Les lumières de l'âme

Chapitre XXV: Son tatouage...

Point de vue Ayanna :

Cela faisait environ 5h que j'étais allongée sur ce lit, plusieurs personnes avaient tenté de venir me parler mais en vain. Toujours plongé dans mes pensées, et les souvenirs du passé, ce fut le bruit de la porte qui me sortit de mes sombres idées :

-Salut, lança Sam, toujours au pas de la porte.

Ce dernier n'était pas encore venu me voir. Mais c'était surement celui que je voulais le moins avoir en face de moi :

-Qu'est-ce tu veux ?

Seul de la haine se propageait à travers mes paroles.

-Ecoute, je sais que j'ai été stupide, et je le regrette. Mais jamais je ne laisserai qui que ce soit te faire du mal ainsi.

-Sam, je veux juste que tu dégage et me laisse tranquille. Je ne veux plus vous voir, et encore moins te voir. Tu es plus rien pour moi.

-Ayanna, écoutes-moi...

Je me levai précipitamment, je fus prise d'un vertige suite aux évènements passés, mais je me repris rapidement. Je m'approchai de celui qui auparavant était mon frère :

-Je ne veux plus t'entendre, te voir et encore moins savoir que tu vis. Tu n'existes plus à mes yeux. Peux-tu comprendre cela, ou c'est trop dur pour ta tête de clebard ?

J'hurlai littéralement contre Sam. Ce dernier n'arrivait plus à bouger, une larme coula sur sa joue, avant qu'il ne se retourne pour quitter la pièce, comme la majorité des personnes ayant tenté de me parler ces cinq dernières heures.

Suite au départ de Sam, je pensais que le reste de la troupe avait compris que plus personne ne devait venir me parler ou me réconforter. Malheureusement c'était sans compter sur la détermination de ces derniers :

-Ayanna, il faut vraiment que l'on parle, lança mon père sans même tenter de frapper à la porte comme l'avait fait les dizaines de personnes auparavant.

-Vous êtes en manque d'insultes ou c'est comment ? Tu n'as rien à faire ici Julien.

Je savais que l'appeler par son prénom plutôt que papa le rendrait fou et lui ferait du mal, tout ce que je voulais.

-On sait tous que ce que tu as vécu est difficile, mais cela n'est pas une raison de t'en prendre à nous. Nous essayons de t'aider mais si tu ne l'acceptes pas, nous ne pourrons rien faire.

Il n'avait rien fait, lorsque j'avais réellement besoin de lui, pourquoi voudrait-il m'aider maintenant ? Il s'approcha alors de moi, et tenta de me prendre dans ses bras. Mais s'il y'avait une chose que je ne supportais plus, c'était bien le contact avec les gens. A peine eu-t-il posé ses mains sur moi, que je le propulsais de l'autre côté de la pièce. Le bruit qui s'en suivit alerta toute la maison. Le corps de mon père ne bougeait plus. La panique m'envahit, et je réalisais l'ampleur de mon acte :

-Que s'est-il passé ? Demanda Jared.

Lorsqu'ils réalisèrent la présence de mon père, Sam se précipita à ses côtés. Josh demanda à Edward, qui était resté au cas où me prenait l'envie de parler, d'appeler Carlisle. Moi je ne bougeai pas, Sam se rendit alors compte de ma présence, il se leva d'un coup et me plaqua contre le mur :

-Que lui as-tu fait ? Qu'est-ce qu'il te prend ? On comprend tous que ce que tu vis est horrible, mais de là à lever la main sur notre père, ça va trop loin.

Je me sentais étouffer, je suffoquais, je tremblais. Sa main autour de mon cou me rappelait tellement cette journée où il m'avait fait tellement de mal. Les larmes se mirent alors à couler, et je me sentais tellement vide :