avoir... Même toi... Je voulais lui montrer que je pouvais même faire tomber amoureuse de moi sa copine. Je l'ai dragué et je ne croyais pas qu'elle mordrait à l'hameçon. 

- C'est complètement stupide comme explication! Tu as vraiment besoin de briser le cœur de ton cousin pour ta propre personne... Qu'est-ce qu'embrasser sa copine fait de mieux dans ta vie. 

- Je ne pensais pas et j'ai été complètement stupide. Je suis sincèrement désolé. Écoute Florence, ce baiser ne voulait tellement rien dire! 

- Mais je ne peux pas te faire confiance si tu embrasses n'importe qui pour rendre ton cousin jaloux! lui crachai-je en colère. 

- Je ne le referai plus jamais! 

- Comment est-ce que je peux te faire confiance? lui demandai-je désespéré.  

Un silence se fit entendre et j'entendis Dylan respirer au bout de la ligne. 

- Parce que je suis en amour avec toi Florence, chuchota-t-il doucement. Je pense à toi tout le temps et j'ai juste envie d'être avec toi à chaque seconde qui passe. J'ai essayé d'ignorer mes sentiments envers toi, mais je ne peux plus faire semblant. Je t'aime, déclara-t-il. Je t'aime tellement... 

Une larme sillonna rapidement ma joue. 

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Bonne année tout le monde! Merci ÉNORMÉMENT pour les 30k! On espère que vous avez aimé ce chapitre ;) 

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Catelle  

Apprendre à t'aimer (Learning to love you) #frenchOù les histoires vivent. Découvrez maintenant