En essayant de me frayer un chemin parmi la foule, je reçus plusieurs coups de coude dans les côtes et quelques croche-pieds, avant de me retrouver juste devant les deux combattants. D'un coup d'oeil, je vis Ariane encore à l'arrière du groupe et décidai de mettre fin à ce combat, malgré toutes ces personnes qui les encourageaient par des cris et des applaudissements. Sans réfléchir, je me jetai devant les deux rivaux et plaçai mes bras en croix pour les arrêter dans leur élan. Malheureusement, avant que l'un des deux ne se rende compte de ma présence, le jeune homme placé devant moi ne réussit pas à s'arrêter et son poing percuta mon visage de plein fouet.
Je lâchai un cri, tout en tenant le côté droit de mon visage, que je sentais déjà rougir et gonfler. Ma paupière se fermait sans mon accord, et mon oeil me piquait atrocement. J'avais l'impression que ma pommette, naturellement saillante, s'était enfoncée dans mà joue et cette sensation m'en donnait les larmes aux yeux. J'avais atrocement mal, mais restai tout de même debout devant ces deux ennemis, qui se mirent à se calmer en voyant ce qu'ils avaient causé. Le garçon derrière moi entra dans mon champ de vision, légèrement flou après la droite que je m'étais prise près de l'oeil. Au bout de quelques secondes, ma vision s'éclaircit et les deux visages en face de moi devinrent plus précis.
Les deux garçons étaient grands, beaucoup plus hauts que moi, qui mesurais seulement dans les un mètre soixante. L'un était d'un roux pétant, alors que l'autre avait des cheveux marron coupés au niveau des épaules. Celui-ci les recoiffa en arrière d'un geste de la main dans sa chevelure en bataille. Ses mèches de devant alors mises en arrière, je découvris deux grandes oreilles, dont la forme pointue au bout lui donnait un air de lutin. Le jeune homme à coté de lui soufflait bruyamment, ruisselant de sueur. Ses mains agrippées à ses genoux semblaient énormes, presque deux fois plus grandes que les miennes, et quand il releva la tête, je découvris son visage rouge et humide. Celui-ci était bouffi et sa combinaison noire moulait ses formes et ses bourrelets d'une manière peu esthétique.
Le deuxième, lui, était doté d'un corps athlétique qu'il se gardait bien de cacher. De la manière qu'il avait de placer ses bras en arrière pour montrer ses muscles saillants jusqu'au regard arrogant qu'il portait sur moi, je sus déjà que son égo était disproportionné. Quand il s'avança vers moi pour m'aider, je reculai encore d'un pas et l'observai d'un regard qui l'incita à rester à sa place. Au même moment, une jeune fille traversa le mur de personnes agglutinées autour de nous et sauta sur le garçon essoufflé et transpirant près de moi:
"- Oh, Adrian ! Est-ce que ça va ?"
Le prénommé Adrian n'eut pas le temps de répondre que la fille, apparemment en colère, se tourna vers l'homme à l'allure d'un athlète:
"- Qu'est-ce que tu lui as fait, espèce d'ordure ? T'es qu'un gros connard, Tristan !"
Sans attendre de réponse de quiconque, elle releva la tête d'Adrian et à ce moment là, leur ressemblance me frappa un court instant . Les mêmes cheveux roux et emmêlés, les yeux d'un bleu profond, la mâchoire carrée, le nez légèrement en trompette... tout était identique entre les deux. Aucun charme ne se dégageait réellement d'eux, mais quelque chose les rendait intéressants, presque attirants. Pourtant, je n'arrivai pas à trouver ce que c'était. La seule chose qui les différenciait, et ce qui m'avait empêché de me rendre compte de leur similitude, était leur morphologie. Le jeune homme avait plusieurs kilos en trop, alors que la fille était extrêmement mince, presque maigre. Elle se mit alors à me parler, d'une voix légèrement cassée:
"- Waouh, qui t'a fait ça au visage ? Tristan, je présume !"
Ses yeux lançaient des éclairs vers la personne postée à côté d'elle, mais elle continua:
VOUS LISEZ
Sur une autre planète
Science Fiction"La vie sur Terre est un combat permanent pour ne pas sombrer, mais je ne pensais pas que la vie sur Vivia en serait un nouveau, tout aussi différent..." Depuis mon arrivée sur Vivia, planète qui m'était jusqu'à maintenant inconnue, je redoute chaqu...