Apprendre à t'aimer (Learning to love you) #french

Chapitre 7

Question du chapitre: Votre plat préféré?

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PDV de Florence

Ils avaient prononcé mon nom et c'est pour cette raison que je sortis de ma chambre sans faire le moindre bruit. Aussitôt, je fus percutée par quelqu'un allant dans le sens inverse. Le choc me fit reculer et tout juste avant de tomber à la renverse, une main m'agrippa le poignet fermement. Je reconnu cette poigne sans vraiment comprendre pourquoi. 

- Ne me touche pas, dis-je sur la défensive.

- J'ai compris le message, dit l'ami de mon frère en riant. La prochaine fois, je vais te laisser tomber dans les escaliers.

- Mais non idiot, j'ai parlé trop vite... Sinon, que fais-tu ici?

- Rien, dit-il méchamment. Bon, pousse-toi, je dois passer. 

- Désolé monsieur, dis-je en le regardant partir.

Je retournai dans ma chambre encore abasourdie par les événements précédents. Je m'affalai sur mon lit et m'endormi à force de réfléchir. Je n'avais même pas dîner (souper pour les québécois) et je tombai dans les bras de Morphée, épuisée des dernières 24 heures. 

Lorsque je me réveillai le lendemain, mon grand frère faisait du bruit dans la cuisine. Je couvris mes oreilles, mais en réalisant qu'il n'était pas prêt d'arrêter, je partis prendre une bonne douche chaude. 

Une fois sous le jet, je fis couler l'eau sur ma nuque. La brume me permit de me calmer ainsi que de remettre mes émotions à zéro durant un court instant. 

Lorsque je sortis, Aaron avait déjà finit sa cacophonie. 

- Aaron, t'es où?, dis-je.

- Ici!, dit-il du salon.

Je passai ma tête dans la porte du salon. Tous les amis de mon frère étaient assis en cercle sur des divans autour de la table basse du salon. Les feuilles posées sur celle-ci créait un plan semblable à ceux des pirates dans les livres pour enfant. La carte présentait des points de départ, des points d'arrivées et des arènes de combat. Les garçons, malaisés par ma présence baissèrent la tête en me voyant. Le blond, assis aux-côtés de mon frère, me lança:

- Et puis Florence, tu t'es bien amusée à la fête?, dit-il en se léchant les lèvres pour provoquer mon frère.

Mon frère ne perdit pas une seconde de plus et porta ses mains à son cou.

- Toi, tu te tais ou je te tue, dit-il entre ses dents.

Celui que je considérai comme étant le sage de la bande s'écria pour calmer les deux garçons:

- Aaron et Matthew ne vous tuez pas s'il-vous-plaît!

Comme deux enfants grondés par leurs parents, ils se rassirent sur le bout de leur canapé. La tension entre eux était palpable et l'ambiance était soudainement devenue plus lourde.

J'étais en période d'incompréhension totale. Pourquoi est-ce que la mention de la fête avait fait réagir Aaron de cette façon.

- Tu t'en vas ou tu restes-là à regarder les gars dirent des âneries?

Mon frère me fixa dans les yeux de son regard bleu glacial alors sans dire un mot, je partis dehors. Il fallait que je clarifie mes idées. Comment se fait-il que le contact que j'avais eu avec Dylan m'avait fait autant d'effets. 

Alors comme à mon habitude, je me mis à courir à travers la petite ville dans laquelle j'avais grandi. À force de l'avoir sillonné de nombreuses fois, je connaissais tous les commerces, leurs propriétaires ainsi que la majorité des citoyens.