Après de longues minutes de course entre les racines et les branches folles, nous nous arrêtâmes, essoufflés. J'avais encore l'impression de voir cette horde d'aborigènes derrière nous, leurs lances et leurs flèches braquées sur nos têtes.
« - Ce sont des fous furieux, ces mecs ! lança Constance, qui n'avait jusqu'alors rien dit et qui était pliée en deux, le souffle court. »
Son visage était déjà rouge et semblait aussi chaud qu'une poêle à frire. En tentant de rassembler ses cheveux détachés en arrière, on pouvait apercevoir les gouttes de sueur qui perlaient le long de son cou.
"- Attache-toi les cheveux, ils vont te gêner, sinon !
- J'ai perdu mon élastique quand j'ai trébuché sur un des rochers. Et comme nous étions poursuivis par des sortes de meurtriers, je n'ai pas cherché à vouloir le retrouver au milieu des flèches qui pleuvaient du ciel et jonchaient le sol !"
Ariane se tenait à un arbre et Esmée et Callie étaient à terre, essoufflées. Seul Clyde restait de marbre, debout et le dos droit au milieu des feuilles mortes. En semblant ne penser qu'à notre première mission, il prit des mains d'Ariane nos fiches de consignes et se mit à faire tourner la boussole, à la recherche de notre sac :
« - Ne perdons pas de temps, il faut trouver ce sac rapidement pour la suite. On est la couleur orange, ça ne sera pas trop compliqué à trouver dans tout ce vert. Suivez-moi, c'est par là. »
Son doigt pointé vers l'horizon, il nous intima de continuer et c'est dans les soufflements de Callie que nous nous remîmes à marcher, les jambes lourdes. Mais si l'humidité ne suffisait pas, les moustiques se joignirent bientôt à nous en tournant autour de nos corps déjà ruisselants de transpiration. Aux cris incontrôlés de Constance face à ces « horribles bêtes », Clyde lui répondit sèchement :
« - Ils ne te feront rien si tu ne te mets pas à courir partout comme tu le fais actuellement. Ils ne sont pas venimeux ou porteurs de maladie, mais leurs piqures peuvent être douloureuses. »
En suivant les conseils de l'entraîneur, Constance ferma la bouche en tentant de rester calme. Mais les soubresauts soudain qu'elle faisait à certains moments montraient qu'elle n'était pas moins angoissée.
« - Mais qui nous a foutu avec des personne pareilles, murmura Ariane entre ses dents »
Je lui fis comprendre que je n'en pensais pas moins par un profond regard et nous continuâmes à marcher au milieu de la végétation, trébuchant contre les rochers et racines qui jonchaient le sol.
"- J'ai l'impression de jouer à la chasse au trésor comme quand j'étais gamine, lança soudainement Ariane. Sauf que chez moi, on prenait trente secondes pour trouver les bonbons, pas trois plombes ! Et à Manchester, les insectes ne sont pas aussi gros que ma main..."
Mais après d'interminables minutes de marche sauvage, la soudaine agitation de Clyde nous montra que nous étions sur la bonne voie. Suivie par Esmée, Callie et Constance, je rejoignis Ariane qui cherchait déjà au milieu des ronces et fougères.
« - Il devrait être ici, cherchez sous vos pieds ! »
Alors que nous tentions frénétiquement de dénicher un quelconque sac au milieu de la végétation, William restait en retrait, prétextant faire le guet, au cas où les indigènes reviendraient. Au bout de plusieurs minutes, je trouvai enfin le sac fluorescent :
« - Je l'ai trouvé, venez voir ! »
Le souffle de chaque équipier dans mon dos, je l'ouvris avec excitation et découvris à l'intérieur les armes attribuées à chaque personne, des gourdes remplies d'eau et un briquet. Mais où était la nourriture ?
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Sur une autre planète
Science Fiction"La vie sur Terre est un combat permanent pour ne pas sombrer, mais je ne pensais pas que la vie sur Vivia en serait un nouveau, tout aussi différent..." Depuis mon arrivée sur Vivia, planète qui m'était jusqu'à maintenant inconnue, je redoute chaqu...