Chapitre 18 : Lorsque la lumière revient

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Lorsque je me réveille, je suis allongée sur un lit bien moelleux. Je me sens étrangement détendue, si bien que je faillis me rendormir.

Où est G ?

Cette pensée m'éveille complètement. Je me redresse soudainement et regarde autour de moi.

Je suis emprisonnée, de nouveau. Le lit est dans cette pièce le seul objet qui a l'air confortable. Le sol est froid et dur. On m'a retirée mes sortes de bracelets de chaîne autour de mes poignets. Je suis lavée, mais j'ai gardé les mêmes habits. Ils sont juste propres. Ma peau est lisse et douce, mes cheveux sont aussi lavés. Il y a quelque chose de pas normal. Qui aurait pu me faire prendre une douche ? Quelque chose a changé chez moi... Je me sens à la fois détendue et paniquée. C'est trop contradictoire pour être normal...

Où est G ?

Je me prends la tête entre les mains et ferme les yeux.

Je l'ai perdu.

Et je sais que je ne ferai pas de rêves de lui pour les prochaines nuits.

Je me sens aussi étrangement mal à l'aise. Il y a quelque chose de dérangeant... Que s'est-il passé après mon évanouissement ?

Le malaise est léger, mais tout de même présent...

On ouvre soudainement ma porte. Un garde y jette négligemment un plateau en le faisant glisser au sol. Un bruit strident me fait grimacer. Ce son s'arrête au moment où le plateau heurte le lit.

Il y a de la nourriture : du pain, de l'eau, deux pommes et une assiette remplie de viande et de pommes de terre...

Deux gardes passent alors devant ma cellule. Au début, leur conversation ne m'intéresse pas le moins du mode. Puis, les mots « squelette » et « échappé » dans la même phrase attirent tout de suite mon attention.

- Il doit sûrement avoir de l'expérience là-dedans...

- Après avoir passé plus de trois ans dans l'Underground...

Il s'est échappé.

Je laisse tomber la pomme que j'ai dans la main.

Tout seul.

Elle n'a plus l'air aussi appétissante qu'avant.

Sans moi.

Je repousse le plateau et me recroqueville sur moi-même dans le lit. Le malaise intérieur grandit encore.

Il m'a laissée seule.

Je ferme les yeux forts pour empêcher les larmes de couleur, pour étouffer la sensation de déchirement à l'intérieur de ma poitrine, pour éviter de devenir complètement folle.

Il mérite d'aller brûler en Enfer.

Je suis seule.

Malgré moi, une larme coule. J'attrape un oreiller rapidement et le serre fort contre moi. Puis soudainement, je me lève et le balance violemment à l'autre bout de la pièce, sur les barreaux, et je laisse échapper un cri de rage.

Comment ose-t-il... ?

Je regarde mes mains. Elles tremblent. J'ai envie de frapper quelque chose. Ou quelqu'un. Ce sentiment... Cette fureur... Cette force... Elle est...puissante. J'ai l'impression d'être forte derrière ma colère noire et aveugle.

Pendant cinq minutes, je balance donc des oreillers un peu partout, toujours plus fort, toujours avec plus de rage.

Puis d'un coup, ma colère retombe. J'observe ma cellule. Au centre, il ne reste que le matelas moelleux. Je me laisse tomber dessus, épuisée.

Echotale - Undertale : G!SansxEchotale!FriskOù les histoires vivent. Découvrez maintenant